Chapitre 41

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La douce chaleur de juillet avait commencé dès les premières lueurs de l'aurore. Le soleil brillait déjà haut lorsque Perla émergea d'un sommeil profond remplit de lascivetés ; assurément le ténébreux sicilien était le principal sujet...

Ses yeux encore embués de somnolences analysèrent la pièce dans laquelle ils avaient passés de merveilleux moments intimes. Face à ces souvenirs pleins l'esprit, elle se passa une main contre ses yeux, un sourire de joie incrusté sur les lèvres. La nuit avait été courte comme pouvait le confirmer son anatomie endolorie. Un sentiment de bonheur la submergea aux souvenirs des mots doux prononcés dans la bouche de Giovanni lors de leur moment de calme juste avant de dormir.

Elle se laissa glisser sur le côté et fut déçue de découvrir qu'il avait encore déserté. Néanmoins, une carte en carton crème avait pris place sur son oreiller.

Il y était inscrit ces mots :

Ma délicieuse rejoins-moi en cuisine, pour notre petit-déjeuner.
Tu trouveras sur le fauteuil noir, un sweat pour te vêtir.

Une explosion de sentiments profonds se produisèrent dans son être, une sensation de chaleur s'enflammait dans son ventre. C'était mélangée à un bien être jusqu'alors inconnu qui remontait jusqu'à son cerveau le plaçant dans un tourbillon de passion. Elle ne pouvait que reconnaître l'évidence, tout son corps appartenait à une seule personne, Giovanni. Petit à petit, lentement, il s'était introduit dans son quotidien, ses pensées les plus intimes, ses rêves et jusqu'à ses fantasmes...

Oui, elle l'aimait !

Perla se releva dans une totale nudité, elle balaya la chambre masculine inondée d'une couleur dominante, le noir. Comment arrivait-il à vivre dans un tel milieu seul sans avoir le cafard ?
La pièce n'était guère plus personnelle que la villa sur l'île. Tout se ressemblait jusqu'à la décoration, le mobilier était certes moderne choisit avec goût mais semblait tellement fictif sans chaleur.

Tout à coup intimidé par cette révélation, Perla se para du plaid azur en velours installé au pied du lit. Elle quitta ensuite le cocon que formait ce lit pour attraper sur le fauteuil le large pull sombre. Revêtu de celui-ci, la jeune femme curieuse pénétra ensuite par une porte coulissante dans un immense dressing d'une superficie si gigantesque, qu'elle aurait pu se croire dans une boutique masculine. Ce qui retint son attention fut les couleurs dominantes qui étaient le blanc et le noir, revenant sur toutes les tissus, matières, styles. Seuls dans le fond de la salle se situé un choix multiple de couleurs moins maussades.

Le vêtement le plus récurrent se trouvait être, le costume, d'ailleurs des dizaines et dizaines d'exemplaires du même étaient enfilés sur une rangée. Stupéfaite, la jeune femme fît glisser sa main sur les manches des tissus de soies noirs. Jamais il n'avait pu tous les mettres jusqu'à maintenant tant le nombre était conséquent, ne pouvait-elle que constater. Elle fit glisser un tiroir au azar située sous les cintres des vêtements, le rangement comporté que des cravates sombres de tous les motifs inimaginables.

Éberluée par la qualité qu'en ressortait, elle n'osa pas frôler les tissus luxueux. Elle se contenta d'observer avec les yeux écarquillés mais farfouilla dans l'ordre méticuleux du dressing pour terminer de se vêtir. Et enfin termina par tomber sur le tiroir des boxers, une quantité astronomique remplissait l'ordre, tant que certains étaient encore emballés.

Sans plus réfléchir, sa main attrapa le premier de la pile puis l'enfila pour constater que le sous-vêtement était que légèrement trop grand. Tant pis elle ferait avec.

