Chapitre 46

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Neÿal
J'avais toujours du mal à réaliser que depuis le début, c'était Gaëtan qui était derrière tout ça ! Pourquoi ? Je ne comprenais vraiment pas. Je ne lui ai jamais rien fait et je le connais à peine. Les seules choses que je connais de lui sont ses actes envers Noah et le fait que ce soit un con. Je savais qu'il était au courant de tout mon passé étant donné la dernière altercation que nous avions eut tous les deux, mais je pensais qu'il était juste débile et qu'il n'avait que ça à faire de me faire du mal avec ses mots. Mais finalement non. Il avait un vrai but dans ses actes. Il voulait venger Lawrence, mais je ne savais même pas qu'il le connaissait. Ce dernier ne m'en avait jamais parlé, à vrai dire, je ne lui en avais jamais parlé non plus, normale que le sujet n'est jamais été abordé. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi Gaëtan me faisait ça ! Qu'est-ce que je lui ai fait ? Qui était Lawrence pour Gaëtan ? J'avais tellement de questions à lui poser, mais nous n'avions plus de nouvelle de lui depuis la bagarre qu'il avait eut avec Noah. Où était-il bon sang ?

Je n'allais vraiment pas bien. J'étais toujours sur le choque alors que ça faisait bientôt une semaine que j'étais au courant de son identité. Steven faisait de son mieux pour me remonter le moral, pareil pour mes parents et mon frère, mais je n'y arrivais juste pas. Mon cerveau tournait en boucle la nuit, je me réveillais en sursaut après l'un de mes nombreux cauchemars où je revois mon premier enlèvement avec Lawrence ou alors celui avec Gaëtan. Je n'arrête pas de me demander si j'avais directement reconnu sa voix, serait-il en prison à l'heure actuelle ? J'en ai aucune idée. Il aurait sûrement fui encore une fois. Steven se sentait impuissant face à mon état et je ne sais pas comment faire pour aller mieux. Mes amis me manquaient beaucoup. Je ne savais pas si j'allais pouvoir les voir bientôt. Je sais que mon anniversaire était très bientôt, mais je crois que Noah, Lia et Zach ont des examens et puis Emile est très malade et je ne pense pas que Justin veuille laisser son copain tout seul dans son état. Tandis qu'Alisha, c'est impossible qu'elle puisse venir ! Au moins ma famille sera là ainsi que Steven. Malgré que je n'aille pas super bien, nous nous sommes quand même beaucoup rapproché. Autant physiquement que dans notre complicité. Tout était tellement mieux avant cet interrogatoire avec Owen. Nous étions dans notre cocon dans ce parc. À parler de notre enfance, quand on était encore innocent et que rien de tout ça n'existait encore. Quand Lawrence n'était pas dans ma vie.

« Ça va mon coeur ? M'avait-demandé Steven, qui venait d'arriver dans ma chambre. »

Il passait ses journées chez moi, il ne voulait plus être éloigné de moi avec toutes ces découvertes. Mes parents avaient bien évidemment accepté qu'il reste vivre ici avec nous. Ils savaient à quels points sa présence me faisait du bien. Il me rassurait et était toujours là pour me mettre bien. J'étais tellement chanceuse de l'avoir et je l'aimais tellement. Je lui avais souri pour lui répondre et m'étais levé de mon lit pour l'embrasser tendrement. Il avait répondu à mon baiser et avait posé ses mains sur mes hanches pour pouvoir avoir plus de contact entre lui et moi. Je souriais contre ses lèvres et avais placé mes bras autour de son cou. Alors que le baiser devenait beaucoup plus intense et que ses mains se glissaient sous mon haut, nous fîmes coupé par mon père Esteban qui nous avait appelé pour manger. Nous nous étions séparés en riant. Nous étions essoufflés par notre échange et complètement décoiffés. J'avais répondu à mon père que nous arrivions puis avais arranger mon tee-shirt et mes cheveux avant de descendre. Steven nous avait rejoints quelques minutes plus tard et nous avions mangé dans le calme. Donovan était chez Mima pour l'après-midi et Harry était retourner travailler. Il lui a fallu pleins d'arguments pour nous laisser seule tous les trois, mais il a fini par y retourner. Son cabinet avait besoin de lui, ainsi que ses clients. Je lui avais assuré que j'allais bien et la sécurité, c'était renforcer devant chez nous. Plus personne, à part les proches, n'avait le droit de rentrer chez nous depuis le dernier incident. Bien évidemment Owen avait été renvoyé, nous n'avions plus confiance en lui, même si ses intentions n'étaient pas mauvaises, nous ne pouvions pas prendre de risque à ce que Gaëtan lui redemande un service. Ce dernier n'a pas retenté de nous contacter et nous n'avons plus de nouvel d'Owen. Tout avait été assez calme pendant la semaine, ce qui était une assez bonne nouvelle, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être sur mes gardes. Rien de tout cela n'était fini, j'en étais sûr. Il était seulement bien cacher pendant un certain temps avant qu'il ne revienne gâcher ma vie.

