- Maintenant c'est à vous de m'éclairer sur votre jeunesse, ordonna-t'il sans aucun échappatoire possible.
Elle remit en place derrière l'oreille sa mèche brune rebelle puis se racla la gorge pour faire disparaître son émotion perceptible à travers sa tonalité. Ses yeux quelques peu rougis par l'épouvante, se levèrent pour s'agripper à ceux de Giovanni soulignaient par la faible lueur des bougies.
- Et bien, ma vie a été jusque-là plutôt commode contrairement à la votre...
Il opina pour l'inciter à continuer sans s'arrêter dans ses explications.
- Et bien comme vous le savez, depuis toute petite je couds des petites choses grac...
- Mademoiselle comme vous l'avez expliqué je le sais racontez-moi plutôt pourquoi vous vous êtes installé à Athènes au lieu de rester auprès de votre famille.
Aussitôt son œil avisé remarqua, qu'elle semblait mal à l'aise. Allait-elle lui révéler certains points plus profond de sa vie ? Sans aucun doute.
- Et bien, je... cela ne va pas vous intéresser, peut-étr... Tenta-t'elle.
- Je pense qu'au contraire..., mademoiselle Nikos, répondit-il de sa voix profonde si perturbante qu'elle crut bon de baisser les yeux sur le bois de l'îlot.
- Comme il vous plaira ! A l'âge de 17 ans j'ai rencontré un jeune homme de mon âge il se prénommait Paulo. Très vite nous sommes avons tissé des liens, de fils en aiguille nous avons fini par être un couple...
A peine entendit-il cela, Giovanni ressentit une forte émotion désagréable pénétrer ses pores de peau. Son énervement devenait encore plus profond que les instants d'avant. Dans le but de ne rien laisser paraître, il glissa ses poings clos dans les poches de son pantalon et serra la mâchoire.
- Il devait effectuer une fac en droit à Athènes, quant à moi, je devais aussi entrer à la fac alors d'un commun accord nous avons pris un logement. Notre histoire a duré, six ans avant que je ne rompre à cause de plusieurs raisons dont la tromperie. Je venais à peine de monter mon atelier depuis plusieurs mois, alors en premier temps, j'y ai logé pour finalement trouver un logement par la suite. Voilà, le plus extravagant de son histoire.
Lorsqu'elle reporta son visage dans la direction de son interlocuteur elle fut surprise de percevoir, deux pupilles sombres comme les ténèbres de la nuit braquée sur sa personne. Il n'avait pas quitté sa crispation, pour cause, savoir qu'un homme aussi minable avait vécu avec une telle déesse était tout simplement inconcevable. Le monde était devenu fou, n'eut pu-t'il que penser face à cette divinité. Cet individu devait être un sot pour passer à côté d'une femme telle que Perla. Cette dernière munie d'une beauté exceptionnelle avait été bafouée par cet insensé, sans aucune honte. Ignoble personnage !
- Oubliez-le, il n'en vaut pas la peine, allégua-t'il tout en se levant du siège.
Le géant se positionna juste devant son invitée et fit en sorte que son corps soit bloqué par le sien. Dû à sa taille immense, il pouvait que constater qu'ainsi installée, une tête et demi les séparaient.
Que faisait-il donc ? S'interrogea-t'elle avant de sentir Giovanni pressait son anatomie contre ses jambes devenues prisonnières. Il avait ses iris si obscur que rien ne semblait pouvoir le déconcentrer. Avant qu'elle ne comprenne quoique ce soit, deux larges paumes vinrent enfermer ses joues. Puis à la vitesse d'un escargot, le visage ténébreux du sicilien descendit lentement vers le sien. Sa mâchoire recouverte d'une toison rêche, se rapprochait tant qu'elle put discerner les contours de cette bouche dur. D'elles-mêmes ses paupières se fermèrent pour profiter de ce moment. Toutefois contrairement à ce qu'elle avait pensé, ces lèvres vinrent embrasser son front comme pour y inscrire sa marque. Presque aussitôt elle rouvrit ses pupilles saisit un sentiment de déception. Son esprit lui fit savoir sa déception dans tous ses pores de sa peau, si bien que même Giovanni pu lire son désappointement.
Il récupéra ces mains pour les serrer dans ses poches de son habit dans le but de ne pas manifester sa frustration lui aussi. C'était impératif qu'il se contrôle, elle n'avait pas les mêmes désirs que lui, c'était évidemment. Il ne pourrait jamais lui offrir tout ce qu'elle méritait. C'est-à-dire l'amour. Lui il le fuyait, ce sentiment s'infiltrait partout en emprisonnant toutes les personnes dans une spirale infernale. Il ne voulait pas dépendre de quelqu'un c'était trop dangereux moralement et physiquement. Pourtant il savait bien qu'en étant avec elle, il glissait lentement mais sûrement vers un autre état dangereux...
Son traître d'oncle avait réussi à lui démontrer que c'était mal pour un homme d'être sous la passion d'une femme. Finalement même s'il était six pieds sous terre, celui-ci arrivait toujours à l'empoisonner !
Le trentenaire se retourna pour rejoindre sa chambre tout en ne pouvant s'empêcher de regretter cet état dans lequel, ce bout de femme arrivait à le mettre.
- Vous devriez aller dormir, déclara-t'il juste devant sa chambre puis il disparu dans celle-ci.
Parla resta quelques instants encore sur son tabouret de bar, l'esprit aussi emmêlé qu'une bobine de laine. Que c'était-il passé ? Pourquoi avait-elle apprécié sa peau dur et froide sur son front ? Et ce sentiment de sécurité qui l'enveloppait dès sa présence à ses côtés, qu'était-ce donc ?
Finalement l'âme désorientée, la séduisante regagna sa couche, davantage préoccupée par son attitude contradictoire que par la tempête qui frappait à l'extérieur.
Son peignoir rejoignit le sol avant qu'elle ne s'effondra sur le lit sous un soupir de satisfaction. Elle s'enroula dans la couette pour que son corps ne refroidisse pas, le chauffage coupé, les nuits allaient être fraîches. Malgré le confort de l'étoffe de sa nuisette, celle-ci ne lui permettait pas d'emmagasiner de la chaleur. C'était bien dommage car pour une fois, elle avait apprécier dormir vêtue d'un bel habit davantage confortable que ses pyjamas en cotons.
Malgré les fortes rafales de vents et son esprit emmêlé, en moins de deux minutes le sommeil vint l'attraper pour l'enlever.
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Fratelli siciliani_Tome I
Romance- Pourquoi vous me suivez, vous savez ça fait très psychopathe de suivre les femmes ? Finit-elle par dire le visage dirigé droit devant pour ne pas soutenir les caresses de ses iris noirs sur sa peau. - Peut-être parce que j'en ai envi ? - Au cas...