Alive

Chapitre 45

Emile
Je venais de me réveiller d'une de mes nombreuses siestes que je faisais tous les jours depuis que j'étais retourné vivre chez mes parents avec Justine. Ce dernier restait toujours près de moi et faisait en sorte que je ne manque de rien. Il était toujours au petit soin avec moi alors que parfois, je suis le pire des cons avec lui. Ma maladie jouait avec mes émotions. J'étais constamment épuisé et j'avais mal partout. Justin était à côté de moi pendant que je dormais, à faire ses cours en ligne. Je lui avais interdit d'arrêter ses études pour moi s'il voulait rentrer avec moi. Mes parents avaient très vite accepté Justin en tant que mon copain. À vrai dire, ils n'arrivaient pas à me refuser grand chose étant donné que j'allais bientôt mourir. J'aimerais tous les rassurer et leurs dire que je n'ai pas peur et que c'est mieux pour moi si je pars. Que je suis épuisé de me battre et que je préfère attendre la mort me prendre à bras ouvert. Avec le châtain, nous nous disputions constamment sur ça. Il ne voulait pas que j'abandonne de vivre, il voulait que je me batte, il ne voulait pas que je le laisse. Il méritait tellement mieux que quelqu'un comme moi. Il méritait mieux qu'un lâche et un mourant. Mais en aucun cas, il voulait que notre relation ne s'arrête. Il voulait être là pour moi jusqu'à mon dernier souffle. Il ne voulait pas me laisser tout seul. Je l'aimais tellement. Je m'en voulais tellement de le faire autant souffrir.

  « Hey... Avait-il dit, en voyant que j'étais enfin réveillé. Comment tu te sens ? M'avait-il demandé, comme à chaque fois.
  - J'ai soif. Avais-je répondu, en me relevant.
  - Je vais te chercher de l'eau ! S'était-il empressé de dire.
  - Non, je peux le faire ! Avais-je protesté. Justin... Je ne suis pas manchot. Je peux le faire tout seul.
  - Laisse moi t'aider ! C'est comme ça que je me sens utile, au lieu de te regarder mourir un peu plus chaque jour. Avait-il dit, en se levant du lit, près à se diriger vers la cuisine.
  - Mais tu es utile ! Tu n'as pas besoin de m'aider à aller chercher une bouteille d'eau dans la cuisine pour te sentir utile ! Lui avais-je dit, en lui rattrapant le bras pour l'arrêter. Je t'aime et tu es là avec moi, c'est ce qui a de plus important ! Lui avais-je dit en le prenant dans mes bras.
  - Je t'aime aussi... Je ne sais pas comment je vais faire quand tu ne seras plus là. Avait-il dit avec sa voix qui craquait.
  - Je serais toujours près de toi, mon ange. Avais-je dit, en lui embrassant le front. »

  Il avait hoché la tête puis m'avait tendrement embrassé. Ses lèvres allaient tellement me manquer. Tout de lui allait me manquer. Je ne sais pas ce qu'il y avait après la mort mais j'espère que peut importe ce que je trouverai là-bas, je n'oublierai pas l'homme de ma vie. Ça fait tellement longtemps que je l'aime et nous avions vécu tellement de choses ensemble que je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur de tout oublier quand mon heure sera venu. Nous nous étions séparer de notre échange puis Justin était retourner s'assoir sur le lit, me laissant aller chercher à boire. J'étais très vite de retour dans la chambre et Justin avait l'air apeuré et choqué.

  « Qui a-t-il ? Avais-je demandé, en buvant une gorgée.
  - Ils l'ont trouvé. Avait-il répondu, choqué.
  - Qui ça ? Avais-je demandé de nouveau, complètement perdu.
  - Steven et Neÿal. Ils ont trouvé qui était le faux Lawrence !
  - Oh mon dieu ! Qui est-ce ?
  - Gaëtan Maloley ! M'avait-il annoncé.
  - Quoi ? Tu te joues de moi là ? Pourquoi, ce serait lui ? Avais-je demandé, choqué à mon tour.
  - Ils ont trouvé un élément qui prouve que c'est lui, un tatouage. M'avait-il expliqué. Et ils ont reconnu sa voix lors de l'enlèvement. Mais ils n'ont pas pu savoir son mobile, il a disparu. M'avait-il avoué.
  - Tu veux dire qu'il n'est pas encore arrêté ?
  - C'est ça ! Mon dieu, je n'arrive pas à croire que c'est lui. Je savais que c'était un connard, mais à ce point ! Avait-il dit, complètement surpris.
  - Tu m'étonnes ! On devrait les appeler pour savoir comme ils vont ! M'étais-je empressé de dire, en prenant mon téléphone.
  - Ah oui d'ailleurs, Steven nous a proposer de venir à l'anniversaire de Neÿal il y a quelques jours déjà. Avait dit Justin. Je n'ai pas répondu parce que je ne savais pas comment...
  - Nous serons là ! L'avais-je coupé.
  - Emile... Tu devrais te reposer. Avait-il dit, en prenant ma main.
  - Pourquoi faire ? Me reposer pour être près à mourir ? Je ne vais pas rester dans cette chambre jusqu'au jour J. Je veux voir mes amis et nous irons les voir. Je ne vais pas rester dans cette chambre jusqu'au jour J. Je veux voir mes amis et nous irons les voir. Dis à Steven que c'est d'accord. Avais-je dit, durement.
  - Et s'il t'arrivait quelques choses ? Chicago, c'est loin de Seattle ! Avait-il dit, inquiet.
  - Merci, je connais ma géographie ! J'irai, un point c'est tout ! Le sujet est clos ! Avais-je continué sur le même ton, en me levant.
  - Tu vas où ?
  - Au toilettes, tu veux me tenir le manche peut-être ? Avais-je dit, en claquant la porte. »

  Je m'en voulais de lui parler comme ça et d'être aussi dure avec lui. Je sais qu'il ne veut pas de mal, qu'il veut juste mon bien, mais je n'aime pas être faible. Je ne veux pas qu'il me voit comme un assisté qui a toujours besoin qu'on l'aide à mettre son putain de pantalon, car il ne peut pas ce baisser. Je n'aime pas être aussi impuissant sur mes faits et geste. Il n'est en aucun cas responsable de mon état, mais pourtant, c'est sur lui que je rejette toute ma colère. Une fois mes affaires faites, je suis sorti de la salle de bain et ai vu Justin, assit sur le lit, le regard dans le vide en train de pleurer. Je soupirais, m'en voulant encore plus de mes mots et me précipitais vers lui. Je l'avais pris dans mes bras et lui avait embrassé le sommet de son crâne. Il sanglotait et s'agrippait à moi. Il était à bout de toute cette situation. Je m'en voulais tellement.

  « Je suis désolé, mon ange. Avais-je dit, en le serrant fort dans mes bras. »