Alive

Chapitre 61

Neÿal
Je n'en revenais pas. J'avais la mère adoptive de ma sœur devant moi. Je ne savais pas quoi lui dire. Nous étions assis dans le salon de jardin que mes parents avaient acheté il y a quelques années maintenant, et nous nous regardions dans le blanc des yeux. Nous ne savions pas quoi dire. Je ne savais pas comment réagir, je ne savais pas si je devais me réjouir de voir cette femme ou être en colère car elle m'avait séparé de ma sœur et ce qui m'avait fait oublier l'existence de Nyla. Je ne savais pas.

    « Je suis désolée. Fut les seuls mots que j'avais réussi à sortir.
    - Moi aussi... Vraiment. Steven m'a appris ton existence. Je ne savais pas que Nyla avait une sœur. M'avait-elle expliqué.
    - Ne se souvenait-elle plus de moi ? Avais-je demandé, perdu.
    - Elle m'avait parlé d'une petite fille une fois, mais je croyais que c'était son ami imaginaire. Elle avait cinq ans et après la mort de vos parents biologiques, Nyla avait eut beaucoup de mal à gérer ses émotions et à parler aussi. Donc je ne comprenais pas forcément ce qu'elle disait. Puis elle n'a plus jamais mentionné cette petite fille. Avait-elle dit, tout aussi perdu que moi.
    - Se souvenait-elle d'eux ? Nos parents, je veux dire ? Avais-je demandé, en regardant mes pieds.
    - Elle avait une photo d'eux, j'essayerai de la retrouver pour toi si tu veux. M'avait-elle dit, en me souriant. Mais sinon elle ne se souvenait d'eux que physiquement. Elle n'avait pas de souvenir avec eux, du moins elle nous l'as jamais dis. Avait-elle dit.
    - Comment était-elle ?
    - Elle était incroyable. Avait-elle dit, en souriant en se remémorant sa fille. Elle avait un don pour le dessin, c'était magnifique ! Elle a aussi appris le violon toute seule avec l'instrument de mon père, c'était une autodidacte. C'est comme si rien ne pouvait l'arrêter. Avait-elle dit, en riant. Est-ce que tu dessines, toi aussi ? M'avait-elle demandé.
    - Oui. J'adore ça, mais j'ai dû apprendre avec des vidéos sur Internet. Avais-je dit, en lui souriant.
    - Oh, elle passait son temps sur Internet, à chercher des choses et d'autres. Elle aimait aussi l'aventure. S'était-elle exclamé. Elle courait constamment, quand elle n'allait pas bien, elle allait courir. Quand elle était énervée, elle courait. Même quand elle était heureuse. Mais elle n'a jamais voulu s'inscrire à l'athlétisme de son lycée. Oh, elle aimait beaucoup le golf aussi, je n'ai jamais compris pourquoi. Je sais qu'elle y jouait beaucoup avec des amis de sa fac. Avait-elle dit, en secouant la tête de droite à gauche. Elle grimpait partout quand elle était petite. Je me rappelle un jour, elle a grimpé dans un arbre et son sweat, c'était accroché à une branche quand elle avait voulu redescendre, il y a eut un énorme trou dans le dos de son sweat. Avait-elle raconté, en riant à cette anedocte.
    - C'est le genre de chose que je serais capable de faire aussi. Avais-je dit, en riant. Vous avez toujours vécu ici ?
    - Non. Nous avons emménagé à Seattle quand Nyla est rentré à l'université. Nous voulions être proches d'elle en cas de problème, mais sans trop l'empêcher de vivre. Nous vivions à Doncaster, en Angleterre avant. M'avait-elle expliqué.
    - D'accord. J'ai tellement de questions, mais je ne sais pas par où commencer ! Avais-je dit, en soupirant.
    - Peut importe. Je serais prête à répondre à tout. Ça fais longtemps que je n'ai pas parlé de ma fille à quelqu'un. »

    Je lui avais souri puis lui avais posé toutes mes questions. Quelle était sa couleur préférée ? Le jaune. Son animal favori ? Le panda. Si elle avait eu des animaux de compagnie ? Un poisson rouge qui s'appelait Marin comme dans le dessin animé Nemo, c'était d'ailleurs son film Disney préféré. Et encore tellement plus de questions. Nous avions aussi parlé de sa disparition, ça me paraissait important de savoir ce qui lui était arrivé, Steven m'en avait bien évidemment parlé, mais ces réponses étaient floues, car il ne se souvenait plus d'aucun détail. Je me suis aussi dit que je me devais de lui informer que j'étais avec elle, dans cet endroit lugubre.