Chapitre 11

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Une assiette fumante d'une odeur de sauce tomate mélangée à la viande ainsi qu'à la pâte épaisse parvint jusqu'à son nez. Elle se régalait rien qu'avec cette senteur délicieuse. Depuis combien de temp n'avait-elle pas manger de lasagne ? Plusieurs mois voir un an, son maigre salaire ne lui permettait pas un extra tel que celui-ci.

Le plat choisit par le sicilien n'était qu'autre qu'un plat de pâtes fraîches accompagné d'une sauce carbonara. Cela semblait tout aussi appétissant que son met posé devant elle.

- Bon appétit mademoiselle Nikos, je souhaite que votre plat soit tout aussi succulent que le mien. Révéla Giovanni qui s'attaquait à la dégustation de son assiette.

C'était la première fois que son visage se détendit. Il mâchait avec force créant un mouvement ferme de sa mâchoire puissante. Cet être humain était divinement beau, se fit-elle la remarque.

Il dut deviner l'attention de la jeune femme sur sa personne car son menton se releva pour rencontrer des iris noirs qui détaillait son visage. Finalement celle-ci le baissa puis se fut à son tour de goûter, dès l'instant où son pallet rencontra la nourriture ses paupières se fermèrent d'elles-mêmes pour laisser tous les ingrédients être dégustés.

Lorsque sa vision perçut ce doux visage hâlé se relâchait puis ses yeux se fermaient. Il fut satisfait du lieu choisit mais la voir tel quel dans cette état de contentement, ranimait des émotions bien trop fortes. Et son pantalon devint tout à coup un peu trop étroit.

Il s'obligea à détourner le regard pour ne pas obscurcir sa réflexion de pensées peu élogieuses. Pourtant cette bouche qui portait la couleur de l'amour l'attirait bien trop et ses cheveux enroulés dans un impeccable chignon redressé sur son crâne, appelaient sa main pour être libéré. C'était inévitable, elle était la tentation, une déesse tout droit sortit de la mythologie pour le tenter. Arriverait-il à résister à ce délicat minois ? Pas sûr.

Son poing se referma sur sa fourchette pour ne pas laisser ses pulsions enlever cette créature céleste. Non, il ne pouvait faire quelque chose d'aussi irréfléchi, sous peine de l'effrayer alors qu'elle sortait avec méfiance de sa crainte envers lui.

Mais l'homme d'affaire se promit qu'il ferrait tout pour faire chavirer cette femme dans son filet.

- Vous tremblez, avez-vous froid ? L'interrogea-t'elle en coupant net ses réflexions à son sujet.

- Non ne vous inquiétez pas, mes pensées m'ont absorbé. Répondit-il avant de reprendre une bouchée de son repas.

Mais cette fois la délicieuse saveur ne l'intéressait plus car un détail enflamma davantage son pantalon. Pour cause Perla était penchée en avant pour dévorer sa fourchette remplit d'une part, et ses yeux avaient une vision vertigineuse sur sa poitrine enveloppée d'un fin tissus en dentelle. Un délicat pendentif dorée en forme d'une croix restait camouflé entre ses seins.

L'homme s'obligea à dévier les yeux après avoir vérifié qu'aucun regard masculin pouvait percevoir ce spectacle renversant. Sa gorge se serra pendant que ses poumons semblaient étouffés dans leurs cages osseuses.

- Elles devaient être passionnantes dans ce cas, déclara-t'elle d'une voix détachée.

S'en fut trop. Sa fourchette vint s'écraser dans un bruit métallique sur la porcelaine créant un sursaut général dans la salle. Grâce à toute sa force mental, il réussit à se contenir pour ne pas emporter ce délicieux trésor dans son île pour lui faire découvrir sa façon de penser. Ses mains formèrent qu'un, qui se positionna sous le menton.

- En effet c'était... captivant. Avoua-t'il muni d'une intonation d'avantage guttural qu'à l'ordinaire.

Il y eut un silence dans lequel après avoir réussi à calmer ces ardeurs, l'homme retourna à la dégustation de son plat. Son esprit l'avait quitter pour rejoindre des pensées qu'il s'obligea seines, cependant il revint rapidement sur terre.

- Et vous pourquoi avoir choisi d'être le co-propriétaire et dirigeant d'un club de résidences de luxes ? Questionna-t'elle après avoir terminé le plat principal.

Quelle question ! Pourquoi ce métier spécifiquement ? He bien... peut-être car c'était la proposition farfelue de son frère après avoir découvert que cela existait sur la côte est aux États-Unis. Et qu'il fallait bien tourner la page après le douloureux épisode de l'Alaska... Mais dire à cet être innocent son passé était bien trop tôt alors il contourna la question.

- C'est un métier qui est assez passionnant, malgré la forte charge de travail, on peut voyager pour choisir le terrain pour le futur emménagement...

- Mettez-y du votre, vous ne semblez pas approuver ce que vous affirmer. Qui voulez-vous convaincre vous ou moi ? Le coupa-t'elle dans son explication.

D'habitude, quiconque aurait osé dire cela, serait déjà entrain de compter ses dents sur le paillasson extérieur. Mais Perla était l'exception, sans s'en rendre compte, la jeune femme venait de le percer ; il n'aimait pas particulièrement son travail mais fallait bien une source d'occupation dans sa morne vie.

- Vous savez, je travaille pour m'occuper l'esprit. L'argent, j'en possède suffisamment pour me loger partout où mes envies me guident. Même mes descendants n'auront le besoin de travailler et pourront vivres leurs vies sans se soucier de rien.

Elle pencha la tête puis ouvrit la bouche sans pour autant s'exprimer alors d'un signe de main, son interlocuteur l'encouragea à révéler son avis.

- L'argent ne fait pas le bonheur et ne créer pas les véritables personnes prêtent à vous apprécier pour ce que vous êtes vraiment.

Il resta stoïque devant elle pourtant son esprit était en accord avec sa phrase.
Malheureusement c'était vrai, les gens étaient attirés d'abord par les richesses puis après par les véritables personnalités. Décidément ils avaient la même vision des choses, pensa-t'il après avoir fait un signe de tête pour confirmer ces dires.

Le serveur revint pour débarrasser les assiettes vides puis il prit la commande de chacun avant de revenir munit d'une glace aux fruits rouge et d'un simple cappuccino.

- Ce dessert est vraiment un délice pour les papilles, s'extasia Perla les lèvres recouvertes d'une fine pellicule rouge.

La tasse entre ses doigts le trentenaire fixa avec l'envie de retirer ce dessert à l'aide de sa langue. Heureusement pour son contrôle personnel, elle remarqua son attention positionnée sur sa bouche et effaça toute trace rouge sans commentaire par la suite.

- Et vous, vous avez été une exquise compagnie pour ma personne, commenta Giovanni après avoir absorbé cul-sec son café brûlant.

Elle lui sourit sincèrement pour la première fois depuis leur rencontre pour répliquer : - Quant à vous, je me suis trompée sur mon jugement, vous êtes bien différent de l'image sombre que mon cerveau avait fait de vous.

- Je suis honoré que vous ayez reconnu votre erreur, révéla-t'il, sa main vint se glisser en un geste tendre sur sa joue pour lui faire une légère pression.

C'était bon, il venait de tomber dans les filet de Perla.

Fratelli siciliani_Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant