Chapitre quarante-deux.

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Eden.

Vous savez ce genre d'histoire ou l'héroïne est toujours plus forte que tous les autres autours d'elle, ou elle peut vaincre l'enfer et survivre à l'insurvivable et bien dans mon histoire à moi, je n'étais pas du tout cette fille, j'étais plutôt la fille qui subit des choses insurmontables et qui veut les surmonter mais vous savez quoi ? Elle n'y arrive pas et quand elle pense y arriver elle finit par sombrer dans le chaos de sa propre vie, et pourtant je connais l'histoire de cette héroïne qui essaye de protéger une partie d'elle tandis que l'autre et en train de mourir à petit feu aussi sous ses yeux. T'elle était mon destin.

Je ne me souviens pas vraiment comment j'ai réagi le jour où ma mère est partie. Enfin, je me souviens avoir été totalement détruite de l'intérieur. Mais, le sentiment ne s'était pas repropager depuis aujourd'hui. Depuis que les médecins avaient appeler mon père en lui disant que mon petit frère venait d'émettre son dernier souffle.

Aujourd'hui je m'en rappelle. Ce sentiment qui tombe sur toi, est tellement, horrible. Il est tellement puissant que tu es obligé de t'effondrer au sol, tu es obligé de partir t'aérer l'esprit car tu te sens sombrer entre quatre murs et là, à partir de ce moment-là, tous les regrets ressurgisse. Tu as l'impression de l'avoir abandonner, d'être partie trop longtemps et de ne pas avoir profiter de lui. Même si Lewis essayait de garder une pression constante contre mon corps pour m'apporter du soutien je me sentais tellement vide, vide. Je m'étais forcer d'imaginer un monde sans lui et cela n'avait pas marché.

Ce qui est le plus dure dans tout cela, ce sont les larmes de nos proches. Je me souviens que les yeux noisette de mon père était devenu rouge avec les écoulements qui ne cessaient de s'accélérer. La conduite de Tess qui est d'habitude irréprochable avait été différente aujourd'hui. Chaque chose qui se produit dans ma vie prend un autre tournant lorsque je décide le prendre en main.

Je n'ai jamais pu lui dire merci. Je voulais le remercier de me donner tout ce que j'ai toujours voulu. Un amour qui se consume, la passion, l'aventure, la promesse que l'amour pourrait être éternel. Il n'y a rien de plus que je pourrais vouloir autrement pour qu'elle dure pour toujours. Mais je ne peux pas. Je ne sais pas ce que je ferai s'il n'avait pas été là.

C'est la meilleure chose qui m'est arrivé de t'avoir comme petit frère. Après tout on ne sait pas ce que la peur peut faire au gens, Mais les gens qui ont peur font des choses incroyables. Peu importe à quel point on est résistant, un trauma laisse toujours une cicatrice. Ça change nos vies. Tous les jours nous sommes confrontés à la vie à la mort et on est obligé de constater que Chaque seconde de la vie n'est qu'un sursis, Que chaque personne qu'on s'autorise à aimer Et quelqu'un qu'on prend le risque de perdre Mais c'est peut-être le but, La douleur, la peur et tout le reste. Peut-être que traverser tout ça c'est ce qu'il nous fait allez de l'avant, Ce qui nous pousse. Peut-être qu'on doit être un peu amoché Avant d'être à la hauteur

Ça fait mal d'affronter le monde tel qu'il est là. C'est sans doute pour ça que certains préfèrent ne se lier avec personne. Mais les autres font ce qu'il peut pour dépasser ça pour repousser l'échéance. Le monde est un endroit sale et horrible un vrai spectacle d'horreur Il y'a tellement de douleur... Il y'en a tellement.

J'ai cru en lui comme personne n'a jamais su le faire, mais cela n'a pas suffi. J'ai pleuré pour lui jusqu'à m'effondrer d'épuisement au pied de son corps sans vie, mais il n'est pas revenu à moi. Je me suis enfermé entre quatre murs noirs, derrière ma porte, mais il n'a jamais toqué. J'étais son ombre, mais il n'est pas revenu me chercher. J'aurais pu le sauver si seulement j'étais un personnage de roman omniscient, mais je ne suis qu'une simple fille essayant de mettre un peu de crème sur ses cicatrices. J'aurais pu le deviner à temps, courir plus vite que lui au grès du vent, prévoir l'incident, Mais j'ai tout simplement échoué.

