Le père du fils qui n'est pas le fils

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MITHRIL

«Voulez-vous, Draco, vous battre à mes côtés contre le Seigneur des Ténèbres Voldemort jusqu'à ce que la guerre soit finie? Demanda Harry, les yeux émeraude se fixant sur le gris.

"Je vais." Draco entonna. Une fine langue de flamme brillante sortit de la baguette et s'enroula autour de leurs mains comme un fil chauffé au rouge. Harry avait envie de crier; il maudit intérieurement Voldemort pour tout ce qu'il valait.

"Et garderez-vous mes secrets jusqu'à ce que je dise qu'il est temps de les révéler?"

"Je vais." Une deuxième langue de flamme jaillit de la baguette et s'entremêla avec la première, formant une fine chaîne rougeoyante.

«Et ne jurez-vous pas de faire du mal à moi ou à mes alliés jusqu'à la fin de cette guerre? Demanda Harry, souriant doucement à Draco.

"Je vais." Et une troisième langue de flamme jaillit de la baguette de Severus; il se tordit aussitôt avec les autres et s'enroula autour de leurs mains jointes, comme une corde, comme un serpent de feu.

Il était quelques minutes après midi, le 26 juin, et la seconde guerre des sorciers tant redoutée s'était arrêtée avant même qu'elle ne commence. La raison d'un tel développement inattendu était elle-même assez surprenante, pour les deux côtés de la guerre, et pourrait être facilement résumée en deux mots; Harry Potter.

Albus Dumbledore venait d'avoir une conversation particulièrement troublante avec la famille Potter, concernant leur plus jeune fils. Il semblait qu'Harry avait choisi de ne pas suivre le reste de sa famille au manoir Potter mais avait plutôt décidé de retourner directement au château de Silbreith, ne donnant aucune raison spécifique pour ses actions. Il avait des questions urgentes à régler, étaient les mots exacts qu'il avait utilisés pour s'excuser de leur présence, au moins selon son père. James Potter avait été indigné, blâmant ouvertement Severus Snape pour la décision de son fils, même si le maître des potions lui-même n'avait pas été évoqué une seule fois dans leur conversation à King's Cross, d'après ce que le directeur avait compris.

Mais qu'est-ce qui avait provoqué une telle action, se demanda Albus, ses yeux fixés sur le ciel bleu vif par la fenêtre de son bureau. Les choses semblaient bien se passer entre les Potter d'après ce qu'il pouvait dire! Harry se souciait manifestement profondément de sa famille et en particulier de son frère jumeau, s'étant volontairement transformé en bouclier vivant pour protéger Adrian de Voldemort et de ses mangemorts il y a deux jours. Adrian avait été un peu froid avec son frère au début de l'année, bien sûr, mais Albus avait attribué cela à son choc de se retrouver inscrit au Tournoi des trois sorciers.

"Un tournoi pour lequel Harry avait été choisi et remporté de façon spectaculaire." Albus marmonna, son regard tombant sur son familier. Fumseck somnolait sur son perchoir, la tête cachée dans ses plumes; le phénix avait un faible pour le jeune jumeau Potter, se rappela le directeur, ses pensées se dirigeant à nouveau vers le sorcier aux yeux verts.

Harry avait reçu les meilleures notes de sa classe depuis sa première année, c'était certain. D'après le peu qu'il avait vu du garçon avant ses onze ans et les trois premières années de sa scolarité à Poudlard, Albus avait pensé que Harry était un enfant brillant, bien que timide et réservé. Il avait apparemment plus de qualités de Serdaigle que de Gryffondor, d'après ce qu'il pouvait dire et était un ami proche de Neville Londubat un garçon gentil et tout aussi timide dans son année. Ah, oui, les choses avaient été assez claires concernant Harry Potter du point de vue d'Albus Dumbledore. Jusqu'au moment où ils ne l'étaient pas, bien sûr.