32/ Une fugitive

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Salut tout le monde ! Désolée pour le retard je me suis fais opérer et n'ai pas pu poster avant. J'espère que vous allez bien, n'hésitez pas à me laisser votre avis sur la suite de l'histoire !

***

- Tu m'as trahi Lara, répondit-il enfin dans un murmure. Je t'aimais, et tu m'as mis derrière les barreaux.

A l'entente de ses mots, mon coeur se brisa un peu plus.

- J'ai essayé de te le pardonner, mais je n'y arrive pas. Tu me connais, reprit-il le visage dénoué d'émotion, tu sais très bien que je déteste la trahison.

- Rafael, je n'avais pas le choix ...

- Tu l'avais ! s'emporta-t-il. Arrête de dire le contraire, on a toujours le choix.

- Et regarde où ça ma mené de te suivre aujourd'hui.

S'il voulait crier, on pouvait être deux.

- Je suis une fugitive, une criminelle, et...je...je ne reverrai plus jamais mes parents.

Les larmes menaçaient de couler, je n'arrivais plus à contenir toutes mes émotions face à lui. Sans un mot de plus, je quittai la pièce rapidement pour remonter dans la chambre.

Même si j'essayais de me convaincre du contraire je savais qu'il avait raison, toute sa vie n'avait été que trahison, je le savais et je lui avais quand même planté un couteau dans le dos. Ne l'avais-je pas moi aussi haï quand j'avais pensé qu'il m'avait enfermée derrière les barreaux ?

À présent j'en étais sûre, lui et moi n'étions pas fait l'un pour l'autre. J'essayais tant bien que mal de me raccrocher à notre amour mais ce n'était jamais le bon moment. Et ça ne le serait jamais. Je devais tout faire pour récupérer ma vie normale, je ne pouvais pas le laisser gâcher ma vie de la sorte.

Mais voulais-je d'une vie sans lui ?

PDV Rafael :

20 heures passées et Lara n'était toujours pas descendue. D'une minute à l'autre nous devions y aller, je ne laisserai pas ma mission échouée. Et alors que je commençais à m'impatienter, je la vis descendre les escaliers. Le temps paru comme s'arrêter, tous les regards de mes hommes étaient fixés sur elle. Sa robe noire moulante était fendu au niveau de la cuisse, et même si elle restait très classe contrairement aux tenues des putas d'ici, elle attirait tous les regards. Ses longs cheveux blonds tombaient en cascade sur ses épaules, ses yeux maquillés en étaient envoûtants. J'eus du mal à détacher mes yeux d'elle, et en voyant que mes hommes étaient à la limite de baver, je pris la parole.

- On y va.

Mon ton sec était sans appel. Tous les regards se reportèrent sur moi et mes hommes retournèrent à leurs activités.

- On va où au juste ?

- Tu vas voir bella, intervint Carlos. Je suis sûr que ça va te plaire.

Je n'attendis pas la réponse de la petite blonde, la pris par le bras, sûrement trop brusquement, et la tirai pour qu'on sorte de cette maison.

- Lâche-moi tu me fais mal.

Même si j'avais les nerfs contre elle et contre tous mes hommes qui ne pouvaient pas garder leurs regards salaces pour eux, je lui ouvris tout de même la portière de la voiture, l'enjoignant d'un signe de main de s'installer.

Je devais me reprendre en main, je ne pouvais pas me permettre de montrer à mes hommes à quel point cette fille comptait pour moi.

Elle monta non sans me fusiller du regard au préalable et je fis comme si je n'avais pas remarquai. Je m'installai derrière le volant et passai rapidement les vitesses.

- Lara, finis-je par prendre la parole. Je veux que tu n'adresses la parole à personne, entiendes ?

{ tu comprends ? }

- Toujours le même refrain, marmonna-t-elle.

- Je ne rigole pas Lara. Tu ne connais rien de ce monde, tu ne comprends pas.

Je détachai mes yeux de la route pour la regarder elle. La tête tournée vers sa vitre ouverte, ses cheveux se mouvaient au rythme de la musique qui passait à la radio. Le spectacle qu'elle m'offrait était magnifique, mais je n'avais pas le temps de m'attarder là-dessus, il y avait plus urgent à l'ordre du jour.

- Preciosa, regarde-moi.

Cela devait sonner comme un ordre alors que j'étais simplement désespéré. Je voulais savoir tout de ses pensées, je voulais qu'elle me regarde, qu'elle me parle, qu'elle me dise qu'elle comprenait que je ne voulais que sa sécurité.

- Tu as raison Rafael je ne comprends pas. Je n'ai jamais voulu de cette vie, et je veux juste que ça s'arrête !

Son regard perçant était fixé dans le mien, et me déchira le cœur. Moi qui espérais naïvement qu'elle finirait par s'habituer à cette vie. Moi qui pensais qu'elle me soutiendrait dans toutes les épreuves que nous rencontrerions, à la place elle cherchait la moindre porte de sortie pour fuir loin de moi.

- Écoute-moi bien chica, tu es en cavale. Il fallait y penser avant de faire confiance à cet hijo de puta.

- De qui parles-tu ?

- Tu sais très bien de qui je parle. Ton petit copain.

- Ce n'est pas mon petit copain, bordel !

Entendre ces mots m'enleva un gros poids de mes épaules. Elle ne l'avait jamais dit auparavant, elle ne m'avait jamais corrigé. J'avais donc cru qu'il y avait bel et bien eu une histoire entre eux. D'autant plus que leur baiser me restait en travers de la gorge.

- Tu l'as embrassé Lara.

- Que veux-tu prouver ?

- Tu fais confiance trop rapidement, et pas aux bonnes personnes.

- Il n'a rien à voir dans cette histoire !

Faisait-elle exprès de ne pas vouloir assembler les morceaux ou ne voyait-elle vraiment pas le lien entre tous ces éléments.

- Tu l'as rencontré et quelques jours après tu étais incarcéré dans la même prison que moi. Tu ne trouves pas ça étrange, preciosa ?

- Qu'est-ce que tu essayes de me dire ? me questionna-t-elle en plissant les yeux.

Je soupirai, cela ne servirait à rien, elle ne me croirait pas.

- On est arrivé, descend.

- Rafael, ....

Je ne lui laissai pas le temps de poursuivre, j'avais des problèmes plus urgents à gérer dans l'immédiat. Et cette rencontre avec Rodriguez était importante pour moi, j'avais besoin de ses armes si je voulais encore plus étendre mon empire. Lara n'allait pas pouvoir être un obstacle à ce contrat.

- Tais-toi et ne prends la parole que si je t'y autorise.

Ámame TOME 2 - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant