Le sicilien dévisagea ce visage aux traits dessinés avec minuties et dotées d'une beauté méditerranéenne particulière. Cette déesse était bien curieuse comme l'approuvait son attention brillante posé sur sa personne. Ne se rendait-elle pas compte du second sens que pouvait faire allégeance cette phrase ? Son anatomie quant à lui, lui faisait bien comprendre qu'il restait un homme avec des sensations primitives.
Décidément cette délicieuse créature était remplie de surprise !
- Et pour que nous soyons quite, je vous explique ma vie grecque absolument banale. Reprit-elle en rabaissant son verre sur la table pour s'adresser plus poliment à son interlocuteur.
Il ramena ses mains jointes contre son menton ombré d'une barbe puis comme toujours braqua sa vision transperçante sur son invité.
- Pourquoi voulez-vous connaître la personne que je suis ?
- Peut-être pour que chacun connaisse davantage l'autre. Il semblerait que nous sommes rencontrés plusieurs fois sans qu'aucun ne sache qui est vraiment l'autre, énonça-t'elle avec une tonalité aussi douce que de la soie. Et puis avouez que je ne ferrais pas de sottises sur des sujets sensibles vous concernant.
Elle le vit s'assombrir au fur et à mesure que les mots quittaient sa bouche. Cependant aucune réaction physique ne s'échappait dans sa gestuelle. Il ne transmettait aucune information sauf sur les ténèbres qui pénétraient sa personne. Que pouvait-il donc penser. Encore une fois était-elle aller trop loin ? Sa curiosité était sans doute mal passé.
Elle bascula son dos contre le dossier de la chaise haute prête à s'excuser à nouveau pour ces paroles. Mais les regards autrefois pénétrant de Giovanni avait disparu pour devenir de glace. Elle fut captivée par ses traits halés davantage assombris par l'environnement obscur de la pièce. A cet instant tout avait disparu autour d'eux même la tempête ne pouvait rien.
- Très bien mais j'impose que tout ce que je vous révèle reste entre nous. Rien ne doit apparaître publiquement, sinon mes avocats se chargeront de votre cas... menaça-t'il de son ton dangereux souligné par un accent sicilien.
Il se cala dans un halo amer, ses traits du visage se tendirent faisant ressortir le côté mystérieux et sinistre du personnage. Ses bras musclés se croisèrent contre son torse se qui accentuait son image de puissance grâce à ses biceps qui tiraient sur le tissu. Il était très clairement impressionnant.
- Tout d'abord je suis né à Palerme en Sicile de parents tous deux natifs de cette île. J'ai vécu avec mon cadet, Gabriel, une enfance joyeuse malgré que mon père soit le dirigeant d'une organisation d'espionnage...
Il fit une pause dans son monologue et découvrit les yeux écarquillés de Perla le fixant muni d'une inquiétude ainsi qu'un intérêt non dissimulé. Elle buvait littéralement toutes ses paroles sans s'occuper de rien.
- Lorsque j'eus 16 ans, je découvris le cadavre de mon père poignardé dans son bureau... Cette fois la jeune grecque ne put se retenir et poussa le cri d'une souris qu'on surprend, avant que ses mains viennent cacher sa bouche pour retenir un flot de parole indésirable. Mais il n'y prit guère attention absorbé par ce souvenir terrible.
- Ce fut donc le conseiller de mon père, un ami qui reprit la relève en attendant d'avoir l'âge pour moi-même prendre les rênes. Nous, mon cadet ainsi que moi, avons fait notre deuil sans connaître l'identité de cet ordure de criminel. Notre mère ne put y arriver, trop affectée par la mort de son époux. Je ne put guère la dissuader de commettre un acte irréfléchi. Sous ces supplications, j'ai accepté de lui procurer un sécobarbital puis ensuite l'accompagner aux portes de l'haut-delà. Ma chère mère n'arrivait plus à vivre sans son mari, elle voulait absolument le rejoindre...
Si le sicilien n'avait pas été dans un état second que lui procurer ses souvenirs, il aurait été touché de voir une larme coulait sur la joue de son interlocutrice bouleversée par ce tragique discours.
- J'ai pris la gouvernance de cette organisation d'espionnage à mes vingt ans, suppléé par mon oncle, le frère de mon père. Mais celui-ci m'embrigada au fur et à mesure dans son idéologie qui avait pour unique objectif que je devienne une véritable bête de sang...
