Chapitre 28

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L'après-midi était bien avancé et la tempête faisait toujours rage à l'extérieur, certains arbres avaient même fini par être soufflés jusqu'à l'eau. Le bruit terrible était effroyable pourtant Perla n'y pensait plus guère. Une question la tourmentait particulièrement et n'avoir de réponse était un véritable calvaire pour son esprit.

Que voulait-il dire par : plus que vous pouvez imaginer ?

Assise sur un fauteuil dans le salon, ses yeux n'arrivaient point à se détacher de l'homme installé sur le sofa. Le feu qu'il avait allumé précédemment dans la cheminée éclairait son visage si masculin. Ses sourcils étaient froncés et des rides marquaient son front ; sa mâchoire était si crispé, que cela en devenait habituel. Celui-ci semblait absorbé par sa lecture d'un roman écrit en italien, la bougie posé sur la tablette à ces côtés, illuminait ses traits si froid.

La jeune femme qui auparavant essayait de se concentrer sur un livre d'image, n'arrivait plus guère à contrôler sa nervosité. Sa posture devenait inconfortable, son pied avait cette sensation de fourmillements, son crâne la démangeait, si bien que Giovanni referma son livre d'un coup sec.

Elle sursauta sous le bruit et stoppa tout geste désordonné. A l'aide de son regard noir, cette fois illuminé par les flammes de la cheminée, il parvint à capturer son entière attention.

- Qu'est-ce qu'il vous arrive, mademoiselle Nikos ? Le siège est si inconfortable que ça ou est-ce ma présence qui vous dérange ?

Tel un ressort, la brune se leva sous une pulsion prompte et vint s'assoir sur le sofa à l'opposé du sicilien. Elle remarqua une lueur amusé briller dans ses iris et son rictus le confirma ensuite. Il tourna son buste de tel sorte à se positionner pour discuter, elle observa alors l'immensité de la carrure de son interlocuteur. Il ne devait pas compter ses heures à la salle de sport, imagina-t'elle en expulsant des images de lui torse nu...

Dans l'objectif de ce ressaisir, elle glissa son bras sur l'accoudoir puis vint retirer une mèche ballante contre son front. Ses doigts agrippèrent le velours gris comme s'ils sentaient une certaine tension. Enfin après un effort pour se reprendre, elle leva le menton vers lui pour lui exprimer des explications.

- Non, bien sur que non, votre présence ne m'agace pas...

- Dans ce cas expliquez-moi la raison de cette agitation.

Évidemment expliquer but en blanc sa réponse ne serrait certainement pas accepté par son hôte. Elle baissa les yeux en direction du feu encadrée dans une vitre de verre comme si la solution serait inscrite à travers les flammes.

Son corps mince se trouvait à seulement quelques dizaines de centimètres mais chaque seconde qui passait, semblait l'éloigner un peu plus. Ses cheveux brun si brillant offraient grâce à la faible lumière de magnifiques reflets corbeaux, ce regard sombre quant à lui reflétait guère que du trouble ; et ses lèvres rosées... mieux valait-il pas y penser...

Il crût bon de se rapprocher d'elle comme pour la faire revenir sur terre, sa large poigne hâlée vint se poser sur son genou dans un geste doux.

- Je vous en pris, je suis à votre écoute, murmura-t'il de sa voix sensuel accompagné par son accent type.

Pour la seconde fois, elle tressaillit, cette main brûlante traversa son pantalon pour venir déposer une chaleur troublante sur sa peau. Cette fois un trouble incandescent la frappa si violemment, qu'elle crut convenable de détournée les iris pour ne pas lui montrer la violence de son envie. Elle avait essayé tant bien que mal d'ignorer cette attraction qui se déroulait entre eux mais cette fois, le deviner si proche était à la limite de l'irréflexion. Sentir ce parfum épicé qui remplissait ses narines grâce la faible distance la paralysa.

Si bien qu'elle ne réagit pas même lorsqu'il glissa son index sous son menton pour faire pivoter sa visage dans sa direction. Ce qu'il y lit, le fit bouillir dans tous les sens du terme. Tous ses nerfs se crispèrent à l'unisson près à eux-mêmes diriger la valse sans l'accord du cerveau. Auparavant cette lueur typiquement féminine qui avait toujours était moins présente dans son regard mais cette fois c'était bien différent... ses yeux l'appelaient sans aucune excuse possible.

Mais avant qu'il n'ait le temp d'un quelconque mouvement, elle retira la prise que son doigt effectuait sur le bas de son visage. Puis d'emblée avant de pouvoir faire quoique se soit son délicieux minois vint accomplir un geste qu'il n'aurait jamais penser de sa part, elle l'embrassa. Ses lèvres s'abattirent avec empressement contre sa bouche ferme. Elles possédaient une douceur comparable à la soie de pure qualité qu'on ne trouvait que dans des lieux luxueux. Et son parfum à l'agrume flottait jusqu'à son odorat pour l'envelopper dans un instant mémorable.

Les paupières de Perla s'étaient refermées d'elles-mêmes dans le but d'inscrire tous ses instants dans son crâne. Il pouvait donc observer à loisir ce moment que son être entier avait tant attendu et qu'y était arrivé. A présent, Giovanni n'avait plu qu'un souhait s'était de pouvoir la découvrir entièrement comme il en avait rêvé la veille encore.

Alors que Perla semblait redevenir à elle, sa première réaction fut de tenter de s'écarter après avoir transformé ses yeux en des cercles sous la perception de son geste impulsif. Mais deux larges mains s'installèrent au même moment sur la peau de son cou pour la maintenir avec délicatesse. La jeune femme ne réussit guère à résister et finit par glisser ses mains contre ses hanches pour se maintenir contre lui.

Finalement ils durent rompre cet instant en manque d'oxygène, leurs cerveaux à tous deux avaient disjoncté tout comme le groupe électrogène. Cependant le sicilien ne put guère bloquer son avidité à toucher sa délicieuse peau bronzée. Comme si son épiderme était un appel des sirènes pour le faire sombrer dans une ivresse indomptable puis dans une mort certaine. Il ne résista point son avidité était trop forte. Il glissa sa bouche contre sa mâchoire alors qu'il pouvait sentir son corps s'arc-bouter contre lui. Ses lèvres s'entrouvrirent sous un soupir d'aise et qu'une déglutition lui parvienne jusqu'à son ouïe.

Ses fines mains chiffonnèrent petit à petit sa chemise à chaque fois que ses lèvres glissait davantage vers son cou, puis ses ongles prirent le relais en pénétrant sa musculature. Lorsqu'il finit par arriver à sa clavicule, le col de son pull avait coulissé sur son bras, à la vu de la dentelle de son sous-vêtements divulgué, le sicilien se savait perdu d'avance.

- Perla, je n... Déglutit-il les regards braqués contre les motifs délicats de son sous-vêtements.

- Continue je t'en supplie, ordonna-t'elle d'une voix presque éreintée par les caresses effectuées sur sa peau.

Le méditerranéen ne lui fit pas répéter dire, il la fit s'allonger à l'aide de son poids sur le velours du canapé. La soirée risquait d'être longue...

Fratelli siciliani_Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant