Après de longues secondes à nous dévisager, qui me parurent durer une éternité, le gardien me tira brusquement par la manche et me força à avancer. Cependant, nous n'allâmes pas très loin. Ma cellule se trouvait juste en face de celle de Rafael.
En face de la sienne.
Pourquoi le bon Dieu s'acharnait-il ainsi contre moi ? Ne pouvait-il pas me laisser en paix rien qu'un instant.
Tout en prenant soin de ne pas tourner la tête vers lui, je pénétrai dans ma cellule, qui à vu d'œil me paraissait macabre et déprimante à souhait. En même temps, à quoi m'attendais-je ? J'étais dans une prison.
- Le repas sera servi dans quinze minutes.
Suite à cette annonce, le gardien referma brusquement la porte de ma cellule derrière moi et le bruit du cliquetis de la serrure s'imprima dans mon esprit.
C'était le bruit de ma liberté qui m'avait été volée.
PDV Rafael :
Pourquoi ?
Voici la question qui tournait en boucle dans mon esprit. Dès que j'avais vu sa chevelure blonde - excusez-moi, châtain - apparaître dans le couloir, toute pensée rationnelle avait déserté. Comme était-ce possible que ma petite blonde se retrouve ici ?
Comment se faisait-il qu'elle soit en prison ?
Ceci n'était pas un environnement fait pour elle, elle n'y survivrait pas. Il y avait tellement peu de femmes ici, que tous les prisonniers n'avaient qu'une envie : lui sauter dessus.
Enfin, mise à part moi.
Quoique, je devais bien admettre que la voir m'avait manqué, et qu'elle me faisait, malheureusement, toujours autant d'effet. Cependant, ce n'était pas le point le plus important. La chose que je devais régler en premier était de la faire sortir d'ici. Le reste, nous le réglerons plus tard.
Je reportai mon attention sur ma jolie blonde et la vis, assise dans sa cellule, la tête sur les genoux. La voir ainsi, en position fœtale, me donna envie de la prendre dans mes bras pour la réconforter. Et de cogner tous ceux qui s'en étaient pris à elle ou qui planifiaient de le faire.
Putain, Rafael. Reprends-toi.
Comment réussir à me convaincre que je m'en fichais d'elle, quand je revoyais enfin son visage et que je la voyais si désespérée. C'était tout bonnement impossible, même pour mon cœur de glace. Pourtant, il allait bien falloir que je mette de côté tout ce que je ressentais à son égard pour la réussite de mon plan.
Mais la question était, serai-je capable de m'enfuir, sans elle, en sachant que je la mettais en pâture à tous ces hommes avides de chair fraîche ?
- Sortez et mettez-vous les uns derrières les autres, selon votre numéro, hurla l'un des gardiens, Paulo, comme tous les midis.
Je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi il prenait la peine de répéter cette phrase tous les jours, nous avions tout de même un minimum de mémoire. Enfin, je parlais peut-être trop vite. Vu tous les imbéciles présents dans cette prison, cela ne m'étonnerait pas qu'il y en ait au moins un qui oublie tous les jours,
Quand ma cellule s'ouvrit enfin, Paulo me glissa un bout de papier dans la main.
Je sortis donc tout sourire, intérieurement bien évidemment, ravie d'avoir eu mes informations. C'était si facile ici, même les gardiens étaient corrompus. Un peu d'argent, et hop, ils étaient dans votre poche. Un jeu d'enfant.
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Ámame TOME 2 - Terminée
Romance⚠️ LIRE ODIAME AVANT ⚠️ TOME 2 Trois choix, destinés à la mort. Le fuir ? Le suivre ? Mourir ? Que faire quand le sort a décidé de s'acharner contre nous ? Malgré la distance, tout la ramène toujours à lui. Même quand elle veut l'oublier et tourne...