Chapitre 18

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Le lendemain Giovanni se réveilla d'une humeur exécrable. La nuit avait été courte en plus de cela très agitée par une déesse qui s'instruisait partout dans son esprit.

Si bien qu'il dut prendre une douche bien glacial pour calmait ses pulsions masculines qui revenaient au galop. Lui qui d'habitude contrôlait les moindres millimètres de sa vie, se retrouvait en sueur avec sa testostérone en ébullition. Tout cela à cause d'une séduisante grecque au délicieux visage d'ange, à la réplique un peu trop facile.

Les mains contres la paroi de verre, il laissait les milliards de gouttes estomper la fine pellicule de sueur, le cerveau en vrac.

Mais qu'est-ce qu'il lui m'arrivait bon sang ? S'énerva-t'il en frappant la cloison de la douche d'un simple coup de poing. Aussitôt un filet de morceau se brisa pour se répartir partout dans la douche ainsi que dans la salle de bain devenue qu'une seule et même pièce.

Du tambourin fut jouer contre la porte avant que la voix inquiète de Francesco lui parvienne à travers la porte : - Tout va bien là-dedans ?

Celui-ci n'entendit aucune réponse pourtant il perçut nettement l'eau se stopper puis des bruits de verres se faisant déplacer. Une minute plus tard, le sicilien sortait détendu, vêtu d'une simple serviette couvrant sa nudité. Aucune coupure n'était apparente sur son corp tatoué, travaillé à toutes sortes de disciplines plus difficiles les unes que les autres.

- J'ai besoin d'aller fumer à la terrasse, peux-tu t'occuper de faire venir un verrier ? Demanda-t'il encore trempé comme le témoignaient les dizaines de gouttelettes qui glissaient sur les courbes lisses de ses muscles.

- Mais qu'as-tu encore démoli ? Hier c'était la télécommande du vidéo-projecteur, aujourd'hui encore autre chose. Qu'est-ce qu'il t'arrives depuis quelque temps tu es davantage nerveux ? S'inquiéta le chauve avant de voir les muscles des épaules de son ami se soulevaient puis se rabaisser d'un geste désintéressé.

Giovanni le quitta pour rejoindre son dressing pour se revêtir de ses inlassables habits à son image, c'est-à-dire ténébreux. A peine venait-il enfoncer ses bras dans ses manches que la porte s'ouvrît sans délicatesse pour laisser apparaître Francesco.

- Tu m'expliques, nous avons changé cette vitre en verre il y a deux mois à cause d'un de tes saut d'humeur. Le vitrier avait installé du double épaisseur et le même scénario se produit. J'ai besoin d'explications en ce moment, s'agita-t'il en se plaçant devant son patron, les bras croisés contre son torse.

Celui-ci refermait calmement ses boutons de sa chemise sans s'occuper de son visiteur visiblement en manque de civisme. Cependant ce n'était qu'une façade, cela son bras droit le savait bien, en vérité une véritable fournaise était prête à rugir dès l'instant présent.

- Francesco ne t'ai-je jamais dis de frapper avant d'entrer ? Et qu'on ne parle en aucun cas ainsi à celui qu'on nomme patron ? Alors ai la bonté de déguerpir avant que tu ne comptes tes dents sur ce paillasson, menaça-t'il. Son physique semblait devenir de plus en plus nerveux au fur et à mesure des secondes qui défilaient.

Son employé respira une bonne bouffée d'air frais pour ne pas exploser d'énervement devant le comportement distant de son patron. Pourtant il était bien habitué à vivre avec les sauts d'humeurs de son employeur bien particulier.

Giovanni venait à peine de finir de fixer sa veste sur ses larges épaules, qu'il entendit la porte de son dressing claquer avec bruit. Alors il respira un grand coup d'air pour essayer de calmer son corp comme son ami auparavant.

Soudain une curiosité l'enveloppa avec force, si vigoureusement qu'il perdit la bataille contre son esprit. Alors ses jambes le conduisirent d'elles-mêmes vers sa chambre à l'étage interdit. Une pièce démunie de chaleur, meublée d'un simple lit double, plus d'une table de chevet, rien de plus. Sur le meuble était posé l'objet désiré, son téléphone portable.

Une partie de son cerveau lui disait de ne pas surveiller cette délicieuse créature mais son côté masculin prit le dessus... Il activa un minuscule boîtier que seul lui pouvait faire fonctionner.

Elle était là, sur l'écran, debout dans la cuisine revêtu d'un simple maillot une pièce. Ce bout de tissus, ayant une forte ressemblance à ceux des compétitrices présentes aux jeux olympiques, seul le moulage révélait la finesse de son corps. Il releva ses iris sur ce visage aux multiples traits dessinaient avec finesse, encadrée par de tumultueux cheveux bruns. Visiblement elle venait de sortir de la douche.

Il ne préféra pas penser à son anatomie enveloppée d'une infinité d'eau... pourtant des dizaines d'images passaient dans son esprit. Si bien que son téléphone se trouva compressé dans sa poigne destructrice. Heureusement ce dernier ne se brisa pas contrairement à plusieurs objets passés par ce même traitement.

Elle venait de quitter la pièce pour rejoindre le jardin exotique du patio. Elle prit place sur un transat près de la cascade miniature avec un bol de lait plus des céréales. Sa cuillère vint attraper une portion qui arriva jusqu'à sa bouche. Cela devait être si délicieux que son visage se détendit et ses yeux se fermèrent sous le goût des produits. Si elle avait su qu'un homme fantasmait exactement devant ses images purement ordinaires, cette déesse aurait probablement rit aux éclats. Et encore plus si son interlocuteur lui avait fourni le nom de Di Marzo.

Un son de rage quitta ses entrailles pour s'échapper dans l'air car la frustration l'avait saisi. Il éteignit la caméra ainsi que toutes les autres présentes dans sa propriété. Même si la tentation de l'observer davantage était très tentante, cela s'appelait du voyeurisme et il ne pouvait se permettre ce genre de chose.

Alors que le sicilien s'apprêtait à quitter sa chambre après s'être muni d'une sacoche en cuir qui contenait tous les documents concernant le projet, un tintement répétitif le dérangea. Après vérification, l'écran d'accueil l'informait que ce n'était autre que son pilote. Aussitôt il décrocha empressé de savoir les nouvelles et ce qui lui parvint ne lui plu guère.

- Très bien, préparez l'hélicoptère direction mon île.

Fratelli siciliani_Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant