Chapitre 56

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Steven
   J'étais enfin rentré du boulot. La journée avait été épuisante, j'avais déjà très peu dormi, mais en plus, il y avait eu énormément de monde ce jour-là. Je ne sais pas pourquoi, mais tout le monde avait décidé de manger durant mon service. En plus de devoir servir les clients, je devais aussi nettoyer derrière eux et sans mentir, ils y avaient vraiment des porcs dans le monde, mais surtout des gens qui n'ont aucun respect pour le personnel. Normalement, nous avions juste à nettoyer les tables, ranger les chaises et parfois nettoyer par terre quand il y en avait vraiment besoin, mais c'était tout. Sauf qu'il y avait des clients débile qui ne comprenait pas le fonctionnement du fast-food et qui se croyait au restaurant où les serveurs devaient débarrasser pour eux. Et il y en avait beaucoup des gens comme ça. Mis à part ça, ma journée, c'était bien passé. Mon manageur était très content de moi et l'équipe était plutôt cool. Il y avait une bonne entente avec tout le monde et c'était vraiment géniale. Je me sentais libre de pouvoir avoir un boulot malgré toute la situation dans laquelle on vit, Neÿal et moi. Mais je voulais vraiment faire quelque chose de mes journées et je suis tombé par hasard pendant une promenade avec Neÿal, sur la pancarte où ils disaient chercher un serveur. Ils m'avaient fait passer un entretien et le lendemain, je leur avais donné mon CV et j'étais pris. J'étais très heureux d'avoir obtenu ce boulot.

    J'étais rentré chez les Alésia, avais enlever mes chaussures et m'étais affalé sur le canapé, épuisé par la journée. Tramp s'était précipité vers moi et s'étais allongé à mes pieds. Il savait qu'il n'avait pas le droit de monter sur le canapé, seulement Neÿal le laissait faire quand ses parents ne sont pas là m'avait-elle avoué un jour. J'avais caressé la grosse boule de poil et avais allumé la télé. J'étais tout seul, mais tout le monde n'allait pas tarder. Je savais que ma blonde avait un rendez-vous avec son médecin pour ses nausées, j'espère que ce dernier allait trouver ce qui n'allait pas. J'étais en train de regarder une émission débile qui passait à la télé en attendant que les autres arrivent. À ce même instant, j'avais entendu des gens parler aux pieds dans la porte juste avant d'ouvrir cette dernière et de rentrer à l'intérieur. C'étais Donovan et Esteban. Le plus jeune, c'était précipité vers moi et m'avait embrassé la joue pour me saluer.

    « Est-ce qu'on peut mettre les dessins animés, s'il te plaît Steven ? M'avait-il demandé, excité.
    - Mh... Je ne sais pas...
    - S'il te plaît ! S'il te plaît ! M'avait-il imploré.
    - Je sais pas trop... J'aime bien cette émission moi. Avais-je faussement dit.
    - Tu mens, je t'ai vue soufflé quand la fille, elle a commencé à parler. Avait-il dit, en essayant de prendre la télécommande qui était à côté de moi.
    - Rah, tu m'as eu ! Tu seras un super détective plus tard. Avais-je dit, en ricanant.
    - Du coup, c'est oui ?
    - Bien sûr. Avais-je dit, en lui donnant la télécommande.
    - Trop cool ! Merci ! »

    Il avait mis la chaîne des dessins animés, puis avait pris son doudou, qu'il avait sûrement emmené pour sa journée d'intégration, s'était installé confortablement en mettant son pouce dans la bouche et était concentré face à son dessin animé. Je regardais un peu avec lui puis avait fini par le laisser seul pour rejoindre Esteban qui était dans la cuisine en train de ranger les courses. Je l'avais aidé à ranger tout en lui racontant ma journée. Il rigolait parce que je n'arrêtais pas de me plaindre, mais ne faisais pas plus de remarques et écoutais attentivement. Nous nous étions ensuite mis à faire une tarte aux prunes dont ces dernières venaient d'un des arbres de leur jardin. Une heure plus tard, Harry et Neÿal étaient arrivés en même temps. Pile à l'heure pour le dîner. Je m'étais rapproché vers ma copine et lui avait embrassé la joue. Cette dernière m'avait souri, mais il n'avait pas l'air sincère.

    « Ça ne va pas ? Qu'est-ce que le docteur à dit ? Avais-je demandé, inquiet.
    - Oh... Euh... C'est juste une grosse grippe... Avait-elle dit. Mais elle m'a donné des médicaments pour m'empêcher de vomir. Ça devrait bientôt aller mieux. M'avait-elle rassuré.
    - D'accord, tant mieux alors. Il y avait du monde ?
    - Pourquoi ?
    - Parce que ton rendez-vous a duré super longtemps, non ? Avais-je demandé.
    - Oh... Oui, il y avait du retard à cause d'un patient donc elle m'a pris super tard. Avait-elle expliqué, hésitante ? Mais comme j'avais rien à faire, je suis resté.
    - D'accord. Bon le plus important, c'est que tu sais ce que tu as maintenant. Avais-je dit, en embrassant son front.
    - Yep.
    - Tu as faim ? Avais-je demandé.
    - Pas trop... Je vais aller me coucher, je suis épuisée. Avait-elle dit, en s'éloignant.
    - D'accord, bonne nuit mon cœur. Avais-je dit, en voulant l'embrasser, mais elle me repoussa doucement et était monté dans la chambre.
    - Bonne nuit. »

    Je ne comprends pas. Peut-être était-elle trop fatigué. Je l'avais regardé monter les escaliers et une fois que je ne fus plus capable de la voir, j'avais rejoint tout le monde à table. Le dîner était mouvementé, Donovan racontait à Harry sa journée à l'école, comme quoi, il avait joué avec Madison à la dînette et à chat. Tout le monde l'écoutait attentivement tout en mangeant. Ce fut ensuite au tour d'Harry de raconter sa journée sur le dossier qu'il devait préparer pour le tribunal la semaine prochaine et il disait que son client était plus que tordue et qu'il lui donnait froid dans le dos. Il essayait un maximum de ne pas le voir en rendez-vous, mais il n'avait pas le choix. Une fois le repas fini, j'avais aidé les parents de ma copine à débarrasser et à faire la vaisselle puis j'avais ensuite emmené Donovan au lit.

    « Tu peux me lire l'histoire ? M'avait-il demandé, alors que j'étais en train de le border. C'est Nella qui la lit normalement, mais elle est malade. M'avait-il expliqué.
    - Oui bien sûr. C'est quoi l'histoire ? Lui avais-je demandé.
    - Peter Pan ! Avait-il répondu, tout excité.
    - Oh, j'adore cette histoire !
    - Moi aussi. Surtout, parce qu'il y a Wendy.
    - Haha, je comprends. Avais-je dit, en m'installant à côté de lui.
    - Tout le monde dis que c'est la maman, mais ce n'est pas possible. C'est un enfant comme moi. Avait-il expliqué en plaçant ses peluches près de lui.
    - Tu as raison, mais elle peut faire tout comme. Elle peut jouer à la maman. Lui avais-je expliqué.
    - Tu as une maman toi ? M'avait-il demandé.
    - Oui, j'en ai une.
    - Tu crois que j'ai une maman moi ? Avait-il de nouveau demandé.
    - J'en suis sûr.
    - Pourquoi elle est pas là, alors ?
    - Oh... Euh... Je ne sais pas. Avais-je, sincèrement répondu.
    - Moi non plus. Bon, tu peux commencer à lire ! Avait-il dit, excité.  »

    C'est vrai que je n'avais aucune idée de pourquoi Donovan était devenu orphelin avant d'être adopté par les Alésia. Neÿal ne me l'avait jamais dit et je ne lui avais jamais demandé. Je pense que pour le bien du petit, c'était mieux qu'il ne se souvienne pas de ses parents biologiques. Je ne voudrais pas me souvenir du jour où j'allais perdre mes parents. Je ne voudrais pas me souvenir que ces derniers m'ait abandonné ou autre. J'ai beau les détesté du fond de mon cœur, je les aime quand même. Ce sont mes parents et jamais je voudrais les perdre même si je leur montre le contraire.

    Je m'étais mis à lire son histoire en changeant mes voix quand les personnages se mettaient à parler. Donovan pouffait à chaque fois que ma voix changeait et me posait des questions sur des mots qu'il ne comprenait pas ou autre. Il avait fini par s'endormir pendant la lecture, j'avais doucement posé son livre sur sa table de chevet et, silencieusement, je m'étais évadé de sa chambre pour rejoindre Neÿal. Cette dernière dormait profondément. Je m'étais mis en caleçon et m'étais installé près de ma blonde pour m'endormir. Elle s'était mise à bouger et alors que j'avais eu peur de la réveiller, cette dernière, c'était juste collé contre moi pour que je la prenne dans mes bras. Elle avait sa tête posée sur mon pectoral et sa main était posée sur mon torse. Elle me serrait très fort dans ses bras, comme si elle avait peur que je m'éloigne d'elle. Nos jambes étaient emmêlées les unes aux autres et c'est ainsi que nous avions passé le reste de la nuit.

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