Trois jours étaient passés depuis le premier cadeau offert, et depuis, tous les soirs un coursier apportait un présent plus précieux que le précédent. Au final en quatre jours, elle avait obtenu quatre bijoux, aux prix plus exorbitants que le total de ses richesses.
Perla était loin d'accepter ces dons, mais que faire lorsqu'un homme aussi influent lui offrait. Se plaindre aux autorités, était inutile évidemment ! Au bout du troisième, elle avait refusé poliment au coursier. Toutefois celui-ci n'avait rien voulu entendre, en lui enfonçant un stylo entre les doigts pour obtenir la signature, elle avait été contrainte d'accepter malgré sa réticence. Quant au quatrième, la jeune femme avait presque virer l'homme sous le déplaisir de ce faire harceler. Au final, elle avait signé sous l'œil furibond du coursier qui jurait ne plus venir déposer une commande dans sa boutique.
Mais cette fois-ci cela allait changé. C'était vendredi, la boutique fut fermée en milieu d'après-midi. Encore irritée par l'acharnement avec lequel Giovanni l'encombrait de présents, elle verrouilla, le rideau en métal.
Puis elle se faufila dans la rue bondée de touristes en quête de bibelots. Par prudence, sa main s'était accrochée avec fermeté sur lance de son sac à main. Une fois l'avait suffit !
Peu aidé dans sa marche à cause de ses sandales aux talons compensés, elle se dépêchait de rejoindre une ruelle peu fréquentée par les touristes. L'allée illuminée par le soleil, était formée entre deux immeubles peu élevés. Quelques femmes étaient dehors entrain de bavarder entre elles et plus loin un groupe d'enfants jouaient avec un ballon.Enfin, elle déboucha dans la rue de son logement, très peu fréquentée à cause du manque de boutique. Elle accéléra la cadence et atteint la voiture jaunie, stationnée à sa place habituelle. La vieille Mini, anciennement la voiture de sa mère qui lui avait été offerte dès lors de son entrée à l'université d'Athènes. Malgré son grand âge, ce véhicule lui avait servit de nombreuses fois et encore cet après-midi...
- Que s'est-il passé dans ton esprit pour tourmenter ainsi l'hôtesse de mon musée ? Enquêta le propriétaire les mains dans le dos, la mine toujours aussi sombre. Néanmoins il n'avait pas l'air d'être en colère, ni étonné par l'action antérieure.
Debout devant le géant mâle dominant, Perla n'avait étrangement plus aucune crainte, mais avait davantage l'impression que son père s'était emparé du corps de Giovanni.
Elle passa une main dans ses cheveux tressés, les traits de son visage étaient tendus par une irritation, non dissimulé. Elle fit un pas vers l'homme tout en essayant du mieux d'ignorer l'attraction que lui procurer la faible distance. Mais son cerveau ne put s'empêcher d'être en extase face à la masculinité qu'émanait tout son anatomie. Elle se racla la gorge pour tenter de se rattraper et de ne pas ignoré le sujet de sa venue.- Il se trouve qu'un individu m'harcèle de présent depuis lundi...
S'en plus s'occuper des explications de son invitée inattendue, le sicilien la contourna avec lenteur, le regard inondé d'une envie sauvage. Des images pas très catholiques vinrent le troubler avec force si bien qu'il en perdit le fil. Seule sa testostérone le contrôlait à cet instant et s'était celle-ci qui lui provoqua une pulsion violente qu'il n'arriva à freiner.
Sa poigne forte vint agripper la frêle épaule de Perla et en moins de temp qu'il fallut le dire, la jeune femme se retrouva le dos collé à l'anatomie de l'homme. Elle fut tant ébahi par le geste que sa bouche stoppa son débit de parole. Les bras ballants, elle sentait sa force la quitter dès le touché de ses doigts courants sur la peau de son omoplate. Ses paupières se fermèrent l'instant suivant avant que sa bouche ne laissa un flux d'air s'échapper sous les caresses de sa main douce.
Des lèvres vinrent couvrir son épiderme d'une façon si sensuel qu'elle se savait perdu par avance. Sa bouche remonta en de douces caresses jusqu'à son oreille avant que son orifice ne perçoit la voix rauque de Giovanni : - Tu comptes résister encore longtemps à ma demande ?
Elle ne parvint guère à émettre une quelconque réponse sous l'influence qu'il exerçait à l'instant même. Son autre main tatouée prit son cou avec douceur pour la faire renverser contre son torse. Elle sentit contre son front le souffle court de Giovanni visiblement tout aussi impacté par leur proximité.
- Ouvre tes yeux et répond-moi, ordonna-t'il en pressant un peu plus sa prise contre sa gorge.
Perla exécuta sa requête, les pupilles dilatées par une forte envie bestiale qui l'avait envahi... Même le visage renversé, avec des traits à l'envers, l'apollon n'a pas perdu sa splendeur.
Il n'avait guère changé depuis plus d'une semaine de séparation. Son regard tout aussi pénétrant qui l'avait intimidé, avait guère prit une ride autour de ses paupières. Sa bouche n'avait, elle non plus, rien changé peut-être davantage dissimulé par une barbe plus fourni mais toujours aussi propre. Quant à sa chevelure ébène, aucun cheveux gris n'était apparut. C'était indéniable il était sans aucun doute l'homme le plus beau du monde, enfin selon ses goûts.- Giovanni, finit-elle par soupirer en détournant son attention sur le plafond.
Il s'écarta tout à coup puis lui fit effectuer un demi-tour pour l'observer à sa guise. Son masque impénétrable s'abattu sur son visage, il n'était pas heureux à l'entente de la réponse.
- Personne avant toi, ne m'avait autant tourmenté, tu es devenue un véritable sujet d'obsession pour mon cerveau. Je te veux à mes côtés mais tu résistes que dois-je faire pour l'approbation d'un emménagement ? Habituellement je n'ai guère besoin de tout ces stratagèmes pour faire venir une femme chez moi...
Perla s'écarta d'un pas, les yeux perdus dans l'obscurité du regard de Giovanni. Elle glissa sa main contre le col de son chemisier comme pour le remettre en place puis essuyant ses mains moites contre le jean de son pantalon. Elle était nerveuse.
Encore une fois, la jeune femme s'injuria dans son fort intérieur à cause de la facilité avec laquelle son contrôle disparaissait dès que Giovanni était dans les parages. Néanmoins qui arriverait à garder le nord en compagnie d'un tel homme ? Il avait ce pouvoir de faire fléchir tout individu à la sexualité tourné vers l'homme, ou pas. De plus comment ne pas baisser sa garde et accepter son offre, il était un homme louable comme le témoigner ses actions envers elle.
- Très bien vu que tu insistes, néanmoins je ne reste que ce week-end ensuite nous aviserons...
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Fratelli siciliani_Tome I
Romantik- Pourquoi vous me suivez, vous savez ça fait très psychopathe de suivre les femmes ? Finit-elle par dire le visage dirigé droit devant pour ne pas soutenir les caresses de ses iris noirs sur sa peau. - Peut-être parce que j'en ai envi ? - Au cas...