Debout devant le fourneau, Giovanni surveillait avec attention la casserole d'œufs. Les mains contres le bois du plan de travail, il ne cessait de penser à la déesse encore endormie dans son lit. Tiraillé par une attraction, il tentait tant bien que mal, de se changer les idées avec la cuisine.

Mais quoiqu'il essayait des brides d'images de leur nuit lui revenait en mémoire. Son visage en pleine explosion d'émotion, ses yeux si banal au premier abord lui était devenu d'une beauté et d'une profondeur insoupçonnée. Il avait raffolé de son anatomie tellement que son être supplié sa présence à chaque instant qui passait...

Maintenant le mâle ne pouvait que constater l'influence qu'elle portait sur lui sans même s'en rendre compte. A chaque heure défilante, son cœur était persuadé que c'était la bonne. Celle avec qui, il pouvait imaginer un futur car pour la simple et bonne raison : Giovanni l'aimait de tout son être et de toute son âme...

Le cuisinier était si absorbé par ses pensées, qu'il remarqua trop tard le désastre dans lequel la pièce avait été transformée par sa faute. En effet les œufs avaient fini par brûler, le gâteau au four était passé de crème au noir et la pâte à galette avait fini par formé des grumeaux sous le manque de mouvement.

Décidément, cette femme s'immisçait partout en lui et arrivait à le déconcentrer sans sa présence à ses côtés !

En moins de temp qu'il fallut le dire, la cuisine fut nettoyée de fond en comble par le riche sicilien. Il était furieux d'avoir été autant déconcentré mais n'arriva longtemps à tenir rigueur. Alors il choisit de ne pas s'aventurer à nouveau pour ce matin-là et préféra sortir du frigo, des plats concoctés par son traiteur particulier. Giovanni dressa d'une manière minutieuse la table extérieure, de telle sorte à faire égailler la première matinée que Perla passait chez lui.

Il était nécessaire que cette splendide créature céleste soit à l'aise dans sa propriété. S'il souhaitait qu'elle reste plus que cet essai, le grand jeu devait être mis sur la table.

L'hôte prit soin d'ouvrir les pans du parasol pour projeter l'ombre sur l'installation. Ainsi aucun ne serait gêné par une luminosité trop abondante.

Finalement le sicilien prit place sur le cousin d'un siège en osier sombre dans l'objectif d'attendre son invitée. Toutefois la sonnerie de son appareil électrique décida de faire des siennes. Un mail professionnel venait d'entrée dans sa boite de réception. Il s'empressa de prendre l'information pour connaître son degré, en réalité ce n'était qu'un mail de confirmation pour l'informer que les fondations des villas venaient de se terminaient.

Il soupira avant de glisser dans son pantalon le téléphone, son attention balaya la terrasse pour s'arrêter à beau milieu de l'eau turquoise de la piscine. Des brides de souvenirs provenant de la veille, lui firent former un rictus. Son cœur fit littéralement un looping dans sa cage thoracique. Même dans les moindres détails de sa propriété, elle arrivait à changer toutes les objets auparavant banales...

Le sicilien se cala dans le siège, la carrure bien droite, il dominait grâce à son aura puissante. Ses doigts inscrits à l'encre, glissèrent contre ses joues ombrées pour s'y râper, l'image indélébile de Perla obsédait sa pensée même les plus intimes. Si bien, qu'il ne se voyait pas continuer le chemin de sa vie sans elle à son côté. Et le fait qu'elle résistait avec tant de véhémence, l'attirait et l'agaçait comme pas possible. Cette nymphe avait se pouvoir tout puissant sur sa personne, si bien qu'elle avait comblé tous ses pores de sa peau. En un temp infime sans pour autant utiliser des stratégies douteuses. Elle avait tout simplement été soit-même. Et c'était d'ailleurs pour cette raison qu'il avait flanché pour lui offrir son cœur tout entier mais ça, Perla ne l'avait pas encore appris.

Fratelli siciliani_Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant