Chapitre 11

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On avait passé la journée à retourner de fond en compte le séjour, sans rien trouver non plus.

Je commençais à perdre peu à peu l'espoir qui m'animait ces derniers jours.

Cette arme existait-elle vraiment?

Mon père m'avait-il vraiment légué quelque chose?

Alors qu'on tourne un peu en rond, Astan se dirige vers la chambre de ma mère. Au moment où il ouvre la porte, et je lui bloque brusquement le passage.

Je ne suis pas très à l'aise avec le fait qu'il puisse s'introduire dans son intimité. Pour moi, ce n'est pas trop respectueux pour ma mère. Je n'aimerais pas qu'on fasse pareil avec ma chambre.

— Écarte-toi, m'ordonne-t-il.

— Non, je lui lance, le regard défiant.

— Si tu ne le fais pas, je vais devoir utiliser la manière forte et tu ne vas pas aimer, crois-moi, me menace-t-il.

— Tu peux fouiller n'importe quelle pièce de la maison mais pas la chambre de ma mère. Ça ne se fait pas, je tranche.

Astan laisse échapper un soupire d'exaspération.

— Est-ce que tu savais que la pièce la plus intéressante de la maison pour un cambrioleur est la chambre des parents?

— Ah, parce que tu es un cambrioleur, toi?

— Fais-moi confiance, Mia. Je ne vais rien dégrader. Si ta mère cache quelque chose et qu'on ne l'a pas trouvé, il y a de fortes chances que ce soit ici.

Astan plante ses yeux droits dans les miens, adoptant subitement un regard doux et mielleux. Il essaie de jouer de ses charmes pour m'amadouer.

— Arrête.

— De quoi?

— D'essayer de m'avoir par le regard.

— De t'avoir par le regard?

— Je commence à vous connaître, vous les elfes. Vous êtes très fort en manipulation.

Astan me lance alors un sourire ironique, et plaque sa main baguée sur ma clavicule pour me pousser en arrière afin de s'introduire dans la chambre, une façon de faire qui ne me plaît pas du tout.

D'un geste incontrôlé, je lui flanque une énorme gifle qui le fait sursauter.

— T'es malade...! S'exclame-t-il

— Force encore une fois de passage comme tu l'as fait et c'est pas qu'au visage où tu auras mal, crois-moi.

Les yeux d'Astan se remplissent d'une noirceur intense qui me fait instantanément frissonner.

Je n'aurais peut-être pas dû le frapper...

— Tu sais ce que tu es? Une petite peste égoïste et ingrate qui se croit tout permis! Tu veux foutre en l'air la mission? Alors vas-y! Empêche-moi de faire ce qui est juste et tu n'auras plus que tes larmes de petite humaine fragile et capricieuse pour pleurer! Crache-t-il.

— Dommage qu'il n'y ait plus Rod pour te remettre à ta place, parce que tu en aurais bien besoin, vu que y a que lui que tu écoutes, je réplique sur un ton virulent.

D'un coup, son visage devient extrêmement sombre. Son regard se vide d'émotion, pour laisser place à une rage extrême.

— Ne parle pas de lui devant moi! Cette affaire ne te regarde pas et tu n'as pas le droit de la mentionner ! Hurle-t-il d'une voix déchirante, en claquant violemment la porte de la chambre de ma mère, faisant trembler les murs d'une puissance phénoménale.

Les Peuples des OmbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant