Ámame TOME 2 - Terminée

44/ Plus que jamais

Voici le dernier chapitre, je vous laisse à votre lecture !

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Cela devait bien faire une trentaine de minutes que nous étions en voiture et je n'avais pas lâché la vitre des yeux. Rafael roulait, tout son corps était contracté, et moi je ne savais pas quoi dire. Sans un mot il était sorti de la pièce et avait ordonné à ses hommes d'emporter Alejandro pour l'interroger plus tard. J'étais restée assise au sol quelques minutes de plus avant de le suivre.

Je m'étais imaginée reprendre mon périple pour fuir loin de lui à nouveau mais à présent cela me paraissait à mille lieux de la situation. Alors, j'étais montée dans sa voiture sans un mot et nous étions partis aussi vite, ayant peur que de nouveaux hommes débarquent de nulle part. Nous étions bien trop épuisés pour combattre un nouvelle fois. Quoique, vu le regard buté qu'arborait mon conducteur à cet instant je ne doutais pas une seule seconde que si un danger se profilait il repartirait tête haute sur le champ de bataille. Et je l'admirais pour cela.

Quant à moi, j'étais d'avantage une loque humaine qu'autre chose, toutes mes forces m'avaient désertées, toute la fougue dont j'avais fait preuve au combat m'avait quittée. J'avais envie de m'endormir pour ne jamais me réveiller.

Enfin, nous finîmes par arriver à la base et alors que j'allai pour sortir de la voiture, je remarquai que ma portière était verrouillée. Je tournai la tête vers mon conducteur, lui lançant un regard interrogateur. Que diable lui passait-il par l'esprit ?

- Il faut qu'on parle Lara.

Bien, comment me faire paniquer en deux secondes top chrono.

Je déglutis difficilement et hochai la tête. Il avait raison, trop de non-dits s'accumulaient entre nous depuis bien trop longtemps.

- Je t'écoute, s'il pensait que j'allais commencer la première il se trompait sur toute la ligne.

Enfin, il vint poser son regard sur moi et ce fut comme s'il me regardait réellement pour la première fois. Son regard s'attarda sur chaque parcelle de mon visage. Sûrement mes joues rougirent à cet instant mais je ne m'y attardai pas.

- Comment vas-tu ?

Était-ce de cela dont il avait envie de discuter ? Ma santé physique ?

- Un peu fatiguée mais tout va bien.

Un soupir de soulagement sorti de sa bouche et il vint poser sa main sur ma joue.

- Pour tout te dire je ne sais plus comment me comporter avec toi, preciosa. J'ai tout fait pour combattre mes sentiments pour toi, pour me convaincre que je te haïssais plus que je t'aimais.

Il laissa ses mots en suspens, suspendu dans l'atmosphère qui était devenu électrique. Je voulais qu'il continue ce qu'il était en train de me dire, et qu'il ne s'arrête jamais.

- Et aujourd'hui je ne sais plus quoi faire. J'ai peur de t'aimer, de me laisser aller avec toi, mais j'ai encore plus peur de te perdre.

Ses mots me touchèrent en plein cœur et je crus même sentir une larme couler le long de ma joue.

- Quand Carlos est venu m'annoncer ta disparition j'ai cru devenir fou, j'ai cru qu'on t'avait kidnappé pour m'atteindre. Et quand j'ai compris que tu t'étais enfui de ton plein gré, je me suis effondré. J'aurais voulu te détester pour m'avoir abandonné de la sorte, mais je suis le seul fautif. Je t'ai poussé à partir, je sais que je ne te donne pas ce que tu attends de moi, et j'espère en être capable un jour. Je ne souhaite que ton bonheur, querida.