Ámame TOME 2 - Terminée

31/ Compte à rendre

Hello tout le monde ! J'espère que vous allez bien, voici un petit nouveau chapitre, n'hésitez pas à me donner votre avis !

Bonne lecture !

***

PDV Rafael :

Lorsque je me levai il devait à peine être 6h du matin. J'avais passé une nuit horrible, réveillé sans cesse par les cris de Lara dans son sommeil et ses pleurs. J'avais passé une bonne partie de la nuit assis à son chevet. Je détestais la voir ainsi, et je n'avais pas réussi à me rendormir par la suite.

Je passai plusieurs coups de fil qui permirent de me changer les idées afin d'organiser les jours à venir. Nous avions le contrôle total du marché de la drogue au Mexique, je devais à présent m'attaquer au marché des armes.

- Jefe, m'interrompit en pleine réflexion l'un de mes hommes. Le señor Rodriguez souhaite vous rencontrer ce soir.

- Parfait

Tout se passait visiblement comme prévu.

- Il a émis une condition, hésita-t-il.

- Laquelle ?

Je sentais d'avance que la réponse n'allait pas me plaire. Je fis cependant mon maximum pour garder mon calme.

- Que vous rameniez la chica.

Cet enfoiré avait du entendre parler de ma fuite avec Lara. Mais pourquoi vouloir la rencontrer ?

- Dis-lui que c'est ok, me forçai-je à répondre.

Même si je me faisais du soucis pour Lara, je ne pouvais pas laisser filer ce contrat. C'était l'un des plus importants de toute ma carrière.

PDV Lara :

Je descendis doucement les marches pour me rendre dans la cuisine, pour combler mon appétit.

J'avais passé une nuit horrible. Dès que je fermais l'œil, j'étais envahi par mes pires cauchemars, qui m'avaient tenue éveillée presque toute la nuit.

- Bien dormi Lara ? me questionna Carlos.

Je me tournai vivement vers lui, surprise de sa présence, je ne l'avais pas entendu entrer.

- Très bien, merci.

- Tu vas devoir manger plus si tu veux être en forme pour le rendez-vous de soir, me dit-il avec son sempiternel sourire en coin.

Quel rendez-vous ?

- Oh, Rafael ne t'as pas dit, fit-il semblant de s'étonner en voyant mon air surpris. On va dans un club.

- Un club ?

Que diable allions-nous faire là-bas ? Rafael avait l'air de l'oublier, nous étions en cavale, pas en vacances.

- Pour le business, et las putas.

Avant que je n'ai eu le temps de réagir, il me fit un clin d'œil et quitta la pièce. Je fronçai les sourcils, ne comprenant rien à cette histoire. Je savais que ce Carlos avait me parler des putas dans le but de me rendre jalouse. Car après tout, pourquoi Rafael aurait-il besoin d'aller là-bas pour cela, il pouvait avoir toutes celles qu'il désirait ici, pensai-je en me remémorant la fille d'hier soir.

En parlant du loup, lorsque je sortis de la cuisine je tombai sur Rafael assis sur le canapé, le bras négligemment posé sur les épaules de la fille. Celle-ci m'adressa un sourire victorieux, auquel je ne pris même pas la peine de répondre.

Calme toi Lara, ils n'en valent pas la peine.

Enervée, je passai devant eux sans même leur adresser un regard.

- Lara, m'interpela Rafael.

Il se tourna ensuite vers la fille pour lui intimer de partir. Cela me fit un peu de peine pour elle, elle était son jouet, rien de plus.

Sûrement espérait-elle gagner un jour une place plus importante dans son cœur. L'avais-je espéré moi aussi dans le passé ?

- Je vois que tu t'es bien amusé cette nuit, lâchai-je pour mettre fin au silence qui s'était installé.

- Je n'aurai pas dit mieux, dit-il en me fixant droit dans les yeux. D'après ce que j'ai entendu Carlos t'as parlé du rendez-vous de ce soir ?

- Oui.

Je n'avais plus envie de dialoguer avec lui. Pourquoi me faire espérer, pourquoi me sauver la vie s'il n'en avait rien à faire de moi et préférait s'amuser avec toutes ces filles ?

- Fais toi belle. Et tu ne prendras la parole que si je t'y autorise. Compris ?

Le proverbe "sois belle et tais-toi" prenait aujourd'hui tout son sens.

- Compris, répétai-je sans avoir la force de m'offusquer de ses propos.

J'avais passer une nuit atroce, je n'allais pas m'apporter davantage de problème en y ajoutant les sautes d'humeur de Rafael. Un jour il me voulait, l'autre il me traitait comme une moins que rien.

Une fois assurée qu'il n'avait plus rien à me dire, je me retournai et me dirigeai vers les escaliers pour remonter dans ma chambre.

- Lara, m'interpela-t-il une seconde fois.

Je me tournai vers lui, attendant qu'il poursuive, mais rien ne vint.

- Oui ?

Son regard était indéchiffrable, sombre comme la nuit il ne me permettait pas de savoir ce à quoi il pouvait bien penser à cet instant.

- Je n'ai rien fait avec cette fille hier soir.

Hier soir. Mais sûrement d'autres soirs.

Cependant, je n'abordai pas ce sujet, je n'en avais plus la force. Je n'avais plus la force d'essayer quoi que ce soit avec cet homme. Il était tellement mystérieux, tellement sombre. Alors qu'il était en prison, il avait tout fait pour me récupérer, je chérissais toutes ses lettres pleines de promesses. Une fois que je l'y avais rejoint, tout avait changé. J'avais l'impression que plus les jours passaient, plus son amour pour moi se fânait. Sûrement avait-il fini par se lasser.

- Tu fais ce que tu veux Rafael, soupirai-je. Tu n'as aucun compte à me rendre.

Sans que je ne m'y attende, il se leva et se tint quelques secondes après face à moi. Il me regarda droit dans les yeux, son regard me donna des frissons me faisant sentir plus vulnérable que jamais. Que se passait-il, pourquoi étais-je si à fleur de peau ces temps-ci ?

- Preciosa eres la única, lo sabes.

{ Tu es la seule, tu le sais }

- Je ne te comprends pas Rafael, répondis-je la voix enrouée d'émotion. Un jour tu te comportes comme si j'étais la femme de ta vie, et un autre comme si j'étais l'ennemi public numéro un... pourquoi ? J'ai le droit d'avoir une réponse !

Les larmes menaçaient de couler, mais je fis tout pour garder le peu de dignité qu'il me restait. J'avais peur de sa réponse, mais j'en avais besoin.

Il se rapprocha un peu plus de moi et me releva le menton pourquoi je le regardes droit dans les yeux.

- Eso no es fácil Lara.

{ Ce n'est pas facile Lara }

- Pourquoi Rafael ? Pourquoi ?

Ma voix déraillait, je sentais mon corps trembler et mon cœur battre à mille à l'heure. J'avais besoin d'entendre que je ne l'avais pas suivi en cavale pour rien.

- Réponds-moi ! criai-je à présent comme pour le sortir de son silence. Pourquoi ?