Chapitre 38

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Perla se savait fichu d'avance, accepté de passer ce week-end en compagnie de la tentation en personne, n'allait pas lui faciliter la tâche pour rester froide. Mais avait-elle seulement envie de rester stoïque face à l'incarnation de la beauté masculine dans toute sa splendeur ? Pas sûr.

Sa bouche forma un sourire d'aise en repensant à la nuit dans la tempête. Cela avait été un moment qui resterait à jamais inscrit dans sa mémoire. Elle se revoyait dessiner les tatouages à l'aide de son index sous le regard chaud de Giovanni. Il l'avait tant admiré par voie vocale qu'elle s'était sentit unique, si bien qu'elle avait pris à ses côtés de l'assurance.

- A quoi penses-tu pour sourire ainsi ? Demanda Giovanni installé derrière le volant d'une sublime voiture sportive.

A peine posa-t'il sa question, qu'il pinça sa cigarette entre ses lèvres pour faire ensuite échapper une fumée. Son attention volait entre la route urbaine et la déesse présente à ses côtés. Habillée d'une simple tenue courante, elle avait réussi à réveiller sa testostérone bien trop présente depuis la dernière semaine. Il fallait avouer que tout chez elle, l'attirait comme un aimant.

- Je me remémorait quelques instants passés ensembles, avoua-t'elle les yeux braqués droit sur la file de voiture bloquée au feu tricolore.

- Et lesquels ?

Elle fut tentée de tourner son visage vers le conducteur mais trouva plus judicieux de rester à observer les immeubles typiques.

- Et bien à la soirée durant la tempête... commença-t'elle de plus en plus nerveuse en s'écoutant parler.

Une main ferme se saisit de son bas visage pour le faire coulisser avec douceur dans sa direction. Et ce qu'elle perçut dans les iris fut semblable à un feu d'étoiles, s'était mystérieux mais tellement beau. Aussitôt son anatomie se réveilla d'un claquement de doigts.

- Cet instant était tout simplement sensationnel, révéla-t'il lui même en manque de mot pour décrire ce moment inoubliable. Sa gorge devint tout à coup beaucoup plus sèche et la coupe de son pantalon sembla être trop juste. Et ce qu'il put lire dans les yeux de Perla lui fit comprendre son ressenti. Elle était dans le même état que lui comme si une bulle essayait de les enfermer à chaque instant dans un cocon.

Seulement ils étaient sur la route et les klaxonnes résonnaient dans leurs dos. Giovanni reprit tant bien que mal ses esprits pour continuer son chemin vers la destination prévue. Il était décidé à se laisser du temp pour ce découvrir mais y arriveraient-ils ? Pas si leurs corps se quémandaient avec autant d'ardeur.

Lorsque le véhicule s'engagea dans une immense allée sous le bruit des pneus sur le gravier, Perla n'en revenait pas de la beauté du lieu. Il y avait tant de chose, la pelouse d'un vert étincelant, les nombreux arbres et parterres de fleurs multicolores, et au final une villa construite dans le style méditerranéen grecque. Elevée sur plusieurs étages, elle illuminait voir aveuglait grâce à la blancheur des murs, son toit en tuiles faisait un contraste saisissant avec le reste.

Le bolide s'arrêta juste devant un porche fleuris par une belle pergola odorante. Fascinée par le paysage presque féerique, Perla ne savait que faire et se laissa guidé telle une enfant par un Giovanni amusé par son comportement ébahi.

Il avait glisser une main protectrice contre son bassin et la poussait dans un geste doux vers une porte massive en bois de chêne.

- C'est une véritable splendeur ta propriété, contempla-t'elle. Ses yeux curieux volaient d'un endroit à un autre si bien, que le sicilien dût se contrôler pour ne pas la pousser contre le bois et l'embrasser pour la supplier d'arrêter. Mais était-ce les manies d'un hôte ? Certainement pas pour un hôte banal, toutefois lui était pas quelqu'un d'ordinaire.

Elle fit glisser ses doigts sur les pétales d'une hortensia puis y déposa ses narines pour humer la délicate odeur.

- Tu vis dans un véritable paradis terrestre ! S'extasia Perla en ne sachant plus que regarder pour satisfaire sa curiosité enfantine.

- Je suis au courant depuis d'un magnifique papillon virevolte entre les plantes.

La jeune femme n'eut guère besoin de comprendre le sous entendu, il parlait d'elle. Mais une pression contre sa hanche la fit revenir au côté de l'homme qui avait déjà ouvert sa demeure pour l'accueillir.

- Tu auras tout le loisir de vaquer à mes plantes mais avant, allons boire un rafraîchissement sur ma terrasse.

L'ombre du parasol mélangée à la faible brise du vent offrait un confort des plus relaxant. Installée sur une banquette extérieure à l'abris du soleil, Perla sirotait un jus de raisin, sous le regard brulant de son hôte. Ce dernier n'arrivait guère à détacher ses yeux de la merveilleuse femme grecque. Il sentait au travers de sa peau toutes les ondes positives qu'elle arrivait à communiquer. Depuis combien de temps ne c'était-il pas sentit aussi bien ? Sans aucun doute depuis l'île.

Giovanni perçut les iris de son invitée admirant la majestueuse vue à leurs pieds. Lui-même ne se lassait jamais de contempler les édifices humains mais cette fois, une déesse arrivait à le faire détourner l'attention. Il sentit dans son être une chaleur nouvelle se propager lorsqu'elle lui sourit.

- Je n'imaginais la beauté de cette ville vue du ciel, déclara-t'elle après s'être emparé de sa petite cuillère pour entamer la glace à la fraise.

- Et tu ne peux mesurer la chance que je ressens en étant en ta présence. Confia le sicilien, la voix tout à coup plus chaude.

Il porta à ses lèvres une tasse d'un café arabique sans pouvoir trouver la force de détourner le regard face à la gêne soudaine de Perla. Cette dernière avait baissé son visage vers l'assiette pour ne pas montrer son émotion peinte inévitablement sur son visage.

- Tu es divine, Perla et je souhaite que tu le saches, tu me plais tout autant que je te plais comme ta gestuelle me le confirme. Alors pourquoi résister ? Je ne suis pas l'homme de ma jeunesse à vouloir absolument jouer ; maintenant s'est du passé, terminé et banni. Je veux construire une vie nouvelle avec une femme digne de ce titre.

L'ouïe de la jeune grecque perçut le tintement que produit la tasse sur la coupe en porcelaine avant de sentir son visage être soulevé avec délicatesse. Et elle subit la galipette que son cœur face l'expression sincères de son interlocuteur. Ses yeux ombragés l'embaumaient d'une douceur jusqu'alors inconnue et sa bouche ne laissait paraître aucune grimace prouvant le contraire. Encore une fois il s'ouvrait à elle avec une sincérité hors du commun.

Elle fut touchée par son discours et laissa son visage s'appuyer sur sa large main tatouée d'Anubis. Puis lorsqu'il fit à l'aide de son pousse de légères caresses délicates, elle ferma ses paupières comme un signe d'approbation. Alors ne se retenant plus à la limite de l'explosion il se redressa au dessus de la table dressé puis embrassa avec rigueur ses lèvres rosées.

Giovanni n'aurait pu exprimer par des mots l'explosion qu'il éprouva lorsqu'elle répondit à l'instant à son baisé. Les paroles étaient bien trop faibles pour expliquer l'immense sentiment que son organe vital était entrain de vivre...

Malheureusement le monde des affaires ne semblait pas lui accorder du temps personnel comme le fit savoir son téléphone portable.

Fratelli siciliani_Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant