Chapitre 65

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Neÿal
  J'avais couru jusqu'à la salle de bain en me retenant de vomir. Une fois près de la cuvette, je m'étais mis à tout sortir. Tout ce que j'avais mangé dans la journée était ressorti. Une fois l'envie de vomir passé, je m'étais assis face aux toilettes et m'étais mise à pleuré. Il m'observait. Il était là et il savait qu'il avait réussi à m'atteindre. Il avait vu mon corps. Mon corps meurtri par Lawrence et part lui. Un corps que j'essayais d'accepter tous les jours, mais il m'avait fait perdre cette confiance en moi en prenant ces photos. Il avait des photos de mes proches, de Donovan ! J'étais à bout. Je ne serais donc jamais en sécurité ? Alors que mes larmes coulaient de plus en plus, Justin était arrivé dans la salle de bain. Il s'était assis en silence à mes côtés et m'avait pris dans ses bras. Il me laissait me calmer toute seule, il avait compris qu'il n'y avait rien à faire pour me consoler. Ma vie était un vrai cauchemar et elle le devenait de plus en plus chaque jour. J'allais donner naissance à mon bébé et il ne sera même pas en sécurité. J'avais posé, comme à mon habitude mes mains sur mon ventre pour rassurer mon bébé, car ce dernier n'arrêtait pas de me donner des coups. Mon stress se fait ressentir pour lui. Je devais me calmer. J'avais posé ma tête contre l'épaule de Justine et ce dernier me caressait le bras pour me calmer un peu. Quelques minutes, plus tard, mes pleurs étaient moins présents. J'avais réussi à me calmer.

    « Je n'ai pas eu le temps de te donner mon cadeau. Avait dit Justin pour briser le silence.
    - Il ne fallait pas Justin...
   - C'est aussi de la part d'Emile. Enfin... Il n'était bien évidemment pas au courant, mais je sais qu'il aurait été ravi de t'offrir ça le jour où tu allais avoir un enfant.
    - Je suis tellement désolée....
    - Arrête de t'excuser. Je t'assure que je ne t'en veux pas. Maintenant vient, on va aller ouvrir ce cadeau.
    - Merci... »

    Il avait embrassé mon front et s'était relevé pour qu'on retourne dans le salon. La maison était silencieuse, comme s'il n'y avait plus que nous deux. Mais j'avais fini par entendre Donovan parler dans sa chambre, sûrement en train de jouer avec ses jouets, puis j'entendais aussi mes parents qui étaient dans leurs chambres. En descendant, je ne trouvait pas Steven puis j'avais remarqué que sur la table basse il y avait un mot :

    « J'ai cassé ton téléphone, désolé. Je suis parti dehors pour prendre l'air un peu. J'irai en même temps t'acheter un nouveau portable. Je t'aime à tout de suite.
    Steven. »

    Sous le bout de papier, je pouvais voir mon téléphone en mille morceaux. Je me demande bien ce qui a bien pu se passer pour qu'il soit dans cet état. Je fus coupé dans ma réflexion par Justin qui m'avait donné un sac rose et bleu. Je m'étais assise sur le canapé et avais ouvert le cadeau. C'était un livre de naissance. J'allais pouvoir mettre des photos de notre bébé dès sa naissance et mettre des souvenirs ou des anecdotes dedans. J'adorais ce cadeau. Il était décoré de petit ourson brun et d'abeille. J'avais les larmes aux yeux. C'était vraiment un merveilleux cadeau.

    « Merci Justin. Je l'adore ! Avais-je dit, en le prenant dans mes bras.
    - De rien, ça nous fais plaisir. Avait-il dit, en souriant tristement.
    - J'aurais tellement voulu qu'il soit là, avec nous. Avais-je dit, en baissant mon regard vers mes mains.
    - Moi aussi, je t'assure. Chaque jour, c'est un peu plus compliqué de vivre sans lui. Il me manque tellement. Avait-il dit, sur le point de craquer.
    - Justin...
    - Tu sais qu'une fois qu'on allait finir la fac, j'allais lui demandé de m'épouser. Avait-il dit, en me souriant. Mais j'ai appris pour sa maladie alors j'ai tout annulé. Il ne l'a jamais su. Mais je voulais qu'il soit mon mari, je voulais finir ma vie avec lui. Je voulais fonder une famille avec lui. M'avait-il avoué, en pleurant calmement. Je sais qu'il a toujours dit ne pas vouloir d'enfant, mais il m'a un jour avoué en vouloir. J'étais tellement excité de fonder une famille. Surtout si ça avait été avec lui. On revenait tellement de loin tout lui et moi et je me disais qu'on méritait notre fin heureuse. Mais apparemment, je me trompais. Avait-il dit, en reniflant.
    - Tu auras ta fin heureuse. Je te le promets que tu l'auras. Même si ça n'est pas avec Emile, tu l'auras. Je compte la dessus. Avais-je dit, en lui souriant. Tu seras un père d'enfer avec tes enfants. Et ton futur mari, ou pas d'ailleurs, sera la personne la plus chanceuse de t'avoir. Lui avais-je assuré. Car tu es quelqu'un d'extraordinaire. Tu mérites tout le bonheur du monde et je suis tellement désolée d'avoir ramené mes problèmes dans vos vies à tous. Même si vous me le répéter que je ne suis pas coupable de la mort d'Emile, inconsciemment, je le suis puisque c'est moi que veut Gaëtan. Avais-je rajouté, en le prenant dans mes bras.
    - Et, on ne laissera pas t'atteindre. Il faut que tu te battes Neÿal. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-leur pour votre fille. Elle mérite de connaître sa mère. Avait-il dit, en pleurant encore plus.
    - Ma fille ?
    - Je me dis que vue comment est Gaëtan, ce ballon n'étais pas juste un moyen de vous emmerdez. Avait-il dit, en haussant les épaules. Il a sûrement dû chercher dans ton dossier et il a vu le sexe de votre bébé. Ce mec est taré, ce ballon n'est pas qu'une simple farce. Avait-il expliqué.
    - Tu crois ?
    - J'en sais rien, mais ça ne m'étonnerai pas. Tu devrais en parler à ton gynécologue. Avait-il dit, en reniflant.
    - Je pense que tu as raison. Encore merci Justin, vraiment. Je suis contente que tu restes ici ce soir. Tu m'as manqué. Avais-je dit.
    - Moi aussi, je suis contente d'être avec vous. Vous m'avez beaucoup manqué tous. »

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