Chapitre 35

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Neÿal
Cela faisait quelques jours maintenant que j'avais appris que Nyla était ma sœur. J'avais vaguement reparlé à mes parents, mais je leurs en voulait toujours autant, et ils le savaient très bien. À cause de l'opération de Steven, je n'avais pas trop l'occasion de le voir, il était constamment fatigué ou alors moi, j'étais en rééducation. En effet, j'avais commencé à faire des séances de kiné. Ma jambe n'avait pas bougé depuis des jours et je devais me réadapter. Je souffrais beaucoup, ma plaie se rouvrait parfois et je me retrouvais donc, de nouveau, en salle d'opération pour la refermer. J'avais l'impression que j'avais perdu ma mobilité tellement je souffrais à chaque effort, mais Stella et tout les autres docteurs qui m'avaient accompagné pendant cette période n'arrêtaient pas de me répéter que c'était normale cette douleur que ma jambe n'étais pas guéri à cent pour cent mais je ne pouvais pas laisser ma jambe autant être immobile sinon je n'arriverais surement plus à remarcher. Mes autres blessures disparaissaient progressivement, il ne restait que celle-là. Mais je n'avais pas perdu espoir.

    Steven, lui, s'était remis doucement de son opération, comme je disais, il était souvent fatigué, mais les docteurs disaient que c'était normal, alors je leur faisais confiance. Malgré le peu de fois que j'avais eu l'occasion de le voir, il avait pu m'expliquer ce qui c'était passé le 8 septembre 2016. Quand il me l'avait rencontré, je n'avais pas pu m'empêcher de pleurer. Je n'arrive toujours pas à croire qu'il ait voulu mettre fin à ses jours. Et j'ai tellement peur qu'il le refasse... Par la même occasion, je lui avais dit que Nyla était ma sœur. Il fut très choqué, comme tout le monde à vrai dire. Mais en y réfléchissant, il m'avait avoué que ça se tenait étant donné notre grande ressemblance physique elle et moi. C'est lui qui m'avait convaincu de reparler avec mes parents. Pas de leur pardonner, mais de ne plus les ignorer.

    Cela faisait bientôt trois semaines que nous étions dans cet hôpital. Je n'en pouvais plus ! Je voulais sortir d'ici. Je voulais retourner à la fac, revoir Noah et les autres en dehors de l'hôpital. Je voulais sortir dehors avec Steven et avoir un vrai rendez-vous avec lui. Je voulais aller dehors. Voir d'autre gens que des docteurs et mes proches, juste être dehors. Mais je savais que j'allais devoir encore attendre. Steven se remettait enfin de son opération, il allait bientôt pouvoir sortir, tandis que moi, je devais encore rester quelque temps. Et ça me frustrais. Je ne voulais pas rester seule ici. Je ne voulais pas qu'il parte. Je ne voulais pas être seule... J'avais toujours cette peur que si je me retrouvais un seul moment seule, il me retrouverait. J'avais beau me dire qu'on me protégeait, qu'il y avait des gardes partout, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir peur. La police n'était toujours pas revenue pour nous dire qu'il l'avait arrêté, à vrai dire, ils ne nous disaient rien. Et c'est ce qui me terrifiait encore plus ; ne pas savoir où en était l'enquête.

    Un mois était passé. Steven était sorti de l'hôpital et moi, j'y étais toujours. Un mois que j'essaye de marcher et je n'arrivais pas à faire un pas ! Comment une si petite blessure peut faire autant de douleur et m'empêcher de marcher ? Stella n'arrêtait pas de m'expliquer que le couteau avait toucher des nerfs et le muscle de ma jambe qui me permet de la bouger et qu'ils ont dû tout recoudre, d'où la douleur. Je perdais de plus en plus d'espoir d'arriver à marcher correctement! Je le détestais. Lawrence continuait à me bousiller la vie, même étant mort.

    N'arrivant pas à marcher, j'étais tout le temps en colère. En colère contre tout et tout le monde. En particulier mes parents. Je ne faisais que de leur reprocher qu'ils m'avaient menti, que je leurs en voulais et que je les détestais. J'étais devenu insupportable. Je me disputais avec Noah sans arrêt pour aucune raison, je reprochais des choses qui n'avais pas à être reproché à Steven. En bref, j'étais en colère. Et je leur envoyais ma colère en pleine face. J'étais exécrable avec les docteurs même avec Stella et Caroll alors qu'elles ont toujours été là pour moi.

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