Chapitre 50

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Neÿal
Une semaine et demi était passé depuis le repas chez ma grand-mère et depuis ce jour là, Steven agissait bizarrement. Il était silencieux, était toujours à droite à gauche et on passait rarement du temps ensemble. Encore demain, il avait quelque chose de prévu et ça m'énervais. Demain allait être le jour de mon anniversaire. Ce jour dont il n'a pas arrêté de me parler il y a un mois et qui à l'air d'être insignifiant aujourd'hui. J'avais hâte de le fêter avec lui et mes parents, mais apparemment, il avait prévu beaucoup plus important ce jour-là. Beaucoup plus important que passer du temps avec sa petite amie. Je lui en voulais beaucoup de m'abandonner comme ça. Nous n'avions plus rien fais depuis notre nuit d'amour et j'avais l'impression que son éloignement était dû à ça. Regrettait-il ? Avais-je été en dessous de ses attentes ? À chaque fois que je voulais parler avec lui, il répondait que par de brèves réponses. Nous ne dormions plus en même temps, il rentrait tard le soir et il se réveillait avant moi. Personne ne savait ce qu'il faisait aussi tard. J'avais bien évidemment demandé à Rose, Jimmy et Peter, mais ces derniers en avaient aucune idée aussi. Je ne comprenais rien.

    Il était bientôt minuit quand Steven avait décidé de rentrer. Je ne m'étais pas endormi, car je n'arrêtais pas de réfléchir. Quand j'ai l'impression que la situation avec Gaëtan est enfin fini, un autre problème survient dans ma vie. Le brun fut surpris de voir de la lumière dans ma chambre, il ne s'était pas du tout attendu à me voir éveiller à cette heure-ci alors que j'étais du genre à me coucher tôt. Il m'avait regardé les yeux grands ouvert de surprise et avait doucement fermé la porte pour ne pas réveiller mes parents et mon frère. Son visage était recouvert de peinture ou feutre, je n'en sais rien, mais aussi de trace rouge sur son coup. J'avais froncé les sourcils et si j'avais pu lancer des éclair avec mes yeux, Steven ne serait plus de ce monde à l'heure qu'il est. Je ne voulais pas tirer de conclusion active, mais ces traces rouges m'avaient l'air d'être tout, sauf de la peinture. Il m'avait lâché un sourire timide tandis que je continuais à le suivre du regard.

    « Je ne m'attendais pas à te voir éveiller à cette heure-là ! Avait-il chuchoté, surpris.
    - C'est ce que je vois. Avais-je chuchoté, durement.
    - Pourquoi tu ne dors pas ? M'avait-il demandé.
    - Pourquoi tu rentres aussi tard ? Avais-je demandé à mon tour.
    - Je...
    - Et, c'est quoi ces traces rouges sur ton cou ? Avais-je continué, sans lui laisser le temps de répondre.
    - Oh, c'est de -
    - Et puis pourquoi tu pars comme ça quand je dors, tu rentres quand je dors ! L'avais-je coupé. Qu'est-ce que tu fais qui t'empêche d'avoir une minute pour passer du temps avec moi ?
    - Neÿal...
    - Non, c'est bon laisse tombé. Avais-je fini par dire. Je vais dormir sur le canapé. Bonne nuit à une prochaine fois hein.
    - Neÿal attend ! »

    J'avais pris mon oreiller et m'étais enfuit vers le salon. Heureusement que nous avions un grand canapé sinon je me serais retrouvé à dormir à même le sol. J'entendais les pas de Steven me suivre, mais je ne me retournais pas. Je continuais mon chemin jusqu'au salon. J'avais posé mon oreiller et pris l'un des nombreux plaides puis m'étais confortablement installé.

    « Neÿal laisse moi t'expliquer. Avait dit Steven en s'agenouillant devant moi.
    - Non. Je ne veux pas t'entendre. Va dormir. Avais-je dit en m'allongeant et lui faisant dos.
    - Je t'en supplie. Avait-il dit, un peu plus fort.
    - Chut, tu vas réveiller tout le monde ! Va dormir et laisse moi.
    - Comme tu veux... Bon anniversaire mon cœur. Avait-il finalement dit, en embrassant le sommet de mon crâne. »

    Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire face à sa dernière phrase, mais ce n'était pas pour autant que j'allais lui répondre et le retenir. Je lui en voulais beaucoup de me cacher des choses comme ça. Nous sommes en couple, nous ne devrions pas avoir de secret l'un pour l'autre. Surtout quand on disparaît comme ça tous les jours. J'avais fini par m'endormir sur ces dernières pensées. Ça devait être ma journée et il avait tout gâcher avec ces cachotteries.

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