- Le groupe électrogène alimente en électricité l'eau de la cuisine, le frigo ainsi que la douche de ma chambre, proclama avec force la voix de Giovanni, placé proche de la porte de sa chambre.
Trop tard, l'eau glacée du jet venait congeler sa peau nue, presque aussitôt, un gémissement retentit dans la pièce. Elle fit littéralement un bond hors de la baignoire.
Quel horreur ce temp ! La météo, n'aurait-elle pas pu attendre une semaine pour laisser le ciel se déchirer en une tempête. Sérieusement rester bloquée sur une île, n'était pas au programme. Déjà qu'un personnage mystérieux était dans les parages cela ne suffisait pas, apparemment, le ciel aimait beaucoup jouer avec ces nerfs. Même si la peur envers le sicilien diminuait lentement mais sûrement, elle se méfiait encore de lui. La confiance se gagne, on ne la donne pas, lui répétait sans arrêt sa grand-mère.
A l'aide de la lampe prêté par son hôte, elle prit juste le temp d'enfilait un peignoir et de se munir de sa chemise de nuit enfin plutôt du bout de tissu... merci Charline pour ton aides ne put-elle s'empêcher de râler en elle-même.
Elle sortit de la salle d'eau pour découvrir la porte de sa chambre grande ouverte et dans l'encadrement de la porte se trouvait Giovanni, il semblait l'attendre. Les bras croisés contre ses pectoraux faisaient ressortir ses biceps à travers le tissu encre de sa chemise. S'il continue, bientôt les coutures vont se déchirer en mille morceaux, constata-t'elle surprise par cette vision masculine soulignait par son faisceau lumineux.
Mais elle ne prit guère le temp de continuer l'inventaire de ces atouts car elle ne souhaitait pas tomber dans l'extase, du moins pas aussi visible. Elle s'arrêta juste en face de lui pour l'interroger sur un potentiel emprunt : - Puis-je utiliser votre salle de bain pour un rapide lavage ?
- Bien entendu, mademoiselle Nikos, répondit-il en se reculant après avoir constaté qu'il obstruait le passage.
- Merci, monsieur, seulement voilà où se trouve votre chambre ? L'interrogea-t'elle avant de remarquer un rictus se peindre entre l'espace de sa barbe.
- Juste en face.
- Oh... nous sommes donc voisins, fit-elle remarquer en prenant la direction du lieux désignée.
Elle pouvait jurer sentir le poids de l'attention du sombre personnage dans son dos alors qu'elle pénétra dans son antre. Elle fit très rapidement un état des lieux pour ne pas paraître s'immiscer dans son environnement de mâle. C'était simple, moderne mais surtout très masculin, la couleur sombre dominait sur toute les autres nuances, sans que ce soit étonnant. Le immobilier était constitué d'un lit de grande taille, deux tables de chevets, un petit coin salon puis contrairement à sa chambre, la douche ainsi que la baignoire était à peine cachées par un paravant rétractable.
Génial aucune intimité, s'il souhaitait pénétrer dans sa chambre son anatomie nue lui serait dévoilée sans aucun rempart. Tant pis elle s'activerait à s'astiquer.
Après avoir revêtue sa nuisette plus qu'extravagante, elle se recouvra vite d'un peignoir. La sensation d'un étouffement dû à la pièce personnel de Giovanni l'avait saisi dès sa nudité dévoilée. Savoir qu'il prenait son bain dans cette même cabine en verre, n'arrangeait rien à son état.
La lampe posé sur un meuble éclairait sobrement la douche ce qui avait rendu la toilette plus que compliquée. Heureusement ceci était fini, vivement que les panneaux solaires et le groupe électrogène central soient réparé, pensa-t'elle tout en ficelant contre son ventre, la ceinture éponge.
Elle quitta la pièce pour rejoindre le living-room inondée dans les ténèbres. Personne. Elle avait beau braquer son rayon dans tous les coins, il avait disparu. Son hôte avait sans doute était dans une des chambre d'ami pour lui-même, se laver avec une eau glaciale. Tant mieux, elle pourrait respirer tranquille, sans avoir la sensation d'un être sombre la fixer sans arrêt avec son regard perçant. Même si cette tâche serait rendu compliqué avec l'obscurité.
Ses jambes la guidèrent vers les baies vitrées du patio, aucune lumière ne filtrait à cause de noirceur du temp. Tout était ténèbres, triste scène apocalyptique. Quant elle leva son visage seuls la noirceur était perceptible. Si bien que pour éclairer l'intérieur du petit jardin tropical, il fallût coller la lampe contre la vitre.
- Ne vous aventurer pas à sortir même ici, une tornade s'abat sur l'île. Relata une voix profonde à plusieurs mètres derrière elle.
Elle ne prit guère la peine de se retourner et laissa son regard se promener sur les feuilles de palmiers visibles avec la lueur. Comment allaient-ils s'en sortir indemne ? Le vent semblait contre eux et semblait s'en donner à cœur joie , songea Perla avec désespoir.
- Pensez-vous que ça va durer longtemps ?
Son pas lourd venant jusqu'à sa personne, la fit se crisper contre la paroi glacée de la vitre, ses doigts se serraient davantage contre l'aluminium froid de la lumière. Toute fois l'homme d'affaires s'arrêta à un mètre de son invitée, laissant une marge pour si elle voulait s'écarter.
- Cela peut durer plusieurs heures comme plusieurs jours, voir une semaine, finit-il par répondre.
Grâce aux reflets créés par la lumière, il pouvait remarquer une légère crispation sur la frêle silhouette, qu'elle renvoyait. Son ouïe perçut un souffle contrarié s'échappait de ses lèvres appétissantes. Il devait avouer avoir exagérer sur « une semaine » mais percevoir sa réaction était tout simplement divin. Une envie de la saisir par les hanches puis de la rassurer dans ses bras pour lui redonner un abri réconfortant. C'était bien une première pour lui, penser une telle chose envers une femme qui était autre que sa feue mère.
Il fut si surpris de sa pensée, que son corp fit un pas en arrière avant que sa voix prenne une sonorité glacée comme à l'habitude lorsqu'il s'adressait aux gens. Bizarrement jamais il ne lui avait parler avec autant de sévérité, il avait privilégier jusque-là la douceur que la froideur.
- Venez allons manger des sandwichs.
Mais son corps, traître qu'il était, lui fit bien comprendre que cette jeune femme était certainement à un niveau haut delà, de sa chère mère...
VOUS LISEZ
Fratelli siciliani_Tome I
Roman d'amour- Pourquoi vous me suivez, vous savez ça fait très psychopathe de suivre les femmes ? Finit-elle par dire le visage dirigé droit devant pour ne pas soutenir les caresses de ses iris noirs sur sa peau. - Peut-être parce que j'en ai envi ? - Au cas...