Lorsque que son regard océanique rencontra l'ensemble luxueux en dentelle, sa voix disparue. Sa bouche vint former un cercle de surprise et ses yeux n'arrivèrent à se détacher de ce travail fait main de toute évidence. C'était tout juste si ses doigts osèrent caresser le tissu brodé de couleur sang posé sur le cousin en daim noir de l'emballage.
Cet ensemble de sous-vêtements devait valoir une somme astronomique. Même elle qui possédait pourtant de magnifiques ensembles couteux et pour certains bien coquins... aucun n'arrivaient à égaler avec celui-ci.
Le soutien-gorge était entièrement cousu de fleurs de roses en dentelles, quelques perles de teintes rouges surfilé avec parsimonies sur des bandeaux de maintiens. La culotte en accord avec le haut n'avait rien à lui envié, et était tout aussi remplie de détails.
Elle souleva la boite pour accéder à la seconde qui possédait le même packaging aussi luxueux puis souleva une autre ; pour au final comptabiliser cinq boites.
Ensuite elle se retourna vers les autres piles de cartons qui ressemblait à celui-ci. Combien en avait-il ? des dizaines. Si tous possédaient ces trésors de lingeries, son amie avait une coquette somme de lingerie sexy dans ce grenier. Mais pourquoi donc ne les portait-elle pas ? Malgré qu'elle soit célibataire, ce faire plaisir en portant des sous-vêtements sexy était tout à fait normal.
Maintenant elle comprenait pourquoi elle semblait retissante à sa venue ici et surtout à sa question à propos de tous ces cartons. Mais Charline était loin d'être idiote et c'était donc avec une certaine envie qu'elle souleva le soutien-gorge accroché par des volants à la culotte avant de dire : - En effet se sont de magnifiques tissus peut-être un peu trop sexy pour être à la vue de tous mais...
Aussitôt son amie se retourna les bras chargés d'une longue housse noir contenant sûrement sa robe. Son visage devint blême à la vue de l'ensemble rouge.
- Je... tu... faut...
Son regard évoluât pour devenir deux hublots où se traduisaient de la surprise. Puis ses sourcils se durcirent avant qu'elle rejoint son amie avec un calme perturbant.
- Charline repose ceci dans sa boite, s'il te plaît et allons-y.
Mais ce n'était absolument pas dans l'idée de l'américaine de laisser de tels trésors au fin fond d'un grenier.
- Tu te moques de moi, comment peux-tu ne pas te vêtir avec de telles merveilles ? S'agaça Charline en reposant avec douceur le luxueux ensemble et de refermer la boite.
Ensuite sous les iris critiques de Perla, elle souleva le carton contenant plusieurs boites de richesses puis barra avec son corp la sortie.
- De un, tu vas ce soir même me porter une de ces merveilles, peut-être rencontreras-tu un magnifique spécimen ; ou même peut-être monsieur Di Marzo à ce que j'ai compris il t'as tapé dans l'œil. Elle finit son propos avec un clin d'œil qui se voulait éloquent, souligné par un sourire amusé.
Instantanément l'expression faciale de Perla muta vers un teint d'avantage sombre aux niveaux de ses joues : - Je n'ai jamais évoqué le sujet Charline...
- Je sais mais mon œil avisé sait reconnaître les femmes charmée par un homme. Maintenant laisse-moi finir ma tirade que tu as coupé ; veux-tu.
D'emblée les yeux noirs de la jeune brune, vinrent se lever au plafond avec un soupir de résignation.
- Je disais donc, tu as intérêt à te dépêcher de te préparer ce soir avec ses merveilles. Je vais récupérer ses clés, elle accompagna son geste à sa parole car les clés étaient toujours accrochés à la serrure.
- Non, tu ne peux...
- Laisse-moi finir, demain nous allons vider se cagibi de tous ces trésors pour leurs trouver une place dans tes tiroirs remplies de sous-vêtements banales. Expliqua-t'elle en poussant son amie à l'extérieur du lieux après avoir soigneusement poser le carton au sol. Puis avec force referma la petite pièce en se jurant de rapporter de la graisse pour le lendemain.
Elles rejoignirent l'appartement en silence seuls leurs pas résonnaient sur le carrelage des escaliers. Arrivées devant la porte la propriétaire déverrouilla celle-ci en ressentant la nervosité de son amie dans son dos. Les questions allaient pas tarder, pensa-t'elle.
Et effet à peine avait-elle franchi le seuil et que la porte fut close, Charline lui fit face, les bras croisés, sa robe à moitié poussiéreuse et son visage qui exprimait l'attente de réponses.
- Comment as-tu fais pour posséder de tels joyaux ?
Telle une petite fille accablée par les reproches, Perla s'appuya contre le bois de la porte et ses mains vinrent s'enlacer contre son ventre. Quant à son visage, il se transforma en un instant pour devenir mélancolique.
- Ma grand-mère qui m'a appris la couture tenait une luxueuse fabrique de lingeries ainsi qu'une boutique à Canée. Il y a plusieurs années, elle a rassemblé mes croquis de jeune fille que je dessinais pour le plaisir alors elle est tombée sur ma robe de mariée idéale que j'avais dessiné.
- Tu avais quel âge à cet époque ? L'interrompit Charline absorbé par son début d'histoire.
- Il me semble dans les quatorze ans, j'étais passionné de couture ainsi que d'amour alors j'ai confectionner plusieurs croquis de ma robe. Plus tard, ma grand-mère les a découvert et dans le but de me faire plaisir m'a confectionner une magnifique robe de mariée ranger dans un coin là-haut. Mais elle ne s'est pas contentée que de cela, elle à confectionner plusieurs exemplaires de robes de témoins dont en voici une, Perla mit en avant la housse contenant la fameuse robe puis reprit son explication. - Plus tard quand j'ai eu dix-huit ans elle me les a offert ainsi que les sous-vêtements allant avec. Au final elle s'était plût à me confectionner des sous-vêtements et avait continuer malgré sa retraite à m'en faire. Elle disait que cela lui faisait passer le temp et lui rappeler ses plaisir de jeunesse. Pourtant je n'osait les porter de peur de les abîmer, c'est si magnifique et gentil de sa part. Au final je les ai accumulé à l'intérieur de nombreux cartons et la seule fois où j'ai eu le courage de m'en vêtir ce fut lors de son enterrement en hommage à son travail. Depuis, je garde précieusement ces trésors en sa mémoire, c'était une femme exemplaire, un véritable modèle féminin en terme de féminisme.
Dès la fin de son explication ces yeux s'étaient gorgés d'une brume de tristesse puis lentement une larme vint glisser sur sa joue. Jamais elle n'était parvenue au deuil de cette femme mémorable qui était bien plus qu'un mentor.
- Oh ma chérie ne pleure pas, aujourd'hui il est temp que cela change. Tu vas revêtir un ensemble, je suis persuadée que cela est son plus grand souhait, murmura la blonde en enlaçant son amie dans un geste consolateur.
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Fratelli siciliani_Tome I
Romance- Pourquoi vous me suivez, vous savez ça fait très psychopathe de suivre les femmes ? Finit-elle par dire le visage dirigé droit devant pour ne pas soutenir les caresses de ses iris noirs sur sa peau. - Peut-être parce que j'en ai envi ? - Au cas...