Chapitre 70

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Neÿal
Nous étions enfin arrivés chez nous. L'appartement était vraiment merveilleux. J'avais hâte de construire de nouveaux souvenirs ici. Hâte de voir ma fille grandir parmi nous, dans un environnement qui nous appartenait et non dans ma chambre d'enfance. Nous avions monté tous les cartons et étions épuisés. Nous étions actuellement allongés sur notre lit à regarder le plafond en se demandant si nous ne devions pas changer le lustre. Moi, je ne voulais pas, je le trouvais vraiment adorable, mais Steven n'était pas du même avis.

    « Neÿ' ce lustre à des petites fées dessus ! Avait ricané Steven.
    - Et alors ? J'adore les fées, moi ! Avais-je bougonné.
    - Mais si tu veux réellement le garder, nous pourrions le mettre dans la chambre de la petite ! M'avait-il proposé.
    - Je veux le garder ici ! Avais-je dit, en me relevant.
    - Pourquoi ça ?
    - Parce que c'est féerique et magique ! Et on en a vraiment besoin dans notre vie ! Avais-je avoué.
    - Bon d'accord. Mais alors on achète un semblable pour notre fille. Avait imposé mon beau brun.
    - Il faudrait vraiment songer à trouvé un prénom. Maintenant que nous savons le sexe. Avais-je dit, en regardant mon ventre en riant.
    - Nous verrons bien à la naissance. Voir celui qui lui convient le mieux.
    - Mouais. Bon, j'ai faim ! M'étais-je exclamé.
    - Je vais commander des pizzas, ça te vas ?
    - Parfait !
    - Je te prend celle au fromage ? M'avait-il demandé.
    - Oui ! M'étais-je extasié. Avec pleins de fromages s'il te plaît ! Bébé à faim aussi. »

    Steven avait rit et m'avait embrassé le front avant de se diriger vers la salle à manger pour appeler une pizzeria. Pendant ce temps, je m'étais mise à déballer quelques cartons. J'avais commencé par celui de mes livres. Ce que j'adorais dans cet appartement, c'est que les anciens propriétaires avaient installé une petite bibliothèque dans la chambre parentale et ils nous l'ont gentiment donné en voyant mon regard ébahit devant la tonne de livre qu'ils avaient. J'étais vraiment une fan de littérature. Je tenais ça sûrement de ma famille biologique, car mes parents ne lisaient pas beaucoup, juste de temps en temps. Toutes les piles de livres, qu'il y avait dans ma maison, m'appartenaient. J'en mettais partout. Bien évidemment, je ne les avais pas tous emmenés ici, je n'avais pas assez d'étagères pour tous les prendre. Alors que je m'étais activé à ranger ma nouvelle bibliothèque, j'avais reçu un nouveau message. J'avais complètement oublié de répondre à Noah ce matin !

    « Aujourd'hui nous sommes le 30 mai. Tu te rappel de cette journée par vrai ?
    - G.M »

    Nous étions le 30 mai. Déjà ? Je n'avais pas réalisé. Mais évidemment que je m'en souvenais. Le 30 mai est le jour où j'avais enfin pu revivre normalement. C'était le jour où j'avais repris ma vie en main. Où j'avais l'impression que je pouvais enfin respirer normalement. Le 30 mai 2017, mon cauchemar s'était enfin terminé. Il y a deux ans, ce jour-là, j'avais tué Lawrence. Ce jour-là, mon enfer était enfin terminé, du moins, je le pensais... J'avais reçu un deuxième message, mais je n'osais pas le lire. Mes mains tremblaient, ma respiration se faisait rapide, ma vue se brouillait. Je savais pourquoi il me posait cette question. Ça ne faisait que de me rappeler l'acte que j'avais fait ainsi que la vengeance inachevé de Gaëtan.

    « Ne m'ignore pas. Je déteste ça, pétasse ! Retrouve-moi à 23 h, là où tout a commencé par TA faute. Tu as intérêt à te montrer et seule. Ou tu risques de le regretter !
    - G.M »

    Là, où tout avait commencé par ma faute. Il ne pouvait parler que d'un seul endroit. Ça ne pouvait qu'être là-bas. Et évidemment, j'habitais tout près. Je commençais à regretter d'avoir pris cet appartement. Je savais ce qui m'attendais si je m'y rendais. Je savais que si j'allais le voir, je ne rentrais pas. Mais je savais aussi que si je ne me montrais pas, il s'en prendrait aux gens que j'aime. J'avais regardé l'heure et il était déjà 19 h. J'avais encore cinq heures pour prendre ma décision. Je n'arrivais plus à penser clairement. J'avais commencé à faire une crise d'angoisse quand Steven apparut dans l'encadrement de la porte de notre chambre. Il avait très vite vu que quelque chose n'allait pas alors il s'était précipité vers moi et m'avait pris dans ses bras. Il essayait de me calmer, car mes larmes étaient clairement en train de dévaler à toute vitesse sur mes joues. Il n'avait pas cherché à savoir ce qui m'avait rendu dans cet état, je suis sûr qu'il se disait que c'était à cause de mes hormones. Et ça m'arrangeait bien, car je savais ce qu'il allait me dire si je lui racontais tout. Il allait m'empêcher d'y aller. Mais je voulais gérer tout ça seule. Je pouvais le faire. Je m'en sentais capable. Ma décision était prise. Je m'étais calmé et m'étais jeter sur les lèvres de Steven. Alors qu'au début, il tentait de se défaire de mon emprise, il avait finalement répondu à mon baiser. J'y avais mis tout l'amour que j'avais pour lui dans ce baiser. Je voulais qu'il ressente à quel point, je l'aimais. À quel point j'étais folle amoureuse de lui et que j'étais fière de porter notre enfant. Nos vêtements avaient très vite fini au sol et nous avions passé le reste de la soirée à s'aimer entre deux tranches de pizza aux fromages.

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