Chapitre 36

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Steven
Cela faisait trois mois que j'étais sorti de l'hôpital et Neÿal allait enfin pouvoir faire de même. Nous allions rentrer à Seattle et j'avais hâte. La fac ne me servait à rien, avec tout ce que j'avais vécu, je n'avais plus l'envie de travailler. Au début, je ne pensais qu'à Nyla puis quand Neÿal est rentrée dans ma vie, je ne pensais qu'à elle. Alors arrêter les cours pour cette année était, selon moi, la meilleure de décision. De toute manière vu les absences et les mauvaises notes que j'accumulais, j'allais me faire virer de l'école de toute manière. Je ne savais pas si j'allais reprendre l'année prochaine, mais pour le moment, je ne préfère rien envisager. Mes proches étaient un peu déçus que j'arrête mes études, mais ils me comprenaient, étonnamment, mes parents aussi. À vrai dire, ils n'avaient pas trop leurs mots à dire et ils le savaient. Ils savaient que peut importe ce qu'ils allaient me dire, je n'allais pas les écouter. Ils essayaient doucement de regagner ma confiance et d'être proche de leur cadet, mais je ne faisais aucun effort. Je n'avais pas envie.

    Retourné à Seattle, allait me faire du bien, mon appartement me manquait un peu et était largement mieux que ma chambre minable que j'avais en à la fac. Pendant que Neÿal était encore à l'hôpital, j'avais pu rassembler mes affaires et les parents de la blonde avaient fait de même pour leurs filles. Lia était très triste que sa colocataire rentre chez elle, mais elle savait que c'était pour son bien. Tout le monde le comprenait, mais ils avaient juste du mal à réalisé qu'elle allait devoir rentrer chez elle. Ils avaient aussi tous du mal à réalisé tout ce qu'elle avait subit depuis deux ans. Et savoir que tout était loin d'être fini, ne les rassuraient pas du tout, donc ils savaient que le mieux pour elle était d'être chez ses parents, en sécurité. Des policiers allaient encore protéger sa maison et la mienne, sur ce coup-là, la police était beaucoup plus efficace qu'il y a deux ans... Je regrette tellement qu'ils n'aient pas réagi de la même manière quand il s'agissait de Nyla... S'ils avaient pris cette histoire plus au sérieux, elle serait encore avec nous aujourd'hui.

    J'étais arrivé l'hôpital pour rendre visite à ma copine qui devait avoir sa dernière séance de kiné aujourd'hui et elle voulait que je vienne la voir. J'étais content qu'elle m'ait proposé de venir, car ces derniers mois n'avaient pas été faciles pour elle. J'aurais tellement voulu l'aider, mais j'étais impuissant et elle ne voulait pas de mon aide. J'avais respecté son choix même si ça m'emmerdait clairement. Je n'aime pas me sentir impuissant dans ce genre de situation... J'aurais voulu faire tellement pour elle, mais à chaque fois que j'ouvrais la bouche, nous nous disputions. Enfin, c'était plutôt elle qui me reprochait tout et n'importe quoi, mais je ne lui en ai jamais voulu.

    J'étais arrivé devant sa chambre et Neÿal était là, elle devait sûrement m'attendre. Quand elle m'avait vu, son visage c'était illuminé. Elle avait un sourire qui refaisait votre journée, qui vous rendait heureux et qui était communicatif. Elle avait aussi les yeux qui pétillaient de joie et ça faisait longtemps, que je ne les avais pas vues comme ça. Ces derniers mois, son visage était devenu terne et dure. Elle ne souriait plus et pleurait constamment. Elle était triste ou en colère, elle ne comprenait pas pourquoi elle n'arrivait pas à remarcher. Pourquoi une si petite blessure pouvant autant lui empêcher de marcher et lui faisait autant mal. Elle était perdue, puis finalement grâce à quelques séances de psy, elle allait mieux. J'étais content que quelqu'un ait pu l'aider à se relever. Quand elle avait réussi à faire ses premiers pas, elle avait repris goût à la vie et devenait de plus en plus joyeuse chaque jour et ça me faisait du bien de la voir comme ça. Son sourire me manque tellement...

    J'étais fou d'elle. Peu importe qu'elle soit triste ou joyeuse, mon amour pour elle était inéluctable. Je l'aimais et je l'aimerais toute ma vie. J'avais hâte de passé quelques moments chez elle, rien que tous les deux. Depuis que nous nous étions mis ensemble, nous n'avions rien pu faire rien que tous les deux et j'espérais pouvoir profiter de ses moments chez elle pour avoir notre premier rencard ou d'autres choses que faisaient les couples. Je voulais pendant un instant qu'on ait une vie normale tous les deux. Mais je savais que nous ne pourrions plus jamais avoir une vie normale.

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