Chapitre 60

8 3 0
                                    

Steven
Je savais que cette nuit-là, elle n'avait pas dormi, mais j'avais préféré la laisser seule. Elle m'avait l'air d'avoir eu un horrible cauchemar. Elle tremblait de tout son être quand je l'avais retrouvé dans la cuisine. C'est Tramp qui m'avait réveiller, il avait aboyé et c'était jeter sur moi. Il m'avait ensuite emmené jusqu'à la cuisine où j'avais vu Neÿal au sol, en train de dormir. Elle criait et pleurait. Je l'avais entendu dire mon nom ainsi que celui de Gaëtan. Elle se débattait et pleurait de plus en plus. Je m'étais rapproché d'elle et l'avais pris dans mes bras pour essayer de la calmer, mais elle continuait de se débattre, Tramp lui avait lécher la joue en couinant d'inquiétude. J'avais essayé du mieux que je pouvais pour la calmer et la réveiller, mais elle avait l'air d'être enfermé dans ce terrible cauchemar. D'un coup, elle s'était arrêté de bouger et de crier, et je croyais l'avoir calmé, mais dès qu'elle s'était remise à crié de douleur, j'avais décidé de prendre un verre d'eau et de lui jeter l'eau à la figure. Et cela eut l'effet escompté puisqu'elle s'était réveillée, essoufflée. Elle était complètement perdue, elle ne savait plus où elle était. Elle s'était précipité à la porte d'entrée en courant et je l'avais suivi, de plus en plus inquiet. Quand je lui avais finalement expliqué que tout cela n'était qu'un rêve, elle fut tellement soulagé. Je l'avais pris dans mes bras et elle continuait de pleurer et de trembler. J'aurais voulu attendre qu'elle fût endormie, mais je savais qu'elle n'allait pas se rendormir. J'aurais voulu resté éveiller avec elle, mais j'étais tellement fatigué. Quand je me suis réveillé ce matin-là, Neÿal était déjà dans le salon, dans l'un de mes sweats à capuche et elle regardait la télévision. Elle allait reprendre ses baby-sittings aujourd'hui et j'espérais vraiment que cela lui fasse du bien. Elle méritait que quelque chose se passe bien pour une fois. Je lui avais embrassé son front, puis ses joues et enfin sa bouche et elle s'était accroché à moi, ayant peur que je ne l'abandonne. J'étais parti un peu en retard au boulot, mais ce n'était pas grave. J'étais l'un des meilleurs employés que ce fast-food ait eut depuis très longtemps et je pouvais me permettre d'arriver un peu en retard. J'avais dit bonjour à toute l'équipe, avais mis mon tablier et avais commencé à descendre les chaises des tables.

La journée était très calme, nous étions mercredi et souvent peu de personne venait ce jour-là. Deux trois clients étaient installés à une table et d'autres étaient en train de prendre leurs commandes. La porte sonna, ce qui signifiait l'arrivé d'un nouveau client. Je m'étais précipité vers l'entrée pour les accueillir, en regardant mon carnet pour me préparer à prendre leurs commandes.

« Bienvenu au Wendy's. Puis-je prendre votre commande ? Avais-je dit, souriant.
- Steven ? Avait dit une voix que je connaissais. »

J'avais relevé le regard de mon carnet, lentement, et était tombé nez à nez à la jeune femme. Elle était rousse avec de très longs cheveux qui lui arrivait à la poitrine, ses yeux gris avaient l'air fatigué et étaient rougis. Elle était très grande et portait un blazer bleu marine qui rendait son style très strict alors que c'était une femme très gentille et attentionnée.

« Madame Cox...
- Oh appelle-moi Julianne*, depuis le temps. Avait-elle dit, en riant tristement.
- Julianne... Que faites-vous ici ? Avais-je demandé, choqué. C'est si loin de là où vous vivez, maintenant !
- Je sais... Je suis revenu pour rendre visite à ma mère. M'avait-elle expliqué, toujours souriant.
    - Oh d'accord. Vous voulez manger quelque chose ? Avais-je demandé.
    - Oui, je voudrais un sandwich crudité et un sirop à la pêche s'il te plaît.
    - D'accord. Installez-vous, je vous emmène ça tout de suite. Avais-je dit, en la dirigeant vers une table. »

    Je n'en revenais pas. Julianne Cox était là. La mère de Nyla. Nous ne nous étions pas revues depuis l'enterrement de Nyla. Julianne et son mari avaient décidé de déménager loin de cette ville. Il y avait trop de souvenirs douleur dans cette ville qui lui rappelait la fille qu'ils avaient perdu. Il vivait maintenant à New York, soit à l'autre bout du continent. J'ai toujours beaucoup apprécié la famille Cox. Ils étaient très gentils et très accueillant. J'étais heureux de voir madame Cox en ville, même si je sais que ça doit être dure pour elle. J'étais allé chercher le sandwich ainsi que le sirop puis avais ramené la commande à Julianne. J'avais quinze minutes de pause alors j'ai décidé de les passés avec elle.

AliveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant