Chapitre 7

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Neÿal
Je n'arrivais pas à croire à ce que je venais d'entendre ! Ce n'était pas possible ! Je connaissais très peu Steven, mais je savais qu'il ne serait pas capable de faire du mal à quelqu'un. Mais bon, encore une fois, je le connaissais très peu... Pourtant, j'étais toujours persuadé qu'il ne l'avait pas tué. Un meurtrier ne serait jamais triste en regardant une photo de sa victime. Justement, il serait ravi d'avoir fait cet acte atroce. En plus, ça se voyait qu'il tenait à cette fille, quand je lui ai rendu la photo la dernière fois, il était heureux de la revoir et semblait même triste quand il regardait son visage. Je ne crois pas Noah. Il mentait, j'en étais sûr.

Je ne cherchais pas plus d'informations et avais promis à Noah et Emile de ne plus m'approcher de lui, même si on le savait tous que je n'allais absolument pas les écouter. Je devais faire ma petite enquête puisque je savais que je n'aurais aucune information donné par ces messieurs. J'avais alors dit aux garçons que je devais aller à mon cours de sciences sociales, mais comme il me restait encore cinq minutes, j'étais allé dans un coin isoler et avais sorti une cigarette. Une fois la cigarette sortie, j'essayais de l'allumer, mais j'avais l'impression qu'il n'y avait plus de gaz dans mon briquet. J'avais beau essayer de faire sortir une petite flamme, rien ne sortit. Ce qui m'énervait encore plus. Quelle journée de merde !

« Tu veux du feu ? Avait dit une voix grave. »

Je m'étais retourné et étais tombée nez à nez avec Gaëtan. J'avais sursauté en le voyant et avait secoué la tête.

« N-non... C'est bon, je vais me débrouiller.
- Tu es sûr ? Parce que ton briquet n'a plus de gaz, chérie, tu ne risques pas d'arriver à tes fins.
- Je... Ouais, d'accord, je veux bien... »

Il m'avait souri et m'avait allumé ma cigarette. Je l'ai remercié puis pris une taffe et comme à chaque fois, je me sentis directement mieux.

« Je n'aurais jamais pensé que la petite Alésia se mettrait à fumer un jour.
- Pardon ? Avais-je demandé, en m'étouffant avec une taffe.
- Tu as très bien entendu, Neÿal Alésia. Je me souviens de toi. Avait dit Gaëtan, un sourire en coin sur les lèvres. Tu es la cousine de cet idiot de Jefferson !
- Ne l'insulte pas ! Il ne t'a rien fait ! Depuis toujours, tu l'insultes, tu n'en as donc pas marre ? Tu n'as rien à faire dans ta vie ou quoi ? M'étais-je emportée.
- Détends-toi très vite, Alésia ou sinon tu risques de très vite le regretter, tu verras. Avait-il dit, menaçant.
- Tu ne me fais pas peur Gaëtan. Avais-je dit, pas très sure de moi.
- Oh, mais tu changeras très vite d'avis ma belle. Tu ne sais pas de quoi je suis capable ma chérie. Avait-il dit, en insistant sur le surnom. Ce que je fais à Noah, n'est rien à côté de ce que je peux te faire. »

Puis sur cette phrase, il s'en était allé. Il m'avait vraiment menacé ? Ce mec n'avait définitivement pas changé, il est peut-être même pire !

À cause de cette altercation, j'étais trop en retard pour pouvoir finir ma cigarette, je l'ai donc écrasé par terre et m'étais dépêchée de me rendre à mon cours. Une fois arrivé devant la salle, j'avais toqué à la porte et avais attendu que l'on me laisse entrer. Une minute plus tard, le prof m'avait enfin entendu et m'avait ouvert la porte. C'était une femme plutôt jeune, elle devait avoir dans la quarantaine pas plus. Elle était assez grande et très mince. Sa chevelure était longue et blonde, elle avait des yeux gris et portait des petites lunettes rectangulaires.

Je lui avais lancé un petit sourire gêné et avais tenté de m'excuser du mieux que je pouvais mais surtout qu'elle n'avait pas l'aire de vouloir me prendre dans son cours, mais finalement elle m'avait laissé entrer, en me disant que je devais rester à la fin de l'heure pour qu'elle puisse me donner tous les papiers qui concernaient sa matière (le programme, le règlement, les dates des prochains contrôles, etc.) Je l'avais remercié puis étais partie m'installer au fond de la salle pour ne pas me faire repérer plus que je ne l'été déjà. J'avais sorti mes affaires et m'étais empressée de rattraper mon retard. Je ne portais pas vraiment cette matière dans mon cœur, la sociologie et l'économie, je détestais ça. Mais cette matière comportait aussi le droit et des sciences politiques, je devais donc impérativement prendre ce cours.

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