Les voilages de la chambres virevoltaient aidé par une faible brise. Quelques secondes après le départ colérique de Giovanni, la grecque avait découvert sur le sofa sombre une robe bleu turquoise.
Debout face à la mer, la jeune femme terminait de fermé sa robe à l'aide de ficelles tressées dans son dos. Cette habit d'une beauté supérieure à toute sa collection réunie, l'avait cloué sur place. Il ne se moquait pas d'elle ! Même dans les moindres détails, il la comblait de luxe comme le témoignait cet habit, l'œuvre en l'occurrence d'un créateur de luxe, sans aucun doute.
Après avoir glisser ses pieds dans ses sandales de la veille, la glace l'appela. Si bien qu'elle ne put résister à la tentation de s'admirer dans le gigantesque miroir du dressing.
Son apparence semblait avoir changé du tout au tout, elle était passée d'une jeune femme banale à une merveille grâce à un simple habit !
Elle respirait la joie et le bonheur à plein nez, il n'y avait plus aucun doute, elle avait été piégé par Giovanni. Ce sicilien avait réussi à la faire sortir de sa zone de confort pour l'entraîner dans son monde et l'emprisonner de tendresse, d'attention, tout ce que son être recherchait depuis toujours.
Elle utilisa ses doigts comme une brosse et démêla sa tignasse brune avec quelques grimaces de douleurs. C'était à cette instant que le proverbe : « il faut souffrir pour être belle » prenait tout son sens.
Après s'être préparé, Perla décida de descendre à la terrasse pour terminer son petit-déjeuner. De toute évidence, l'inconnu avait rejoint Giovanni dans son bureau ; elle ne les embêterait donc pas par sa présence.
Sa main glissait sur la balustrade rugueuse formé avec la pierre des murs extérieurs. A mesure de l'ascension vers le rez-de-chaussée, des voix graves résonnaient dans la maison. Ne sachant pas leurs provenances, la jeune femme n'y prit point garde.
Mais lorsqu'elle eut quitté l'escalier et prit le chemin du salon, son cerveau immobilisa ses jambes dès l'instant où sa vision rencontra la stature grandiose de Giovanni et d'un inconnu lui tournant le dos. Tous deux étaient sur les sofas extérieurs et animaient une conversation bruyante en italien.
Le ténébreux sicilien avait placé son bras contre le dossier en lin crème et absorbé attentivement les paroles de son interlocuteur.
De temp à autre, quelques mots quittaient sa bouche ensuite il prenait soin d'écouter la réponse. Perla ne pouvait que l'admirer, rien qu'avec sa présence il imposait le respect, peut-être était-ce à cause de son aura tranquille, ou de ses nombreux tatouages à peine dissimulé ?Tout à coup, le regard brun du sicilien coulissa jusqu'à sa personne. Malgré les quelques mètres les séparant, elle crût percevoir une lueur différente brillait dans ses pupilles froides. Qu'était-ce, de la joie ? Elle aurait tout donné pour le savoir.
Ils restèrent sans un mot à s'observer avant que l'homme d'affaires finisse par ce lever puis de murmurer quelques paroles à son interlocuteur qui possédait une chevelure ébène impeccable, coiffée sur le côté.
Celui-ci approuva avant de lui aussi se relever toujours dos à elle. Il était littéralement immense encore plus que Giovanni ; toutefois sa musculature était moins impressionnante.
- Perla, j'aimerais te présenter à mon frère.
D'un geste de main, il l'invita à le rejoindre, le visage tout à coup plus ouvert. Et son cadet ne put s'empêcher de lui faire remarquer dans leur langue natale.
- Hum... ça put l'amour par ici !
- Tais-toi ou je t'assomme sur le champ et j'en suis bien capable ! Grogna aussitôt son aîné la mâchoire soudainement contractée.
A peine Perla fut à son côté, la poigne dominante de Giovanni prit place sur sa hanche dans l'objectif de marquer son territoire. La jeune femme leva son menton vers lui sans comprendre ce changement de ton. Puis pour la première fois vers le frère de Giovanni âgé de 31 ans.
Elle ne put que constater sa beauté, c'était de famille sans doute. Tout aussi brun que son frère, il possédait des traits de visage plus jeune, moins sculpté par la rudesse de la vie ; peut-être c'était grâce à son visage démuni d'une quelconque ombre de barbe. Ses yeux océans brillaient d'une lueur intelligente et mystérieuse, il avait ce même aura dominant qui donnait une timidité surhumaine à chaque inconnu. Lui aussi était revêtu d'un ensemble costume toutefois la soie utilisée était cendrée.
La voix grave de son hôte la coupa net dans son examen. Mais ce ne fut pas le ton employé qui l'étonna mais la pression de plus en plus forte contre son bassin.
- Perla, je te présente mon frère Gabriel, mon ex-associé. Gabriel voici Perla ma compagne...
Son cœur venait littéralement de faire un salto arrière dû à la joie. Ce terme n'avait jamais été évoqué dans leurs conversations, ni abordé non plus. Et son organe vitale lui faisait bien comprendre, qu'il avait raffolé l'entendre. Par pudeur, elle ne fit aucun commentaire mais ne put contrôler la flamme de joie qui venait de s'installer dans ses iris.
Le sicilien bis, lui tendit sa main hâlée bien moins abîmée que celle présente sur sa hanche.
- Enchanté mademoiselle Nikos, j'ai beaucoup entendu parlé de vous par mon frère... Déclara l'homme dans un anglais parfait. Désolé je ne connais pas assez votre langue pour m'exprimer dans celle-ci.
A ces côtés, Giovanni se tendit et jura dans sa langue natal sous les regard indéchiffrable de son cadet.
- Gabriel pourrais-tu nous laisser, j'ai quelques projets pour ma fem... compagne et moi ! Ordonna-t'il sa main tendu vers la sortie.
Celui-ci baissa sa nuque en signe d'adieux avant de serrer la main de son aîné, qui lui fit comprendre le message grâce à sa poigne de fer.
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Fratelli siciliani_Tome I
Lãng mạn- Pourquoi vous me suivez, vous savez ça fait très psychopathe de suivre les femmes ? Finit-elle par dire le visage dirigé droit devant pour ne pas soutenir les caresses de ses iris noirs sur sa peau. - Peut-être parce que j'en ai envi ? - Au cas...