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« Ron, tu ne croira jamais ce qu'il s'est encore passé ! » chuchota Adrian à son ami roux. Harry avait le sentiment qu'il devrait jouer demain avec seulement quelques heures de sommeil au compteur. Il avait raison.

Le lendemain matin, Harry se réveilla avec une bonne migraine, à cause de : la montagne d'informations qu'il avait récolté la veille au soir plus le stress habituel juste avant un match de Quidditch. Ajoutez à cela l'absolue certitude qu'il allait devoir parler avec Severus tout de suite après le match. Il avait repoussé cette discussion pendant bien trop longtemps et il pouvait voir que le maître de Potions était à deux doigts de lui filer une retenue pour le faire parler. Il repoussa ses couvertures, se frotta les yeux et alla directement dans la salle de bain pour se rafraîchir un peu le visage, en faisant un léger détour pour réveiller son frère.

Les deux garçons, ainsi que Neville qui s'était levé pour souhaiter bonne chance à Harry, se retrouvèrent rapidement dans la Grande Salle avec le reste de l'équipe, à manger en silence à la table vide des Gryffondor avant de se diriger vers le terrain. Harry oublia presque sa propre nervosité, mise à l'épreuve, en essayant de calmer son frère, qui ressemblait à un cachet d'aspirine. Adrian avait la bougeotte, il remontait sans cesse ses lunettes sur son nez alors qu'elles ne glissaient même pas, et essayait constamment de lisser ses cheveux ou ses robes.

« Une fois que tu seras dehors, tu te sentiras beaucoup mieux. » insista Harry, avec un sourire confiant. Pas qu'il soit vraiment confiant de gagner ce match, mais il savait que la plupart du stress s'évacuait sur le terrain. Une fois qu'on y était, on était bien trop concentré sur le jeu pour se préoccuper de ses problèmes.

« Tu penses ? » demanda Adrian, plein d'espoir.

« Non. Je le sais. » répondit Harry, en faisant un clin d'œil à son frère, en parfaite imitation de Lockhart.

« Ok, l'équipe ! On se rassemble ! » les appela Dubois, lorsque des bruits de bas se firent entendre au-dessus d'eux, indiquant que les élèves se réunissaient sur les gradins.

« Et c'est reparti… » marmonna Georges.

« Serpentard a de meilleurs balais que nous, » commença-t-il. « Ça sert à rien de le nier. Mais nous, on a de meilleures personnes sur nos balais. On a volé par tous les temps…. » (« Bien trop vrai. » grommela George Weasley. « J'ai pas été vraiment sec depuis le mois d'Août. ») « … et on va leur faire regretter le jour où ils ont laissé ce petit avorton de Malfoy acheter sa place dans l'équipe. » Les yeux brillant d'une étincelle folle, Olivier se tourna vers Harry. « C'est donc ton devoir, Harry, de leur montrer qu'un Attrapeur doit avoir plus qu'un père richissime. Attrape ce Vif avant Malfoy ou meurt en essayant, Harry, parce qu'on doit gagner aujourd'hui, on le doit. »

« Donc, aucune pression Harry. » ajouta Fred, en lui faisant un clin d'œil.

« Est-ce qu'il est toujours comme ça ? » demanda Adrian, un peu anxieux.

« Effrayant et parano ? » demanda Harry, d'un ton léger.

« Oui. »

« Oui. » répéta Harry en tant que réponse.

« Oh. » déclara simplement Adrian, en souriant faiblement.

L'équipe sortit sous les acclamations bruyantes de leur Maison – de Serdaigle et Pouffsouffle aussi, les deux Maisons avaient trop perdu contre Serpentard pour ne pas être un peu rancunières – et sous les huées des Serpentards et de leurs fans. Il pleuvait à verse, mais les deux équipes n'y prêtèrent aucune attention et se rassemblèrent au milieu du terrain. Après avoir promis un match loyal à Mme. Bibine, les équipes s'envolèrent. Harry commença immédiatement à chercher l'insaisissable balle dorée, peu désireux que Malfoy ne le devance.

Le père du fils qui n'est pas le filsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant