PDV Lara :
Alors que j'étais sagement assise dans ma cellule, je guettais n'importe quel signal qu'aurait pu m'envoyer Rafael pour me signaler que c'était mon tour. Un simple bruit de porte, de pas précipités et je ne pouvais m'empêcher de me demander si c'était ça le signal.
Il m'avait dit que je ne pourrais pas le manquer mais...
Soudainement, un bruit qui me fit me boucher les oreilles retentit dans toute la prison. Une alarme criarde venait de s'activer et cette fois-ci il n'y avait plus aucun doute, c'était ça le signal. Au même instant, toutes les cellules s'ouvrirent et des prisonniers par centaines s'empressèrent d'en sortir dans un cahot inimaginable.
Une fois remise de ma surprise, je m'empressai de faire de même et de courir vers l'endroit où Rafael m'avait dit d'aller : c'est-à-dire à contre sens de tous les autres. Alors qu'ils se dirigeaient tous vers la sortie, moi je me dirigeais vers le bout du couloir où une porte normalement fermée à clé s'y trouvait.
Maintenant, je n'avais qu'à suivre ses instructions et tout se passerait bien pour moi. En même temps, il m'avait donnée la partie la plus simple du plan, je devais me contenter d'atteindre cette porte, de tourner à droite dans le long couloir qui suivrait, d'ouvrir une autre porte pour descendre les escaliers à toute vitesse et pouvoir atteindre le sous-sol où une personne de confiance de Rafael m'y attendrait.
Dans la théorie, il n'y avait rien de plus simple. Dans la pratique, j'avais peur que quelque chose ne se passe pas comme prévu.
Ne pense pas à ça Lara, tout se passera bien.
J'arrivai rapidement au niveau de l'entrée fouillai mes poches pour en sortir les clés que m'avait données Rafael et après quelques secondes de stress où la panique s'était emparée de moi je les trouvai enfin.
Je soupirai de soulagement et insérai les clés dans la serrure pour pouvoir m'enfuir de cet abominable endroit. La porte s'ouvrit enfin dans un gros bruit mécanique mais avant que je n'aie eu le temps de me faufiler par celle-ci j'entendis des bruits de courses se précipiter vers moi.
- Eh, me héla la voix d'un prisonnier. C'est pas par là la sortie, ma jolie.
Évidemment au surnom donné par l'étranger je compris de suite de qui il s'agissait. L'un des deux prisonniers qui m'avaient prise à part la dernière fois avant que Rafael vienne à mon secours.
- Tu vas pas t'en tirer si facilement, aujourd'hui.
Il avait raison, aujourd'hui Rafael n'était pas là pour me défendre, il était occupé à bien d'autres choses.
Dans la précipitation, je passai la grosse porte métallique mais alors que j'allais pour la refermer, les mains de mon agresseur l'a retinrent et je le vis la passer pour se retrouver face à moi dans ce petit couloir exigu.
Je regardai de tous les côtés à la recherche d'un moyen de sortie et vis l'autre porte tout au bout du couloir. J'essayai de calculer combien de temps il me faudrait pour que je l'atteigne avant qu'il ne puisse me rattraper, mais il n'y avait pas à dire, mes chances de réussite étaient faibles.
- N'essaye même pas, grogna le prisonnier.
Puis il me prit violemment par le bras et me plaqua contre le mur de sorte que je lâche un gémissement de douleur.
- Tu crois que je n'ai pas vu clair dans votre petit jeu à Rafael et toi ? Donc je te laisse sortir d'ici vivante que si vous m'emmenez avec vous.
Je ne compris pas immédiatement de quoi il parlait et ce que tout cela entraînait puis quand la lumière se fit dans mon esprit, je me mis à le dévisager, les yeux écarquillés.
Voulait-il vraiment que nous l'aidions à s'enfuir ? Et de plus, qu'il s'enfuisse avec nous ?
- Alors, t'en dis quoi ma jolie ?
Je réfléchis à toute allure et en vins à la conclusion qu'il ne fallait en aucun cas que je l'aide à s'enfuir. Rafael me tuerait si j'amenais un inconnu avec nous et entraînais l'échec de notre plan. Et puis, si ce prisonnier était là, ce n'était pas pour rien.
Contrairement à moi.
- Tu as perdu ta langue ?
En disant cela, il accentua la pression de son corps sur le mien. Cette fois-ci je réussis à retenir une plainte et me préparai mentalement au combat qui allait suivre.
- Non.
- Comment ça, non ?
- Non, je ne t'aiderai pas à t'enfuir, repris-je plus lentement en me moquant de lui.
Certe, ce n'était sûrement pas la meilleure technique à employer dans un moment comme celui-ci, mais je n'y avais pas vraiment réfléchi.
- Tu vas le regretter, ma jolie.
Il y avait beaucoup de choses que je regrettais. Beaucoup de décision qu'à ce jour, avec du recul, je n'aurais pas prise. Mais ne pas aider un dangereux prisonnier à s'évader n'en ferait pas parti.
Et sans même attendre qu'il ne m'attaque le premier, je lui mis un coup de genou au niveau de ses partis en mettant toute ma force dans ce geste. Je me précipitai ensuite vers la porte au bout du couloir sans demander mon reste, alors que lui était tombé au sol et hurlait des insultes à mon encontre.
Plus que cinq mètres et j'y étais. Cinq mètres et je pourrai enfin être en sécurité. Sécurité plutôt précaire, mais je n'allais pas m'en plaindre pour le moment.
Quatre mètres et j'y étais. Quatre mètres pour atteindre cette porte et la refermer avant que ce dégénéré ne se remette de mon coup bien placé.
Malheureusement pour moi, je n'étais pas suffisamment rapide. Après ce temps passé en prison, ces jours sans presque rien mangé, toute ma force et mon endurance m'avaient désertée. Voilà pourquoi Rafael m'avait répétée à maintes et maintes reprises de me nourrir de cette bouillie que nous servait la cantine de la prison, que c'était déjà cela et que je n'allais pas faire la fine bouche. Aujourd'hui, mon entêtement me retombait dessus.
Voilà à quoi je pensais quand je sentis la main froide de l'homme se saisir de mon bras.
- À nous deux maintenant.
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Omggg oui je sais ça fait mega longtemps et vous voulez sûrement me tuer mais je suis vraiment vraiment désolée 😅
J'espère que ça vous plait quand même toujours ❤️
À bientôt !
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Ámame TOME 2 - Terminée
Romans⚠️ LIRE ODIAME AVANT ⚠️ TOME 2 Trois choix, destinés à la mort. Le fuir ? Le suivre ? Mourir ? Que faire quand le sort a décidé de s'acharner contre nous ? Malgré la distance, tout la ramène toujours à lui. Même quand elle veut l'oublier et tourne...