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Ils mangèrent dans un restaurant local, Harry pris des photos d'eux deux et de tout ce qui bougeait, ils louèrent deux chevaux pour la période où ils seraient ici t ils revinrent à l'hôtel pour ranger leurs achats, se doucher et se coucher. Quand le soleil commença à tomber vers l'ouest, ils quittèrent de nouveau l'hôtel, le plus discrètement possible, et ils guidèrent leurs chevaux jusqu'à la rivière avant que Severus ne déplie la carte. Ils firent une estimation approximative de leur position – le parchemin ayant après tout plus de quatre cent ans, donc la précision n'était pas son point fort – et ils chevauchèrent vers le Sud, parallèle à la rivière. Ce fut la première d'une série d'au moins de quinze jours de longue nuits, réalisa Severus en regardant l'étoile de soir s'élever à l'horizon. Leur recherche de la fleur connue sous le simple nom d'Eloïsa avait commencée.

Six nuits, pensa Severus maussade. Cela faisait exactement six nuits qu'ils avaient commencé à chercher la fleur et il sentait qu'ils se rapprochaient à chaque fois. Ce n'était pas qu'il était impatient, non. Il continuerait de venir, nuit après nuit pendant des mois si cela ne concernait que lui. Même Harry, à son jeune âge, ne se plaignait pas des nuits qu'ils passaient sur le dos d'un cheval alors qu'il pourrait être en train de dormir dans un lit bien confortable à la Kasbah, parce qu'il comprenait totalement en quoi cette fleur était importante.

Non, c'était que le temps jouait contre eux ce qui rendait leur recherche bien plus urgente. Eloïsa, la fleur qu'ils recherchaient, ne fleurissait que lors du dernier mois d'été, et même à ce moment, uniquement lorsque la lune éclairait le ciel. Severus savait que cela ne leur laissait qu'une mince fenêtre d'action, de quelques heures chaque soirs. Et ils n'avaient que vingt nuits au total avant que la fleur du désert insaisissable ne s'enterre sous le sable pour une autre année. Ils chevauchaient vers un ensemble de falaises rocheuses, ayant laissé la rivière derrière eux après la deuxième nuit, ils devraient se rapprocher normalement. S'il s'agissait bien des falaises décrites sur la carte, alors les fleurs devraient se trouver dans le coin. Ce n'était vraiment pas loin de la ville où ils séjournaient. S'ils connaissaient la route, Severus était sûr que le trajet ne prendrait pas plus de 3h à cheval, non-stop, pour arriver aux falaises. Le problème, c'était qu'ils étaient dans le désert. Si on ne connaissait pas la route, on ne pouvait pas chevaucher aveuglément, sorcier ou pas.

Donc la routine était la même tous les soirs, ils chevauchaient avec des arrêts toutes les quinze minutes, ils vérifiaient leur entourage et le comparaient à la carte, marquant leurs progression et retournaient à l'hôtel juste avant le lever du soleil. La première nuit avait été un véritable choc, Severus avait pas mal voyagé pour son Maesteria en Potions (j'avoue j'ai volé le terme à la fic No Name, écrite par Miliana… Je suis une fan irréductible de cette fiction ! Désolée pour la pub ^^) mais il n'avait jamais été dans un désert, encore moins la nuit. Et, bien qu'il ne sache que les températures baissaient la nuit, il n'avait pas prévu une telle différence. Ayant retenu leur leçon, ils étaient maintenant munis de capes bien épaisses qu'ils portaient toutes les nuits.

Harry avait plaisanté en disant qu'ils ressemblaient à des bandits du désert. Severus rit parce que le garçon n'était pas si loin de la vérité que ça. Puisque Eloïsaétait une espèce florale protégée, comme il l'avait expliqué au garçon, qu'ils en emportent hors du pays n'était pas tout à fait légal. Heureusement, les pétales n'étaient pas utilisés en tant que tels mais devaient être manipulés et transformés en huile qui pouvait bien plus facilement être sortie clandestinement du pays. Harry avait, contre toute attente, bien réagi à la nouvelle, cela l'avait même fait ricaner, quelque chose avait brillé dans ses yeux, une lumière que Severus appelait simplement L'Etincelle. Il pressentait que c'était un regard qui reviendrait dans les yeux d'Harry dans le futur. La seule question du garçon après ça fut de demander s'il y aurait des contrôles lorsqu'ils quitteraient le pays. Bien sûr qu'il y en avait, lui avait répondu le maître de Potions, si tu arrivais par balai ou pas un Portoloin légal, il fallait tout déclarer aux autorités. Harry avait juste levé les yeux ciels et s'était reconcenté sur la carte, décidant qu'une amélioration de la potion Tue-Loup valait bien un peu de trafic.

Le père du fils qui n'est pas le filsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant