Chapitre 6

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Neÿal
Je ne comprenais rien. Qu'est-ce que Noah avait à avoir là-dedans ? Et puis qu'est-ce qu'il lui avait fait ? Pourquoi était-il autant énervé ? Qu'est-ce que je lui avais dit ou fais pour qu'il réagisse comme ça ? Trop de questions sans réponses et c'était tellement frustrant !

J'avais donc décidé d'avoir des réponses à mes questions et me rendis donc dans la chambre de Noah. Je m'étais dirigée, alors, d'un pas décidé vers le dortoir de celui-ci. Une fois arriver devant celle-ci, j'avais ouvert la porte sans avoir toqué, tant pis s'il était en train de fricoter avec une fille, je devais impérativement lui parler. Mais heureusement pour mon innocence, j'avais trouvé seulement quatre garçons, assis devant la télé, une manette de Playstation dans une main et une bière dans l'autre. Leurs regards étaient tous braqués sur moi, surpris de mon entrée fracassante. Noah avait mis leur partie de Call Of Duty sur pause puis demanda :

« Qu'est-ce qui se passe ?
- Qu'est-ce que tu as fait à Steven ? Qu'est-ce que vous lui avez fait ? Les avais-je agressés.
- De quoi tu parles ?
- Réponds à ma question Noah Samuel Jefferson Rodriguez ! Qu'est-ce que vous lui avez fait tous les quatre pour qu'il soit aussi énervé à chaque fois que je prononce ton foutu prénom, Noah? Avais-je continué, énerver.
- Alors par contre, tu vas descendre d'un ton ! Déjà, que tu viens dans ma chambre, en furie, sans frapper, mais en plus, tu fais tout ce drame pour me parler de cette merde ?!
- Alors tu le connais ? Toi qui disais juste connaître son prénom, mais si tu dis qu'il est une « merde ». Il s'est forcément passé quelque chose, alors, dis-le-moi ! Avais-je dit, en croisant mes bras sur ma poitrine.
- Rien ! On n'a rien fait, d'accord ?! Avait-il dit, en commençant peu à peu à s'énerver. C'est un putain de blaireau qui te fait croire n'importe quoi juste pour avoir ta foutue intention ! Il veut juste qu'on ait pitié de lui Neÿal, tu comprends ? Tu es tellement naïve bon sang. Pourquoi tu t'obstines à toujours croire des cons de son genre ? Ça ne t'a pas suffi ce qui s'est passé l'année dernière ? Tu en veux encore, c'est ça ? Non parce que tu es bien partie pour ma belle ! Avait-il crié. Et encore une fois, je t'aurai prévenu et encore une fois, tu ne sais pas dans quoi, tu t'embarques ! Avait-il fini, en reprenant sa partie de jeux vidéo.»

J'avais le souffle coupé. Nous nous étions déjà disputé de nombreuse fois mon cousin et moi, mais jamais de là à aller blesser l'autre. Noah ne m'avait jamais reproché ce qui s'était passé l'an passé. Il avait toujours été avec moi et m'avait toujours consolé suite à ces... Événement, dont je me serai très bien passé. Mais à ce moment-là... Je savais ce qu'il pensait réellement.

J'avais regardé Noah et avais essayé de voir un semblant de culpabilité sur son visage, mais rien... Il ne regrettait rien. Alors, je partis de sa chambre et me dirigeais vers le parc de l'école, m'étais assise sur un banc et sorti une cigarette de mon paquet. Je fumais que très rarement, souvent quand j'étais anxieuse ou énerver. Et là, j'étais énervé ! Cela faisait seulement un an que je fumais. Depuis que je l'avais connu et qu'il m'avait détruite. Mauvais souvenir... Tout était toujours lié à lui !

Quand la nicotine rentrait dans mes poumons et que je recrachais la fumée, je lâchais un soupire de bien-être. Ça faisait tellement de bien et longtemps que je n'avais pas ressenti ça ! Je replaçais la cigarette entre mes lèvres, regardais droit devant moi et bougeais nerveusement ma jambe. Il fallait vraiment que je fume plus souvent, ça ne plaisait pas à mes parents, mais s'ils savaient à quel point je me sentais tellement mieux avec ! Je risquais de me tuer la santé, mais rien à faire !

« Ça va ? M'avais demandé une voix qui m'avait fait sursauter. Je m'étais retournée pour voir qui s'était et vis Emile. Je soupirais et repris une taffe. Neÿal, tu ne devrais pas fumer, ça te détruira ta vie et ta santé.
- Rien ne peut plus me détruire après ce qu'il m'a fait. Avais-je dit, en regardant droit devant moi.
- Si Noah ne te dit rien, c'est pour ton bien. Je ne sais pas ce qui s'est passé l'année dernière et je ne le saurais sûrement jamais, mais il ne pensait pas, tu sais très bien comment il l'est quand quelque chose le frustre, il déraille. Avait continué Emile. Je n'avais toujours pas répondu. Écoute Neÿal. Avait-il commencé, en s'installant à côté de moi. Ce mec est dangereux, tu ne peux même pas te l'imaginer... Il n'est vraiment pas fréquentable. Avait-il continué. »

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