Chapitre 22

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Le soleil brûlant se reflétait dans l'eau limpide de la Méditerranée. Aucun nuage n'était présent à des kilomètres à la ronde. Une chaleur accablante avait pris possession de l'île, si bien que Perla avait étalé sa serviette de plage à l'ombre d'un rocher, son corps encore revêtu de sa longue robe en lin, était allongée dessus. Elle se reposait, les oreilles à l'écoute des bruits naturels.

Quant à Giovanni, ce mystérieux être, il avait tout simplement disparu de la crique pour s'éclaircir les idées loin de ce tourbillon de sensations inconnues que lui procurait la jeune femme.

Comment une telle femme aussi belle soit-elle, puisse perturber ainsi son esprit ? N'était-il pas réputé pour être un célibataire et qui plus n'éprouvait aucun besoin alors que celle-ci réveillait tous ses fantasmes, les uns à la suite des autres ?

Cette Perla était peut-être tout simplement la femme qui le ferait tomber dans ce trou obscur indescriptible que certain appelait l'amour. Non, impossible ! Cela faisait des mois, qu'il n'avait pas ressenti le besoin charnel.

A moitié convaincu par son explication, le sicilien reprit le chemin vers la baie. Le visage crispé, il tentait de comprendre son changement de comportement envers les êtres humains, plus particulièrement à cause d'une elle.

Tout à coup un cri de terreur féminin brisa le silence de la nature.

Toutes ces résolutions pour prendre du recul chutèrent, dès lors que son ouïe perçut appel de son invitée. Que lui arrivait-il ? S'inquiéta-t'il en élançant son corps dans une course rapide vers le lieux où il l'avait laissé.

Au pied de la crique, ce qu'il perçut lui fit échapper un sourire, une mouette farouche tentait de chiper son chapeau. L'animal ne semblait pas le moindre du monde troublé par les injures accompagnées par de grands gestes. Rien n'y faisait, l'oiseau réessayer à chaque instant. Il aurait pu rester là à contempler la scène mais en parfait gentleman, il décida de partir à la rescousse de la jeune femme.

- Mais va-t'en ! S'écriait-elle, énervé de découvrir un être aussi déterminée à lui chiper son bien, alors que pour l'animal ne serait d'aucune utilité d'avoir un tel accessoire.

Tout à coup, une géante ombre apparut cassant le soleil qui dorait sa peau. L'oiseau prit peur et finit par s'envoler dans les cieux après avoir manifesté son mécontentement d'avoir raté ce qui pour lui était un appât.

- Ceci est la troisième fois que je vous sauve, l'informa la voix grave, accentuée.

Elle replaça son chapeau sur son crâne avant de cadrer sa vision dans les pupilles noires de Giovanni.

- Heu bien... merci, monsieur Di Marzo.

Pour la première fois, un trouble s'empara de lui à l'entente de son nom de famille prononcé dans la bouche de Perla. Celle-ci dû à son origine grecque, prononçait d'une manière différente le « Marzo ». Et il fallait dire que ce petit tic était un pur délice à entendre.

Il enfonça ses mains dans son pantalon pour se retenir les impulsions masculines que son corps semblait regorger en ce moment. Décidément elle était entrain de faire de lui, un fou alors qu'il n'y avait strictement rien entre eux.

- Je pense qu'il est temp que nous rentrions, le temp semble se gâter sur le côté, annonça Perla en désignant du doigt de gros nuages arriver droit sur l'île.

- En effet, il semblerait que ça n'annonce pas une météo aussi belle, pour les prochaines heures, j'aurais dû regarder la météo avant cette promenade.

Fratelli siciliani_Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant