Chapitre 39

16 3 0
                                    

Noah
Je sortais d'un des nombreux entraînement de basket de la semaine. Ce week-end, nous avons un match et le coach nous mettait la pression et nous poussait à bout. On avait entraînement tous les jours durant minimum trois heures. À chaque fois que je sortais d'un des entraînements, j'étais mort de chez mort. Après ma douche dans les vestiaires, je me précipitais vers ma chambre que je partageais avec Zach et je m'effondre sur mon lit. Mon meilleur ami m'avait ramené un encas du repas de ce soir, car bien évidemment, je l'avais loupé. Heureusement, il ne reste plus que demain et les entraînements deviendront moins dure et moins long. Je pourrais aussi passé plus de temps avec Lia, car cette semaine, je n'ai clairement pas pu me libérer. Mais elle a été compréhensive et savait que mon absence n'avait rien avoir avec notre nuit d'amour.

Je ne regrette en rien ce qui s'est passé et je lui ai clairement fait comprendre. À chaque fois que je trouvais le temps pour lui envoyer un message, je m'assurais qu'elle ne pensait pas que je l'évitais. Je ne voulais pas qu'elle pense ça, car ce n'est vraiment pas le cas. C'est juste mon coach qui stresse et qui embraque tout le monde dans son stress. J'adorais le coach Everette, mais quand il stressait, il était le pire. Il nous parlait mal, nous poussait à bout et nous rabaissait constamment pour qu'on aille aux bouts de nos limites. Ça fonctionnait pour certain, mais pas pour moi. Je n'aime pas être rabaissé et il le sait très bien alors il en rajoute une couche. Il en rajoutait une couche pour que je craque, m'énerve et arrive à atteindre ses attentes.

L'entraînement fini, je me dirigeais avec hâte vers ma chambre. Je ne rêvais que d'une chose, c'était de dormir ! Je marchais vite et ne regardais pas devant moi. Comme il fallait s'y attendre, je bousculai quelqu'un et faillis tomber. Alors que j'allais m'excuser envers la personne, je me rendis compte que c'était Gaëtan. Argh... Il ne m'avait pas manqué celui-là. Il est vrai que cela faisait longtemps que je ne l'avais pas croisé, mais bon, l'université est grande, il est facile de ne pas se croiser. Alors que j'allais repartir vers ma chambre, le blond m'interpella :

« Alors Jefferson ? Comment vas ta chère et tendre cousine ? Avait-il dit, avec un sourire mauvais.
- Qu'est-ce que ça peux te foutre ? Avais-je dit, blasé.
- Oh rien du tout, je voulais juste être poli. Avait-il dit, toujours avec ce sourire qui me faisait froid dans le dos depuis toujours.
- Mais bien sûr. Avais-je dit, en partant retrouver ma chambre.
- J'espère que son ex l'a retrouvé. Elle mérite que ce qui lui est arrivé. Avait-il dit, en riant.
- Répète un peu pour voir ? Avais-je dit, les dents serrer.
- Pas de souci. Ta cousine n'est qu'une pute qui n'assume pas son côté nymphomane. Avait-il dit, calmement et en riant.
- Je vais te buter. »

    Je vais le tuer. Je m'étais rué vers lui et l'avais poussé. Il s'était retrouvé au sol et essaya de se relever, mais je fus plus rapide et lui donna le premier coup. Je lui avais donné un énorme coup de poing dans la mâchoire qui lui avait déjà fait saigner. Il ria puis d'un coup son regard s'assombris et commença à répondre à mes coups. Il n'y avait personne dans les couloirs alors personne pour nous arrêter, ce qui était très bien, car je ne comptais pas m'arrêter tout de suite. J'allais lui faire regretter ce qu'il avait dit sur Neÿal. Je lui fis un croche-pied et il se retrouva de nouveau par terre. Il était tombé la tête la première alors son arcade sourcilière se mit à saigner abondamment, mais ça ne nous arrêtait pas. Nous étions tous les deux en colères, mais Gaëtan avait clairement plus de force que moi. Et je le savais très bien. Ce n'est pas la première fois que je me battais avec lui.

Depuis qu'il m'avait enfermé dans les toilettes au collège, j'étais de plus en plus impulsif. Je n'appréciais plus les remarques faites pour nous descendre plus bas dans notre estime et je m'énervais. Je n'acceptais plus qu'on m'attaque peut importe la manière dont c'était fait. Ce qu'il avait dit sur Neÿal faisait parti des choses que je n'acceptais pas. Ce mec m'avait ruiné ma vie alors qu'elle avait à peine commencé. Après cet événement traumatisant de mon enfance, je m'étais mis à des cours d'arts martiaux, des cours de self-defense et autre. C'était l'idée de mon père Eliott. Et il avait eu raison. Aujourd'hui, je pouvais me défendre contrairement à il y a des années.

Les coups ne faisaient que de s'enchaîner, mais Gaëtan avait le dessus. J'étais au sol, lui était en califourchon sur moi et n'arrêtais plus ses coups. Il m'insultait de tous les noms possibles et inimaginable et plus je recevais de coup, plus je commençais doucement à perdre connaissance. Puis d'un coup, plus rien. Gaëtan ne me frappait plus, il s'était soudainement arrêté. Qu'est-ce qui se passe ? Je n'arrivais pas à ouvrir les yeux. Ils devaient sûrement être gonflés dû au coup.

« Noah ? Noah, est-ce que tu m'entends ? M'avait-demandé une voix lointaine. »

    Qui était-ce ? Je n'arrivais pas à reconnaître. Puis soudain, je sentis mon corps se faire soulever. Quelqu'un me portait pour m'emmener je ne savais où. Peut-être l'infirmerie ? Y avait-il seulement une infirmerie dans cette école ? Je n'y suis jamais allé et je n'ai jamais accompagné quelqu'un jusqu'à cet endroit. Mon corps me faisait mal. Tout mon corps me faisait mal. Au début, je ne l'avais pas senti à cause de l'adrénaline, mais maintenant qu'elle est redescendu, je ne sentais que ça. La douleur. J'étais aussi épuisé. J'avais envie de dormir, mais j'avais beaucoup trop mal.

« Où est sa cousine ? Avait demandé la voix de toute à l'heure. Il faut qu'on la prévienne.
- Elle n'est plus ici, elle est retournée à Seattle ! Avait-dit une autre voix que je reconnaissais, Lia.
- Qu'est-ce qu'elle fou là-bas cette conne. Avait aboyé Gaëtan.
- Monsieur Maloley, vous ferez mieux de vous taire si vous ne voulez pas avoir de sérieux problèmes. Avait-dit une voix masculine.
- MAAL ! M'écriais-je d'un coup.
- Madame Moore, donnez-lui un calmant qui atténuera la douleur. Avait-ordonné l'homme, sévèrement.
- D'accord monsieur. Vous devriez partir mademoiselle Cast. Avait-dit madame Moore.
- Non, je reste. Il a besoin de moi. Avait-elle répondu, en me prenant la main.
- Pff.. Faites-moi sortir d'ici, ça me fous la gerbe ce trop-plein d'amour. S'était plaint Gaëtan.»

Tout le reste était flou. J'entendais vaguement ce qu'ils disaient tout, je ne ressentais que les caresses que me faisait Lia sur ma main. Et peu à peu, je m'endormis.

AliveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant