Était-il sérieux lorsqu'il pensait qu'elle obéirait ? Assurément. Mais le fait était qu'elle n'était pas du genre à s'agenouiller devant les caprices des gens pour faire leurs quatre volontés. Déjà enfant elle avait dû mal à accomplir toutes les règles que la vie imposée ; avec le temps la vie l'avait forgé mais au dedans d'elle-même, son côté rebelle faisait parfois encore surface.
Depuis plusieurs minutes elle attendait en ne cessant de repasser le mini discours de Giovanni. Que voulait-il dire par « mienne » et « plus importante qu'une simple femme parmi d'autre » ? Elle avait beau tourner dans tous les sens cette phrase, aucune réponse ne l'avait éclairé. Parlait-il de ses conquêtes, de ses compagnes, de femmes en règles générale ? Il lui avait avouer avoir profité durant sa jeunesse de son rang ainsi que de sa beauté masculine, mais ensuite après sa période horrible, il avait recherché une femme toutefois avait fini par renoncer car toutes celles-ci n'avaient pas été selon ses critères... Donc qu'est-ce qu'il attendait d'elle ?
Trop curieuse pour rester sans réponse, la jeune brune observa l'intérieur du living-room dans le but de compter le nombre de travailleurs. Mais aucun n'était présent dans cette pièce pour sa plus grande joie, ainsi peut-être arriverait-elle à rejoindre la chambre sans être aperçu par un homme.
Au pas de course elle se glissa à l'intérieur avec ses oreilles grandes ouvertes pour discerner tous les moindres bruits. Son regard fit un rapide constat l'environnement et elle ne pouvait que constater que cette pièce était bien plus accueillante les baies vitrées ouvertes. Sûre qu'il n'y avait aucune vie humaine dans les environs, Perla s'engagea vers le couloir où menait la chambre, plus précisément SA chambre. Le silence du lieu était tel que son ouïe pouvait percevoir le fort accent du sicilien à travers le mur. Il s'exprimait d'un calme exemplaire toutefois la fermeté était bien présente pour appuyer son dialogue. A qui pouvait-il parler, son frère peut-être ?
Elle posa son oreille contre le bois frais de la porte pour juger la tension. Rien n'avait changé de l'autre côté. Prompte, elle ouvrit la porte et pénétra à la volée dans la chambre. Aussitôt son attention fut interpellé par l'Antarctique provenant du sicilien. Celui-ci s'était retourné en sa direction, le visage reflétant son irritation ainsi que sa surprise. A moitié retourner vers elle, Giovanni fit une grimace de contrariété avant de se remettre dans son ancienne posture droit face à la baie vitrée.
- Je vous rappelle, j'ai un... adorable problème à régler, conclut-il avant de glisser l'appareil dans sa poche.
Hypnotisée par l'allure gracieuse de son hôte, Perla perdit toute détermination pour l'affronter. Il avait cette puissance qu'il arrivait à transmettre grâce à un seul regard, en l'englobant dans un autre monde. C'était terriblement troublant et à la fois excitant. Cette barbe de plus en plus fournie lui soulignait son apparence dangereuse qu'accentuer encore davantage les tatouages. Mais ce n'était que des détails qui n'empêchèrent pas la jeune femme de se sentir dans un cocon de sécurité malgré son regard braqué droit sur sa cible.
A chacun de ses pas l'agacement disparaissait pour se transformer en une montagne de sensations plus ou moins inconnues qui se confrontaient en son fort intérieur. C'était méconnu mais si agréable, elle seule arrivait à lui faire ressentir ça. C'était décidé, il ne repartirait pas sans elle.
En même temp qu'il concluait cette réflexion, son corps se colla à celui de la jeune grecque. Puis de ses mains, il lui attrapa ses joues pour lui offrir un baiser contre ses lèvres pour affirmer son projet secret. Elle lui répondit aussitôt et ferma les paupières avec extase.
Pourtant à peine une seconde plus tard, elle le repoussa les étoiles illuminées ses iris, trahissaient son envie.
- Giovanni, il faut que nous parlions sérieusement, nous n'arrivons pas à tenir une conversation mûr depuis ce matin. Expliqua-t'elle en le contournant pour s'assoir sur l'avant du lit. Elle continua cette fois plus nerveuse que la minute précédente comme le témoignait ses mains serrés contre la ceinture : - Il me semble que nos buts ne sont pas semblables...
Ne savait-elle pas qu'il recherchait à ce poser avec elle ? Depuis des heures ils avaient profité l'un de l'autre comment arrivait-elle à penser à ça alors qu'il essayait de la combler de bonheur ?
Quoique leurs âges différents ainsi que de leur récente rencontre, il était conscient qu'elle était son futur. En effet une intuition lui confirmait cette nouvelle et rien ne pourrait lui faire changer d'avis.- Que peux-tu affirmer sur mon futur ? J'avais pourtant expliqué ma recherche de quiétude au côté d'une femme. Gronda-t'il les yeux accrochés avec force aux iris de son interlocutrice. Il s'approcha l'air menaçant, tout en une allure lourde bien propre à son personnage. Il se baissa pour enfoncer ses poings autour du menu corps de cette déesse. Celle-ci mal à l'aise face à cette attention perçante dans laquelle le sicilien l'enveloppait, écrasa son anatomie contre les draps encore défait.
Actif comme à son habitude, Giovanni en profita pour glisser ses genoux autour de son bassin et mettre ses mains à plats autour de son visage. La nymphe était maintenant SA prisonnière !
Lorsqu'il se permit de se noyer dans ses pupilles noirs. L'embarra avait disparu pour y brillait une malice non cachée, plus d'une intelligence admirable. Loin de son regard lors de leur toute première rencontre ainsi que la fois sur le balcon lorsqu'elle avait fait demi-tour après avoir remarqué sa présence sous le porche...
Ses cheveux d'une noirceur méditerranéenne formaient un cadre céleste aux nombreux traits féeriques. Ce nez si parfaitement droit en forme pointue au bout était semblable à sa flèche de cupidon. Quant à cette bouche aux lèvres rosées naturelle, il n'avait de cesse d'y vouloir plus.
- Et je sens que tu es parfaite, pour être celle-ci.
A peine sortit-il cette bombe, que son faciès devint éclairé par une multitude de questions flottant dans son esprit comme le trahissait ses yeux.
- Mais tu avais pourtant affirmé, avoir abandonné cette idée, arriva-t'elle à articuler après un temp de silence.
- Nous pouvons tous changer, il faut juste avoir la détermination pour y arriver !
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Fratelli siciliani_Tome I
Romance- Pourquoi vous me suivez, vous savez ça fait très psychopathe de suivre les femmes ? Finit-elle par dire le visage dirigé droit devant pour ne pas soutenir les caresses de ses iris noirs sur sa peau. - Peut-être parce que j'en ai envi ? - Au cas...