Ámame TOME 2 - Terminée

37/ Discussion mouvementée

Lorsque je m'assis dans la voiture, Rafael se retourna en furie vers moi.

- Merci ? C'est gentil ? Tu me prends pour un con, c'est ça ?

Je soupirai, lassée et éreintée de toutes nos disputes.

- Réponds-moi Lara.

Je tournai le visage vers lui et rencontrai son regard colérique. Rien de ce que je ne pourrai dire ne le calmera, il m'en voulait pour trop de choses pour cela.

- Oui Rafael, sa remarque était gentille voilà pourquoi je l'ai remercié.

- Il ne pense qu'à te...

- Stop ! le coupai-je, me doutant de la fin de sa phrase. Toi comme moi savons que ce n'est pas la raison de ta colère, donc tant que tu ne te seras pas décidé à avoir une discussion raisonnable avec moi, laisse-moi faire ma vie.

Je détournai le regard pour regarder le paysage défiler par la vitre. Quant à lui, je remarquai que ses jointures étaient devenues blanches à force de trop serrer le volant.

- Te laisser faire ta vie c'est un synonymes de te laisser flirter avec mes hommes, maintenant ?

Non, rien ne le calmerait.

- Rafael, tentai-je une dernière fois, je suis fatiguée de tout ça, s'il te plait arrête je n'en peux plus.

- Ne t'inquiète pas, une fois qu'on aura rejoint Ciudad Juarez tu seras libres de flirter autant que tu le souhaites avec mes hommes.

Pourquoi ne comprenait-il pas ? Je n'en pouvais plus de toutes nos disputes, je n'avais qu'une envie : que tout ceci s'arrête. Je ne répondis alors pas, et tentai de m'endormir. Le sommeil parviendrait peut-être à éloigner tous mes soucis.

Je me réveillai brusquement quand je sentis la voiture accélérer et prendre des virages serrés.

- Que se passe-t-il ? le questionnai-je, la peur prenant place dans mes entrailles.

- Un petit contre temps. Le cartel ennemi nous colle, on va tout faire pour les semer.

Je hochai lentement la tête, essayant de lui masquer ma peur pour ne pas faire ressurgir son énervement. Pourtant, se fut une toute autre réaction.

- N'aies pas peur Lara, je ne laisserai rien t'arriver.

Sur ces mots, il accéléra encore plus et ce ne fut qu'au bout d'une vingtaine de minutes que nous parvînmes à les semer. L'adrénaline coulait à flot dans mes veines. Je n'oserais jamais l'avouer mais j'avais adoré ça. Et vu son petit sourire en coin, il s'en doutait.

Puis, nous arrivâmes enfin devant l'entrée de la base du cartel. Les murs en béton et l'aspect froid du bâtiment ne m'avaient pas manqué.

Je sortis de la voiture à la suite de Rafael. Une poignée de ses hommes nous attendaient, tandis que les autres devaient croupir en prison suite à l'assaut mené par Jade et Enzo. Ils accueillirent néanmoins leur chef à coup de grand cris et accolades.

- Alors c'était sympa cette petite course poursuite ?

Je tournai la tête vers Carlos qui venait d'arriver à mon niveau. Je lançai un coup d'œil à Rafael qui se trouvait juste devant moi et vis les muscles de son dos se contracter en même temps que ses poings se serraient.

Ne souhaitant pas envenimer les choses, je me contentai d'hausser les épaules, ne répondant pas.

- Tu veux venir faire un tou...