19/ Tire et coups de poings

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PDV Rafael :

À l'heure où les prisonniers étaient autorisés à sortir de leurs cellules, je m'empressai de sortir de la mienne, tout en intimant du regard à Lara de ne pas bouger de la sienne. Il fallait qu'on fasse au mieux pour que le plan fonctionne.

Je sortis donc de ma cellule à la suite de quelques prisonniers chahuteurs, mais n'allai pas dans l'espace qui nous était réservé mais dans celui des gardes. À cette heure-ci, il n'y en avait plus que deux, Paulo et Diego. Diego était l'homme qui était à mon service dans mon cartel. On aurait sûrement pu être amis, il était quelqu'un de bien, mais un chef de gang n'avait aucun amis. Les seules relations que nous entretenions alors étaient les ordres que je lui donnais.

- Rafael ! m'accueillit mon soldat le plus proche en venant me faire une légère tape sur l'épaule que je lui rendis. Bordel, ça fait longtemps !

- J'espère qu'ils n'ont pas oublié qui est leur chef.

Il n'eut pas besoin que je développe plus, à travers cette simple phrase je l'intimais - ou plutôt lui ordonnais - de me dire tout ce qu'il s'était passé pendant mon absence. Si mes gars n'avaient pas pris trop de libertés.

- Je t'expliquerai tout quand on sera dehors, se contenta-t-il de me répondre en arborant un air neutre pour ne rien trahir devant le garde.

Certes, ce dernier était de notre côté, mais si un autre prisonnier lui promettait davantage d'argent que je ne l'avais fait, il n'hésiterait pas à changer de camp. J'adressai un rapide hochement de tête à Diego avant de me retourner froidement vers le garde.

- Tout est prêt ?

À vrai dire, ce n'était pas tellement une question. S'il me répondait que non, il ne reverrait plus jamais la lumière du jour.

- Oui, Rafael, s'empressa-t-il de répondre en hochant vivement la tête pour ne pas s'attirer mes foudres.

Il ne s'était pas mis de mon coté juste parce que je l'avais corrompu, mais également parce que j'étais considéré comme l'un des hommes les plus dangereux, ici. Je ne me vantais pas, c'était juste un fait. Et jusqu'à présent, Lara n'avait pas encore vu mon coté sombre et dangereux, je le lui avais toujours caché. Tout d'abord pour ne pas qu'elle ait trop d'éléments pour me foutre derrière les barreaux puis pour la protéger. De moi.

- Pour toi ça sera Señor Carillo, rétorquai-je.

Je le vis blanchir d'un coup avant que des gouttes de sueurs n'apparaissent sur son front. Bien, visiblement ces quelques temps en prison n'avait rien enlevé à mon aura inquiétante et menaçante.

- Rafael, il est temps de passer à l'action, nous interrompit Diego.

Je hochai la tête puis ordonnai au garde d'aller prendre son poste et de couper toutes les caméras. Le reste serait le plus facile, pour moi. Cependant, je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir peur pour Lara qui était restée seule au milieu de tous ces hommes en manques. De toute façon, si le plan se passait à la perfection et si elle suivait à la lettre mes instructions, il n'y avait aucune chance pour que cela se passe mal.

- Vas dans la voiture et prépare-toi à partir, lui ordonnai-je.

Sans discuter, il exécuta mon ordre et sortit de la salle. Je m'empressai ensuite de rejoindre le garde dans la salle informatique, en ne croisant par bonheur personne sur mon passage.

Une fois arrivé à l'étage interdit aux prisonniers, je me fis davantage discret et me mis à longer les murs. J'avançai progressivement, et à un embranchement, alors que j'étais presque arrivé à mon but, j'aperçus deux gardes qui surveillaient la porte de la salle informatique. Dommage pour moi, ces deux-là étaient impossibles à corrompre. Et oui, il existait toujours de bons flics, même s'ils ne faisaient pas long feu.

Léger problème, je n'avais aucune arme sur moi alors qu'ils avaient tous deux un pistolet accroché à leur ceinture. J'allais devoir les prendre par surprise. J'attendis qu'ils se remettent à parler entre eux avant de m'élancer à toute vitesse vers celui qui était de dos à moi et n'avait pas eu le temps de me voir venir pour me jeter sur lui et lancer mon poing droit sur sa mâchoire. Il tomba dans les vapes tandis que son collègue sortait son flingue pour s'en prendre à moi. Dommage pour lui, il avait été trop long à la détente, leurs quelques secondes de surprise leur coûterait leurs misérables vies.

Sans pitié, j'enchaînai les coups. Coup de poing. Retourné. Je ne lui laissai aucune chance de m'atteindre. Sous la force de mes coups, il s'affaiblissait de plus en plus et devenait de plus en plus lent, et alors que j'étais sur le point de le mettre K.O, l'autre abruti que j'avais frappé en premier se releva enfin. Le temps que je me retourne, il était déjà trop tard, le coup était parti.

Une boule de chaleur enfla dans mes côtes, endroit que la balle avait atteint. Le sang se mit à imprégner mon T-shirt, et je sentis mon esprit se mettre à divaguer.

Je secouai la tête pour reprendre mes esprits, et malgré ma douleur et mes forces qui s'amenuisaient, je me jetai sur mon adversaire. Il ne gagnerait pas aujourd'hui. Je ne tomberai pas aujourd'hui.

Les coups se mirent à pleuvoir sur sa sale gueule, tandis que je laissais exprimer toute ma rage. Je dégageai également d'un coup de pied son flingue pour ne pas me faire avoir une deuxième fois. Quand j'entendis l'autre que j'avais été sur le point de mettre K.O se remettre à bouger, je fus repris de cette rage incontrôlable. Ce combat s'éternisait un peu trop à mon goût.

- Toi, attends deux secondes, susurrai-je à mon adversaire qui m'avait tiré dessus comme un lâche.

Je lui tournai le dos - il était de toute manière bien trop épuisé pour retenter quelque chose - puis m'avancer vers celui qui était au sol.

- Toujours pas mort ?

Ce dernier n'eut même pas la force d'ouvrir les yeux pour me regarder, alors je lui pris son flingue qui était toujours attaché à sa ceinture.

Je visai sa cervelle et sans aucun remord, aucune culpabilité et aucun regret, appuyai sur la détente.

- Maintenant, si.

La vue du sang m'arracha un sourire malsain puis je refis face au garde que j'avais abandonné quelques secondes plus tôt. Ce dernier était affalé au sol, le bras tendu, tentant d'atteindre son flingue que j'avais heureusement balancé hors de sa portée.

Je m'accroupis à ses cotés, l'arme toujours dans ma main. Son regard apeuré réveilla en moi ce sentiment d'exaltation qui m'imprégnait toujours avant de commettre un meurtre.

- Ne sois pas jaloux, ton tour arrive aussi. Une dernière parole ?

Cela m'amusait de jouer avec ma victime avant de la tuer, j'aimais voir la crainte de la personne qui se tenait face à moi. J'aimais qu'elle voit arriver la mort avant que je ne l'achève pour de bon.

- Vas te faire fou...

Je ne lui laissai même pas le temps de finir sa phrase que je lui logeai une balle au même endroit que son collègue.

Je me relevai ensuite en essuyant mes mains pleines de sang sur mon jean. Je ne perdis pas une minute de plus pour rentrer brusquement dans la salle informatique.

Finie la rigolade, il était temps de passer à l'action.

- Paulo, à toi de jouer.

Sur-ce, les alarmes se déclenchèrent dans tous les hauts-parleurs de la prison ce qui déclara le début de notre fuite.


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Heyyy you ☀️

Enfinnn c'est posté, oui je sais ça fait un bail !

J'espère que cette histoire vous plaît toujours et je vais essayer de poster plus souvent pendant les vacances 😉

❤️

Ámame TOME 2 - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant