Alive

Chapitre 71

Steven
Évidemment que je l'avais suivi. Je savais que quelque chose de mal se tramait. J'avais été réveillé par son baiser avant qu'elle ne parte. Je n'ai jamais eu le sommeil profond, rien qu'un petit bruit pouvait me réveiller. Évidemment qu'elle était allée sur ce pont. C'était l'endroit où tout avait, bizarrement, commencé. Évidemment qu'il était là. Il voulait se venger. Évidemment j'avais tout entendu. Je m'étais caché dans un buisson, je savais qu'il ne voulait pas qu'elle vienne accompagner et je ne voulais pas lui faire courir un danger, j'avais tout de même appelé la police. Évidemment que je l'avais vue me l'enlever. J'avais crié, crié de douleur parce que je n'avais rien pu faire. J'avais été impuissant une nouvelle fois devant une scène similaire. La police et les secours étaient arrivés tout de suite après. J'avais couru vers elle et l'avais pris dans mes bras tout en pleurant de douleur. J'avais vu cette ordure, ce monstre partir en courant tout en riant, fière de son acte. Une fois arrivé à l'hôpital, je voyais dans les regards des docteurs que c'était peine perdue, mais après mes supplications incessantes ils ont tout fait pour me la ramener. Mais c'était trop tard. Évidemment que c'était trop tard.

    « Heure du décès 00 h 05 »

    Elle était partie. Pour toujours. Je l'avais perdu pour toujours. Il m'avait tout enlever. On m'avait une nouvelle fois tout enlever. J'avais pleuré de douleurs, de tristesse, de rage. J'étais tellement en colère contre Gaëtan. Contre Lawrence. Contre Nyla et Neÿal. J'étais en colère contre le monde entier. Je voulais juste me réveiller et voir que tout ceci n'était qu'un cauchemar. Malheureusement, c'était bien réel. Neÿal était morte.

    « Attendez ! Le bébé ! Il respire ! »

    À cette phrase, mes pleurs s'étaient amplifiés, car j'allais perdre mes deux femmes. Je ne pouvais plus rester ici, je m'étais précipité dehors et avais vomi. Je m'étais recroquevillé sur moi et avais pleuré en criant. J'avais appelé ses parents et j'avais entendu le crié d'horreur d'Esteban. Je ne m'attendais pas à les voir tout de suite, mais quand Harry s'était accroupi vers moi et m'avait demandé ce qu'il s'était passé. Je n'arrivais pas à parler. Mes phrases n'avaient aucun sens, elles étaient coupées par un sanglot ou un crie de douleur. J'étais beaucoup trop secoué. Esteban s'était précipité à l'intérieur de l'hôpital et avait cherché sa fille partout. Harry m'avait aidé pour me relever et nous avions rejoins Esteban.

    « Ma fille ! Rendez-moi ma fille ! Avait crié Esteban, en s'agenouillant au sol.
    - Je suis désolé monsieur Alésia, mais elle n'est plus parmi nous. Avait dit le docteur en s'abaissant à sa hauteur.
    - Non. Non. Vous mentez ! RAMENEZ-MOI MA FILLE !
    - Mon cœur... Avait dit Harry, en le redressant pour lui faire face.
     - Harry... Ce n'est pas possible... Elle ne peut pas... Je veux voir mon bébé. Avait répondu son époux, en pleurant à chaude larme.
    - Je suis désolé messieurs, mais elle est parti.
    - Et le bébé ? Avait demandé Harry, les larmes aux yeux.
    - J'ai entendu dire qu'elle était en salle des prématurés. Avait répondu le docteur.
    - D'accord merci docteur.
    - Toute mes condoléances...
    - Merci...
    - Je ne peux pas... Je ne peux pas respirer ! J'ai besoin de la voir. Avait dit Esteban en s'accrochant au brun.
    - Calme toi mon cœur, viens on va demander à la voir.
    - Elle est parti, Harry. Pour toujours. Je ne veux pas.
    - Moi non plus. Avait-il répondu, en ravalent un sanglot. Steven... Va voir ta fille. M'avait-il imploré du regard.
    - Elle n'a même pas de prénom encore... Nous devions le choisir ensemble. Je ne peux pas choisir sans elle. J'ai besoin d'elle. Avais-je dit, en pleurant toujours.
    - Et ta fille à besoin de son papa. Va la voir. »

    J'avais hoché la tête et avais chercher l'étage des prématurés tout en pleurant. C'est une infirmière qui m'avait indiqué où il se trouvait. J'étais devant la nurserie et une grande baie-vitré nous permettait de voir tous les nouveaux-nées. Je m'étais encore plus mis à pleurer. J'étais papa et elle n'était plus avec moi pour vivre ça. Comment allais-je faire sans elle ? Je n'y arriverai jamais. Elle n'avait toujours pas de prénom bon sang. Nous devions le choisir ensemble.