Je m'assois à sa table de chevet, à côté de son lit d'hôpital vide. Sur sa lampe de chevet qui éclairai faiblement la pièce il y avait une lettre. "Mes enfants". Voilà ce qui était inscrit dessus. Je me doutais que c'était mon père qui l'avait écrite, mais voyez-vous, ma curiosité pris le dessus, je suis forcé de la lire.


"Eden, Tom,

Il y a quelque chose dont je voulais vous parler à tous les deux. Je sais que c'est une conversation difficile, mais je tiens beaucoup à vous deux. Et je sais que vous vous souciez beaucoup l'un de l'autres, et c'est pourquoi il est important que nous fixions ces limites pour aller de l'avant afin que nous puissions créer un environnement dans lequel nous nous sentons tous à l'aise, en confiance et ouverts à partager nos sentiments. Sentiments. Sentiments. . Jésus.

La vérité, c'est que pendant si longtemps j'avais oublié ce que c'était. J'ai été coincé au même endroit. Dans une grotte, vous pourriez dire. Une grotte profonde et sombre depuis que votre mère est partie. J'étais si seul, tout autour de moi ne rimais plus à rien. Et puis quand j'ai su que Tom avait chopper la même merde je ne put m'empêcher de devenir si aigris. Je suis devenu un mauvais père.

Mais c'est derniers jours, depuis que Eden est revenu, depuis que nous avons passé du temps tous les trois. A ressasser les souvenirs, à discuter de tout et de rien, pour la première fois depuis longtemps, j'ai recommencé à ressentir quelques choses. J'ai commencé à me sentir heureux.

Tout cela m'avait terriblement manqué. De jouer à des jeux de société tous les soirs, de faire des crêpes ou des gâteaux à trois étages au lever du soleil, de regarder des vieux films de western ensemble avant de nous assoupir. Ou même de faire des balades à cheval, d'entendre Tom hurler car il a peur quand Titus allait trop vite, ou entendre les rires de Eden qui galopais les cheveux au vent sur Rapallo.

Mais je sais que vous vieillissez, grandissez, changez. Je suppose que si je suis vraiment honnête, c'est ce qui me fait le plus peur. Je ne veux pas que les choses changent. Donc je pense que c'est peut-être pour ça que j'ai écrit cela, pour essayer d'arrêter ce changement.

Pour revenir en arrière. Pour que les choses reviennent à ce qu'elles étaient. Mais je sais que c'est naïf. Ce n'est pas comme ça que la vie fonctionne. Ça bouge, toujours, qu'on le veuille ou non. Et oui, parfois c'est douloureux. Parfois, c'est triste. Et parfois, c'est surprenant. Alors vous savez quoi ? Continuez à grandir les enfants. Ne me laisse pas vous arrêtez. Faites des erreurs et tirez-en des leçons. Lorsque la vie vous fait mal, parce qu'elle le fera, souvenez-vous de ça. Car chaque erreur est bénéfique, elle nous aide à réfléchir de plus, cela signifie que vous êtes hors de cette grotte, du tourbillon infernal dans lequel j'étais. Mais, s'il vous plaît, si cela ne vous dérange pas, pour le bien de votre pauvre vieux papa, ne partez pas sans moi."

J'essuis avec le haut de mon pouce une larme qui ruisselait sur ma joue. La porte de sa chambre se pousse furtivement. Mon père rentre, sans un bruit. Je me lève à l'aide des paumes de mes mains. Son regard est tellement vide que j'ai peur d'y tomber dedans.

-Je t'aime tellement papa.

Il s'approche de moi rapidement en accrochant ses bras autour de mon petit corps qui était faible, très faible. Je n'avais presque plus la force de vivre où même de pleurer.

-Je t'aime aussi Eden.

Je me détache de lui.

-Tu sais le meilleur moyen de tout recommencer, c'est de partir. Dis-je en passant ma langue sur mes lèvres pour les humidifier.

-Tu propose quoi ma belle ?

-Tu viens avec moi en Amérique, tu laisses tout tomber ici.

Il secoue la tête en passant une main dans ses cheveux.

-Non... Je ne peux pas. Le boulot, et...

-Papa, lui coupais-je la parole, j'ai assez d'argent pour m'acheter une maison. Tu n'auras cas récupérer mon appartement, et pour l'argent je crois que tu en as déjà beaucoup sur ton compte.

Il acquiesce. C'était la meilleure des solutions. Je le savais. 

MY DUDE [Norman Reedus]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant