L'internat du feu sacré : Le labyrinthe des disparus

Prologue

~ William ~

Cela faisait trois jours que je voyageais avec Noah. Et même si nous devions aller assez loin, sa compagnie ne me dérangeait pas, il fallait dire que Noah était mon meilleur ami. Alors je l'aurais suivi jusqu'au bout du monde. Nous avions comme mission de récupérer le petit frère de mon meilleur ami, c'était une mission que nous prenions tous deux très au sérieux. Son petit frère vivait dans un centre d'accueil pour mineur et étant donné son jeune âge, les procédures avaient été assez compliquées, mais Hestia avait joué le fait que Noah était son demi-frère et qu'il était majeur, il pouvait donc avoir sa garde. Bien-sûr, le petit bonhomme allait être entouré à l'internat, Hestia s'en occuperait, comme nous tous. Nous étions dans le train depuis trois heures et étant tous deux hyperactifs, le temps commençait à être long. Nous nous occupions en vérifiant que tous les papiers étaient bien en ordre, et après encore une heure nous descendîmes à la gare et montâmes dans un bus. Nous arrivâmes enfin devant la porte du centre, Noah était stressé, j'essayais de le rassurer en lui disant que tout irait bien, tout en me dégourdissant les jambes. Une assistante sociale nous accueillit, Noah dû encore signer quelques papiers et nous pûmes voir le petit gars. Il s'appelait Théo, assez amusant quand on connaissait sa vraie nature et quand on savait que l'étymologie de Théo signifiait "don de Dieu" en grec. Il avait 6 ans et avec sa tignasse noire et bouclée, il ressemblait beaucoup à son grand frère. Noah et Théo avait le même père mais pas la même mère, Noah voyait souvent sa mère, tandis que celle de Théo s'était noyée lors d'une croisière. Nous fîmes les présentations et le gamin ne quitta plus son frère d'une semelle, un immense sourire s'étirant sur sa petite bouille. Quand nous sortîmes de l'établissement, Théo courait devant nous et se retournait toutes les deux secondes pour vérifier si on le suivait bien. Soudain, je crus apercevoir un mouvement sur le côté de la rue, je me tendis aussitôt. J'eus la confirmation que je n'avais pas rêvé, car Noah se raidit en même temps que moi. Théo, sentant la tension, s'arrêta. Je n'eus fait un pas que mes paupières s'alourdirent, une immense fatigue se propageant dans mon corps. Avant de m'écrouler sous la force de ce soudain épuisement, je pus apercevoir que mon compagnon de voyage et son petit frère subissaient le même phénomène, puis tout autour de moi devint noir.