L'immense salle était presque démunie de vie humaine, seules quelques personnes admiraient avec ardeur les vieilles peintures. Le coup de pinceau de chaque auteur était unique en son genre, jamais personne n'arriverait à recopier avec précision cet art. Perla voyageait de toile en toile, le pas lent, ses yeux scrutaient les détails. Son regard noir reflétait tout l'émerveillement qu'elle ressentait face à de tels chez-d'œuvres.
Cette splendide grecque était probablement la plus jeune présente dans ce lieu. Mais elle se mêlait au décor avec charme. Elle donnait l'impression d'être dans son élément pourtant ce n'était pas vraiment le cas. Évidemment elle aimait observer ses tableaux centenaires qui faisaient découvrir d'autres coutumes de l'époque sur leurs mêmes terres. Pourtant elle ne s'y connaissait pas.
Un tableau agrippa sa vision, à première vue il était simple sans vraiment d'attraction, on y passait sans rien éprouver. Mais en réalité la qualité du dessin était majestueuse, tous les détails faisaient la différence. On s'y croirait plongé en plein cœur. Les cascades d'eaux limpides qui s'écoulaient dans une rivière calme, la végétation abondante sur les pans et puis plus loin la villa remplit. Tout semblait si réelle que la brune s'y serait cru.
Elle s'avança dans l'objectif d'examiner plus en profondeur chaque petit détail qui pourrait échapper à certain visiteur.
Giovanni Di Marzo apparût dans la salle, droit dans son costume entièrement noir, il renvoyait un air cruel à quiconque. Pourtant personne ne prit garde à sa personne, le peu de monde présent préférait les tableaux. Il ne s'en plaignit pas, la plupart des gens restaient figés face à son image.
Son œil expert analysa cette pièce tapit de vieilles toiles. Chacune était mise en valeur par un éclairage spécial et le mur blanc permettait de focaliser son attention sur les tableaux. Cette fois son œil expert s'accrocha à une silhouette délicate. Une ravisante jeune femme.
Ce n'est guère souvent que c'est endroit en attire, pensa-t'il.
Il n'eut guère le besoin de coordonner ses jambes à son cerveau, celles-ci étaient déjà en chemin pour rejoindre la délicieuse personne.
La chevelure brune tressée en une coiffure indienne, attira son entière attention. Si bien qu'en seulement trois enjambées, il se trouvait à un petit mètre de la femme. Largement plus petite comparé à sa haute stature, il la surplombait d'une tête. Le sicilien se permit une rapide analyse de cet être inconnu. Même de dos sa posture en disait long sur cette femme, en effet droite avec le buste penché vers l'avant, elle était concentrée sur cet merveille. La robe qu'elle portait été ample mais laisser entrevoir une silhouette menue.
C'était l'esprit captivé par cette personne, qui fut pousser à s'exprimer, lui qui n'était guère bavard d'ordinaire.
- N'est-ce pas magnifique ?
La visiteuse eut un tressaillement à l'écoute de cette voix si proche dans son dos. L'intonation donnée des signaux sur le personnage, c'était un homme. Son timbre de vocal était rude accompagné par une touche presque animal.
Perla n'osa se retourner de crainte de rencontrer un colosse, elle s'écarta pour mettre une certaine distance. Quand elle le vit son sang devint tout à coup plus liquide pour bondir dans ses vaines. Sa main vint agripper la lanière de son sac comme pour lui demander du soutien.
En effet l'homme qui lui faisait face était la définition parfaite de l'être masculin. Le visage dur était assombri par des yeux perçants qui refroidiraient quiconque. Ses sourcils épais soulignaient ce sentiment de givre qu'il gérait. Une barbe ébène taillé avec soin voilait une mâchoire robuste et des lèvres fermes. Elle descendit un regard curieux mélangé avec de l'appréhension sur le cou. Plusieurs traits d'encre la fit bleuir, une partie d'un tatouage était nettement perceptible. C'était le dessin d'une croix encerclée par une ronce.
Un frisson glacé vint se loger sur toutes les parties de son anatomie.
Ce ne devait pas être le seul, réfléchit-elle en remarquant que ça allait parfaitement avec le personnage.
Perla recula encore d'un pas prête à bondir vers la sortie à la moindre alerte. Le sicilien sembla le constater et devint d'avantage plus acerbe.
- Je ne vais pas vous faire du mal mademoiselle, il se trouve que mon goût pour ce tableau soit partagé.
La séduisante constata un accent sicilien chez son interlocuteur. Son intonation avait changé pour prendre une tonalité plus douce mais avec un calme déstabilisant.
En constatant aucune agressivité dans sa gestuelle, ni aucun mouvement suspect, elle opina.
- En effet, il est magnifique.
La voix de la jeune femme était aussi légère de la brise, délicate et à la fois douce. Giovanni promena son attention sur ce petit être délicieux. Son visage était pourvu d'une beauté invraisemblable, le visage disposait des traits délicats. Ses yeux foncés brillaient d'un halo d'intelligence entouré de cils noirs, son nez droit remonté en trompette expiré avec vitesse et cette bouche pincée donné certaines envies...
Il dût contrôler son corp pour ne pas trahir un soudain intérêt inopportun. Alors il se contenta d'un signe de tête avant de la percée d'un regard profond.
- Cela a été un véritable plaisir de vous rencontrer puis-je connaître votre nom ?
Il pût noter que les traits de son doux visage devinrent crispés mais contrairement à ce qu'il aura pensé, celle-ci répondit après quelques hésitations.
- Lisa... Lisa Riccio.
L'homme perçut avec amertume ses iris se transformaient rapidement deux billes. Elle mentait. Néanmoins aucune remarque ne franchit ses lèvres, elles restèrent enfermés.
- Très bien, bonne soirée mademoiselle... Riccio.
La façon dont il prononça le faux nom de famille, fit tiquer la séduisante brune. Puis l'homme à l'allure dangereuse disparu aussi silencieusement qu'il était venu.
Son esprit était rempli d'un désordre dû à cette mystérieuse jeune femme. Une chose était sûre, ils se reveraient, il se le jura.
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Fratelli siciliani_Tome I
Romance- Pourquoi vous me suivez, vous savez ça fait très psychopathe de suivre les femmes ? Finit-elle par dire le visage dirigé droit devant pour ne pas soutenir les caresses de ses iris noirs sur sa peau. - Peut-être parce que j'en ai envi ? - Au cas...