K comme Das Kapital, K comme le grand Karl. Capitalisme et communisme, deux mondes industrialistes et matérialistes. Le premier s'accommode mieux des folles frivoles et prêtes à consommer comme des ménagères peu regardantes pourvu que ce soit nouveau. La dépense, maintenant! Jamais trop tôt pour s'amuser, la vie est si courte! A moyen terme on sera tous moches, c'est maintenant qu'il faut flamber. Un rêve de capitaliste, des gens à haut revenu et qui consomment à fond, alcool, fringues, drogues, connectés tout le temps, prêts à bouffer toutes les publicités qui leurs passent sous le nez. Faiseurs de modes, influenceurs, capables de renifler les tendances, un vrai carburant pour le capitalisme consumériste de masse. Toute la société les suit, en vient comme eux à être frivole, efféminée. Les hommes, les vrais, mettent du déodorant, s'épilent, et quoi? Tu m'étonnes que la réputation des mâles occidentaux dans les pays plus austères ne soit pas terrible. Valeurs familiales bousculées, bafouées...Justement nous aussi on est une famille. Pas la bonne? Pas de ça dans les pays communistes. Enfin à l'époque du communisme. Le prolétariat n'est pas dégénéré au point d'accepter la pourriture de l'occident. Homosexualité comme symbole de la déchéance de l'Occident. Pardon on a pas fait exprès, on pensait bien faire en se montrant à moitié nus sur les chars de la Gay Pride.
Les intellectuels? Les artistes? Gide, Aragon, ils se sont fourvoyés. Staline a quand même fait crever les ukrainiens avant qu'Hitler ait songé à la solution finale. Qui le sait, encore aujourd'hui? La force pure gouverne le monde et les pedes n'en ont pas. Femelles et pire encore! Vraiment?
Florent avait toujours prêté attention à l'économie. Quand les affaires marchent la société est décontractée. On s'amuse, on rigole. Rien de plus drôle que les pedes. Mais quand ça se tend c'est autre chose. Chauncey l'a bien dit. Après la crise de 29 c'était plus ça. Retour au placard. Plus besoins de ces zozos. Dangereux même. Ce que ne dit pas Chauncey c'est que ce fut partout pareil. Lui ne parlait que de New York et forcément de l'Amérique. Mais dans Berlin c'était aussi la fin de la fête, fini les conneries, partout. Hitler arrive au pouvoir en 33 et, la même année, Staline ajoute un article 121 au code pénal permettant de commander les homosexuels à 5 ans de prison et aux travaux forcés. Effondrement de l'économie, montée en puissance des totalitarismes, extension de l'économie de guerre. A surveiller! Pas de blague avec ça, sinon on repart pour un tour! Goulag, camp, prison! Les vieux le savent bien, ils se méfient. Approche sociologique ou historique? Les deux mon capitaine, on est pas borgnes! L'approche hédoniste c'est bien, mais pas suffisant. Consommer moins, consommer mieux. Mais consommer quand même alors? D'où vient le plaisir? De la satisfaction du besoin? De la création du rêve et de sa réalisation plutôt. Mais mon rêve n'est pas le tien ...Juxtaposition des rêves, collages. Société multiculturelle où éclatée? Soljenitsyne le disait dans son discours de Harvard en 78, tout le monde n'a pas envie des défauts de la société occidentale. Il pensait qu'elle courait à sa perte en raison de l'amollissement qui la guettait, de son manque de virilité...mot malheureux, et qui suffisait à le discréditer! D'ailleurs il ne faisait que citer les maux de l'occident sans donner aucune indication sur ce qui pourrait les soigner? La presse aux mains du grand capital, roulant pour elle-même? Tout pouvoir est conduit à en abuser c'est bien connu...Retrouver des valeurs morales? Elles ne tombent pas du ciel! Le progrès n'est pas dans le neoconservatisme. L'homosexualité est un art de vivre qui ne doit pas se compromettre avec le capitalisme. Instrumentalisée par les ennemis de la démocratie elle un enjeu dans les luttes de pouvoir inter étatiques.
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Gay Paris
General FictionGeorges CHAUNCEY n'a pas encore publié la suite de Gay New York. Le personnage de cette biographie a tant attendu ce deuxième tome. Il désespère. Alors il a écrit une histoire, sur le dos ce qu'il a vécu. Regard personnel mais aussi réflexion socio...