Chapitre 8 - Cole (Tome 2)

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Une fois ma journée de travail terminée au café, je retournai dans ma chambre de motel. Les deux lieux n'étaient pas très éloignés l'un de l'autre, ce qui m'arrangeait, car pour le coup, mon corps n'en pouvait vraiment plus. J'étais vraiment à la limite de l'effondrement, j'avais dû faire appel à mes dernières forces pour ne pas me mettre à roupiller sur le comptoir. Ça n'aurait pas plu des masses à Georges, mon patron.

Mes membres pesaient une tonne et l'idée de m'affaler sur mon matelas était des plus alléchantes. Je n'en pouvais vraiment plus, à un tel point, que je ressentais une espèce de pression au niveau de ma poitrine, très désagréable.

Après avoir marché sans avoir l'air d'un ivrogne rentrant chez lui, je me retrouvai devant la porte de ma chambre et fouillai mes poches pour trouver mes clés. Mes paupières se refermaient alors que je luttais avec acharnement contre cela, je ne voulais pas me mettre à dormir sur le porche.

J'ouvris finalement la porte, la claquai à l'aide de mon pied après être entré et me laissai tomber de tout mon poids sur mon lit, pour me mettre à pioncer instantanément.

***

Allongé sur le sable blanc et fin de la plage, le soleil de midi réchauffait ma peau. L'eau crystalline un peu plus loin me faisait vraiment envie, mais la fille qui se tenait à mes côtés davantage. Je me plaçai sur mon flanc gauche et la contemplai sans me gêner un seul instant.

Toujours aussi belle qu'à son habitude, Olivia bronzait tranquillement, alors que j'avais dû me tartiner le corps d'écran solaire afin de ne pas devenir aussi rouge qu'un crabe. Le soleil de l'île semblait être fait pour elle. Dans ce bikini jaune qui réhaussait ses formes ainsi que son teint, elle était tout simplement magnifique.

Mes yeux parcoururent ses longues jambes, puis remontèrent vers son ventre plat, pour finalement terminer leur parcours sur son visage. Les yeux fermés, elle appréciait le moment sans faire un seul bruit. Je ne me fatiguais pas de l'observer, à un tel point, qu'après quelques minutes, elle dut sentir mes yeux posés sur elle, car elle ricana :

— T'en as pas marre de me bouffer du regard comme ça ?

Elle ouvrit un œil tandis que l'autre resta fermé, avant de poser une main en visière au niveau de son front. Le soleil était pour ainsi dire aveuglant.

— J'ai envie d'aller faire trempette, confiai-je en me rapprochant dangereusement d'elle.

Sa peau contre la mienne, Olivia se plaça également sur son flanc pour rapidement plaquer ses lèvres sur les miennes. Je la laissai prendre possession de ma bouche avec grand plaisir, pendant que je la serrai contre moi, comme si ma vie en dépendait. La toucher était comme une bouffée d'air frais, me donnant l'impression qu'elle était ma bouée de sauvetage et que je devais m'accrocher à elle coûte que coûte.

Sa langue effleura doucement la mienne et ses mains s'enfouirent dans ma tignasse, pour commencer à caresser la naissance de mes cheveux et en m'arrachant des frissons incontrôlables. Olivia, sans pour autant rompre notre baiser, plaça ses mains au niveau de mes épaules et me plaqua contre le sable en se mettant à califourchon sur moi, au-dessus de mon bassin.

Elle mit fin à notre étreinte et releva le visage, sans pour autant changer de position, ses paumes à plat sur mon abdomen. Mais lorsque mon regard remonta sur son visage, je vis des larmes couler sur ses joues et son expression devenir des plus tristes.

— Pourquoi as-tu fait ça ? Pourquoi m'as-tu laissée toute seule ?

Mon palpitant se contracta et les mots restèrent coincés en plein milieu de ma gorge. Pourquoi étais-je parti ? Elle se posait vraiment la question ? Tout ça, je le faisais pour elle. Elle méritait cent fois mieux que moi.

Si Seulement... (Tome 2 de Si Jamais...) ©Où les histoires vivent. Découvrez maintenant