Petit à petit, le cœur de Perla se fissurait de tristesse. Comment un jeune homme avait-il pu encaisser la mort d'un membre de famille puis de soulager un autre être en l'assistant jusqu'à la mort ? Elle-même n'arrivait pas à faire le deuil de sa grand-mère si chère à son cœur. Pauvre homme, il ne devait plus apprécier la vie, songea-t'elle compatissante. Et puis comme si cela n'était pas assez son oncle lui fit subir son joug. Décidément la vie n'est facile pour personne !
- Un jour j'ai découvert que le monteur du crime envers mon paternel n'était autre que ce monstre, le frère de mon père. Il avait tout orchestré dans le but de prendre la direction. Giovanni fit une halte dans sa tirade. Le regard avaient changé pour devenir dur comme le roc, il brillait dans chaque œil une lueur animal voir bestial, féroce. Ses mâchoires étaient crispées avec force comme pour retenir un flot d'injures contre ce traître. Il finit même par sortir de la poche intérieur de sa veste un paquet de cigarettes. Sa main en fit glisser une entre ses lèvres puis l'alluma avant de savourer l'effet de la nicotine apaiser ses nerfs.
Perla ne fit aucune remarque pour le dissuader de se détendre avec ce poison, malgré le fait qu'elle détestait l'odeur tout autant que les dégâts de la substance sur l'anatomie humaine. Son nez en subit pourtant les conséquences en inhalant ses odeurs désagréables.
Après avoir diminué la tension de son corps, il laissa entre son index et son pousse la cigarette échapper une fumée puis continua : - Ce traître m'a surpris alors que je tentais de faire échouer son plan. Il m'a drogué ainsi que mon frère puis nous a échoué en plein désert de neige, l'Alaska. Il nous a fait vivre des temps dur, très dur, son souhait était qu'on se suicide nous-mêmes pour récupérer les rênes. Il n'avait pas apprécié qu'on soit les descendants directs de son frère. Et nous l'a fait comprendre par des souffrances corporelles. Finalement nous avons réussi à tenir le coup durant quatre ans et nous avons réussi à nous échapper de notre prison qui n'était autre d'un chalet en bois auquel on mit le feu après avoir réussi à dérober une boite d'allumettes.
Il finit d'expliquer sans aucune once de regret cependant il se garda de dire qu'il égorgea la plupart des camarades de son oncle ainsi que celui-ci, muni d'un simple canif. Son frère avait néanmoins subit moins de blessures, heureusement car il était âgé de seulement 22 ans. Pourtant tous deux avaient subit de graves séquelles physiques comme morales, dont celle de ce méfier des gens. Néanmoins Perla était bien la seule, à qui, il révéla les grandes lignes de ce drame, même s'ils ne se connaissaient pas vraiment. Cela lui avait procuré un bien fou de ce confier, de pouvoir déverser son effroyable histoire sans craindre la moindre bavure envers la personne. Car il était sûr d'une chose, elle ne pourrait confier ce secret à autrui, il ne savait pourquoi mais son être lui affirmait qu'elle ne pourrait faire une telle chose. La preuve en était, son interlocutrice était pleinement impacté par ces paroles. Elle avait le ce pouvoir de mettre les gens en confiance et le sicilien n'échappait pas à la règle.
- Mon dieu c'est... vraiment... terrible, je comprends... mieux maintenant, finit-elle par répondre bouleversée par tant de chose si tragique.
Il prit son temps pour finir sa cigarette accompagné par la ambiance lourde dû à sa vie tragique. Puis finit par écraser le mégot dans son assiette vide avant de baisser son menton vers son interlocutrice. Enfin revenus à la réalité, la curiosité le poussa à réclamer de connaître, son histoire à elle.
Salut mes lecteurs préférés
Je souhaite que vous vous porter bien malgré la reprise de notre ennemie numéro 1...
Ce chapitre est publié en avance car demain, je risque de ne pouvoir le publier. Sur ce passez une bonne soirée, nuit ou même journée.
Bisous 🙂
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Fratelli siciliani_Tome I
Romance- Pourquoi vous me suivez, vous savez ça fait très psychopathe de suivre les femmes ? Finit-elle par dire le visage dirigé droit devant pour ne pas soutenir les caresses de ses iris noirs sur sa peau. - Peut-être parce que j'en ai envi ? - Au cas...