Chapitre 9

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Neÿal
Ça ne pouvait pas être possible, il était... Mort ? Ça ne pouvait pas être Lawrence, il avait été tué. Ce n'étais pas possible, c'était sûrement une erreur. Oui, c'était ça une énorme erreur. Mais très peu de personnes s'appellent Neÿal, je pense que j'étais même la seule personne au monde qui possédait ce prénom. Et puis il n'y avait pas dix mille Lawrence non plus. Je commençais sérieusement à croire que ce n'était pas une erreur. Il fallait que je sorte, j'avais vraiment besoin d'air, mais je n'étais pas apte à être en présence de quelqu'un, j'allais être beaucoup trop distraite. De plus, Alisha n'étais pas au courant de toute cette histoire... Je devais annuler. J'avais prévenu mes parents que je sortais puis étais, tout de suite, aller dehors.

Je marchais sans savoir où aller. Je réfléchissais à ce message et à son expéditeur. Ce n'était vraiment pas possible. Lawrence était forcément mort. J'en étais sûr, puisque... C'est moi qui l'avais tué. Je me rappelle encore de ce jour où j'avais vu la détresse dans son regard quand il est tombé de ce pont... Il n'avait pas pu survivre à cela, c'était juste impossible.

J'étais tellement dans mes pensées, que je n'avais pas vu cette personne que j'avais percutée. J'avais relevé le regard et m'étais empressée de m'excuser jusqu'à que, je vis son visage. Pourquoi était-il toujours partout ?

« C'est une manie chez toi ? Avait dit Steven, énervé.
- Excuse-moi. Avais-je dit, en baissant la tête.
- Ouais, c'est ça, excuses-toi, tu ne sais faire que ça de toute manière. Avait-il dit, presqu'en criant. »

Je ne sais pas pourquoi, mais le ton qu'il avait pris m'avait fait mal. Et je m'étais mise à pleurer en silence. Mais Steven avait l'air d'avoir entendu. Puis j'ai finalement craqué, je n'en avais rien à faire qu'il m'entende. Je pensais que tout ça était derrière moi, mais apparemment non, il était revenu et il venait finir ce qu'il avait commencé. C'est-à-dire m'anéantir. Et j'avais peur bon sang ! Je m'étais écroulée par terre dans la rue et avais pleuré encore plus. Deux bras m'avaient encerclé et je n'avais pas besoin de me relever pour savoir à qui ils appartenaient. Il me disait des mots qui s'étaient voulu rassurant, mais je n'arrivais pas à me calmer.

Steven m'avait porté et m'emmenait je ne savais où. Nous étions dans une rue bondée de monde et ils avaient l'air de n'en avoir rien à faire que je sois en larmes dans les bras d'un homme. Les habitants de cette ville étaient juste des égoïstes, et ce n'était pas la première fois que je le remarquais. Mes bras avaient encerclé le cou du brun et celui-ci m'avait tenu par les cuisses. J'avais pleuré dans son cou et lui, continuait de me chuchoter des mots pour me réconforter et me calmer. Il devait me trouver complètement folle de pleurer comme ça, mais j'en avais tellement besoin, ça faisait trop longtemps que je retenais tout cela en moi.

Je crois que les larmes m'avaient tellement vidé d'énergie, que je m'étais endormi dans les bras de Steven, car quand j'avais ré ouvert mes yeux, je m'étais retrouvée dans une chambre qui n'était pas la mienne. Je m'étais relevée en sursaut et étais sorti de cette chambre. J'avais descendu les escaliers et m'étais retrouvée dans un salon. Où étais-je ? Je ne connaissais vraiment pas cette maison ! Et si Steven connaissait Lawrence et qu'il m'avait emmené dans son repaire ? Non, non !

Sans que je m'en sois rendu compte, je m'étais retrouvée par terre, le souffle coupé, comme la dernière fois. Je pleurais, j'avais mal. Mon cœur me faisait tellement mal, tout mon corps tremblait ! Je voyais flou, j'avais la tête qui tournait. J'avais de plus en plus de mal à respirer et mon cœur me pinçait littéralement. Cette sensation était horrible, que quelqu'un m'aide !

« Neÿal ! Neÿal, reste calme, il faut que tu respires ! Prends de grande inspiration. Avait dit Steven, qui était arrivé précipitamment vers moi. Je m'étais éloigné de lui.
- Laisse-moi... Tranquille ! Tu... es... avec lui ! Tu vas... le venger ! Avais-je dit, difficilement.
- Mais de qui tu parles ? Avait-il demandé, interrogé. Calmes-toi, respire ! Avait-il continué.
- Non... Ne t'approche pas de moi ! Avais-je continué.
- Neÿal, écoute-moi ! Avait-il dit, en me tenant ma tête entre ses mains. Je ne sais pas de qui tu parles, je ne suis avec personne d'accord ? Personne ! Crois-moi au moins sur ça ! M'avait-il supplié. Il faut vraiment que tu te calmes et que tu prennes de grande inspiration.
- Tu... Tu promets... ? Avais-je demandé.
- Je te promets Neÿal. Je suis avec personne, et je ne vengerai personne. »

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