Alive

Chapitre 17

Neÿal
  Après que Steven soit parti, je m'étais de nouveau remise à pleurer. Je devais faire quelque chose pour que tout ça cesse. Je devais en parler. Je devais dire à Noah, à mes parents, mais surtout à la police que Lawrence était de retour. Mais comment leur dire ? Et comment allaient-ils réagir quand j'allais leur dire qu'il était revenu des morts ? Personne n'allait me croire. Moi-même, j'avais du mal à y croire. Mais ça ne pouvait qu'être lui. Qui d'autre voudrait me faire autant de mal ? Me faire regretter de l'avoir repoussé ? Personne. Lawrence n'était pas mort et il comptait bien me faire regretter ce que j'avais fait.

  J'étais sur le point de rejoindre Noah pour lui parler de cette foutue histoire quand Steven refit son apparition devant moi :

  « N'en parles à personne. Personne ne doit savoir que Lawrence n'est pas mort, que ce connard t'envoie des messages. Personne, tu m'entends ? M'avait-il ordonné.
  - Quoi ? Mais pourquoi ? Avais-je demandé, complètement perdue.
  - Je ne veux pas qu'il aille en prison. Je veux qu'il paye réellement ce qu'il vous a fait à toutes les deux. La prison ne l'arrêtera pas, on l'a bien vue avant que tu l'as tué... Enfin, tu vois ce que je veux dire. Avait-il continué.
  - Mais t'es complètement malade ! Tu sais, c'est quoi avoir la mort de quelqu'un sur la conscience ? M'étais-je emporté. Tu penses que tu vas assumer d'avoir tué quelqu'un ? Que toute ta vie, tu supporteras d'avoir tué quelqu'un ? Que tu dormiras paisiblement sans faire de cauchemars où tu te vois tuer quelqu'un ? Je t'empêcherais de le faire, Steven ! Je t'interdis de faire ça pour moi, pour nous. Je ne suis pas d'accord et je suis sûr que Nyla ne le serait pas non plus. L'avais-je supplié.
  - Si on en parle à la police, Lawrence aura déjà le temps de te retrouver et de te tuer et moi par la même occasion ainsi que toute ta famille et la mienne. Alors autant le retrouver nous-même ! Avait-il dit.
  - Mais tu nous prends pour Sherlock Holmes là ? Comment veux-tu le retrouver ? On a rien sur lui ! Laissons faire la police ! Ils sont plus qualifiés que nous ! Lui avais-je expliqué.
  - Non ! Je veux me venger. Cette ordure à tuer l'amour de ma vie et tu crois sérieusement que je vais rester stoïque devant cette putain de situation ? Il est encore en vie et je compte bien le renvoyer six pieds sous terres ! Avait-il continué, en colère. »

  Sur ces mots, il était reparti je ne sais où, mais je ne voulais pas le savoir. J'étais choquée, qu'est ce qu'il allait bien pouvoir faire pour le retrouver ? On ne sait rien sur là où il pourrait être ! C'est complètement débile comme plan ! Si la police est au courant, on pourra être protégé le temps qu'ils le retrouvent, tandis que si nous ne disons rien, nous serons plus faciles d'accès et Lawrence pourra nous tuer plus rapidement sans jouer au chat et à la souris avec nous. Je ne suis pas d'accord avec lui, je vais le dire et nous aurons plus d'aide auprès de nos proches et de la police. Mais quel imbécile il était de penser comme ça sérieusement, je ne le comprends pas cette fois-ci. D'habitude, j'arrive toujours à le cerner, mais là, je ne voyais pas ce qu'il comptait faire. J'avais besoin de penser à autre chose. Tout ce qui se passait depuis ce matin me donnait la migraine.   Je retournais au petit parc devant l'entrée de la fac et allais m'asseoir sur l'un des bancs, sorti mon paquet de cigarettes ainsi que mon nouveau briquet. J'allumais ma cigarette et la mis entre mes lèvres. Comme à chaque fois, la nicotine m'apaisait. Je ne tremblais plus, mais j'étais toujours sur les nerfs. Qu'est-ce qu'il avait dans la tête sérieusement ? Je ne comprenais rien de son raisonnement. De toute manière, ce n'était pas lui qui allait me dicter ce que je devais ou non faire. J'irai en parler à Noah, à mes parents et à la police. Un point c'est tout. Que ça lui plaise ou non. Je ne pouvais plus garder tout cela pour moi.

  Alors que je finissais ma cigarette, quelqu'un s'installait près de moi. J'avais tourné la tête et vis Emile. Je lui avais souri et m'étais décaler pour le laisser s'installer à mes côtés. Il m'avait souri et c'était donc installé.