Le repas se passait bien, comme à chaque fois, ils essayaient de me remonter le moral avec des blagues nulles ou juste en me parlant et ça fonctionnait, mais je finissais toujours par repenser à tout ce qui nous arrivait. Mais ça leur faisait plaisir de me voir rire ou sourire. Steven avait pris ma main et l'avait caresser pour, comme toujours, me dire qu'il était là pour moi et qu'il m'aimait. Je lui avais souri et lui avais embrassé sa joue. Mon père nous regardait en souriant puis nous avait demandé de débarrasser la table, car il devait aller faire deux, trois courses avec la voisine. Ma famille s'entendait très bien avec mes voisins et les Williams avait beaucoup soutenue mes parents quand j'avais disparu l'année dernière. Je les appréciais beaucoup aussi, c'était une gentille petite famille qui devait avoir dans la cinquantaine et ils avait un fils qui avait 25 ans. Je m'entendais bien avec lui. Steven et moi allions donc être tout seul à la maison. Je n'avais aucune idée de ce que nous allions faire, sûrement faire du ménage. Ma chambre était dans un désordre pas possible et je voulais laisser de la place dans mes placards pour les affaires de Steven. C'étais très sérieux entre lui et moi, j'aimerais pouvoir sortir plus avec lui, mais ce n'est vraiment pas le moment ! J'avais hâte que toute cette histoire soit derrière nous. Que Gaëtan se fasse arrêter et que plus rien ne puisse nous empêcher de vivre normalement notre vie.

Nous avions donc fini de manger puis avions fais la vaisselle dans le plus grand des calmes. Il y avait juste le bruit des assiettes quand on les posait pour sécher ou alors de l'eau qui coulait. Mais c'étais, comme d'habitude, un silence vraiment agréable. J'aimais avoir des moments calmes comme ça dans mes journées, surtout en ces derniers temps! Une fois la vaisselle finie, nous nous étions dirigé dans ma chambre et je m'étais mise à vider des étagères dans mon armoire, ainsi qu'un tiroir pour pouvoir mettre les affaires du brun. Et le temps que ce dernier rangeait ses affaires, je faisais le ménage dans le reste de ma chambre. J'avais mis un peu de musique en fond et je chantonnais les paroles tout en balançant mes hanches. C'étais une bonne journée. Je me sentais bien et j'étais de bonne humeur. Steven avait remarqué ma joie et nous nous étions mis à crier les paroles et a danser comme des fous dans ma chambre. Nous écoutions un groupe de musique que nous avions tout les deux récemment découvert et nous connaissions déjà les paroles. C'était vraiment une très bonne ambiance ! J'étais contente d'être avec lui pour profiter des moments comme ça. Il y en avait très peu ces derniers temps et fallait en profiter quand ces jours-là venaient. Ces jours où tout allait bien, où je ne pensais pas à tout le reste. Nous étions debout sur mon lit et nous sautions comme des enfants dessus. Si mes parents avaient été là, ils nous auraient réprimandés en disant que nous allions cassé les lattes du sommier. Mais j'en avais rien à faire, je voulais juste sauter, encore et encore !

« Je t'aime ! Avait-il dit soudainement, en s'arrêtant de sauter et en me regardant. »

C'était la première fois qui me le disait depuis notre sauvetage du repère de Gaëtan il y a quelques mois de ça. Ce jour-là, nos émotions étaient clairement poussées par l'adrénaline même si je ne doute pas de ses sentiments pour moi ni des miens envers eux, je trouvais que cette fois-ci, il était tellement plus sincère. Je m'étais arrêté de sauter à mon tour puis l'avais regardé dans les yeux. Je lui avais souri et m'étais approché de lui.

« Je t'aime. Lui avais-je répondu. »

Il m'avait souri puis nous nous étions embrassés tendrement et amoureusement. Comme plus tôt dans la journée, le baiser s'approfondissait de plus en plus. Nous nous étions retrouver allongé sur le lit à s'embrasser encore et encore jusqu'à manquer de souffle. Ses mains avaient parcouru tout mon corps et les miennes avaient plongé dans ses cheveux. Les vêtements avaient très vite rejoint le sol et nous nous étions embrassés jusqu'à n'en plus finir. Nous nous étions montré à quel point l'on s'aimait l'un et l'autre puis avions fini par nous endormir. Le ménage attendra plus tard.

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