Astan.
Nos regards se croisent alors, se liant l'un à l'autre pendant quelques secondes de silence. Au moment où je sens ses yeux dorés plonger dans les miens, un grand frisson parcourt mon échine. Il me regarde, je le regarde, sans que l'un de nous ne prenne l'initiative de détourner les yeux.
Il est bien habillé. Même très bien habillé. Il porte un mix entre un costume chic et une tenue traditionnelle elfique noir et argenté lui conférant élégance et mystère à la fois.
Et merde.
Quelle était la probabilité que je trébuche juste à côté de lui et que ce soit lui qui me rattrape?
LA HONTE.
À ce moment là, j'ai terriblement envie de m'enterrer.
Tout mais pas Astan.
N'importe qui mais pas lui.
Dans les films romantiques, le cavalier attend sa cavalière en bas d'un escalier. La fille descend élégamment en faisant voler avec charme une mèche de ses cheveux parfaits. Elle éblouit toute la salle par son élégance, son charisme et sa beauté.
Et puis il y a moi.
Moi qui trébuche sur mon cavalier comme une gourde après avoir essayer de paraître assurante, parce que ses pieds ne supportent pas les escarpins.
PITIÉ, ENTERREZ-MOI.
Je suis une catastrophe à part entière.
Je suis là définition du verbe gaffer.
Que dis-je...
...L'Ambassadrice, l'Incarnation même de ce mot.
Je me mords les lèvres quand je me rends compte que ma cheville me fait horriblement mal.
Astan continue de me maintenir sous mes aisselles, telle une gamine ne tenant pas sur ses jambes et je ne parviens même plus à poser le pied par terre tellement la douleur me paralyse.
— Ça pour une entrée fracassante, c'est une entrée fracassante, me sourit Astan.
Ses yeux glissent sur moi, sur ma tenue, ce qui me fait rougir, d'autant plus qu'il se tient tout près et qu'il a encore ses mains posées sur moi. Son parfum masculin commence à me faire tourner la tête.
Raaaaah...
Qu'est-ce que je suis faible.
Je le vois qui sourit, au bord d'exploser de rire,
C'est vrai que c'est peu commun de s'étaler comme une crêpe dans un hall d'entrée.
— Arrête ce n'est pas drôle, j'ai super mal, je gémis.
Sauf qu'évidemment, ça le fait bien rire.
— T'es tombée sous mon charme pour chuter comme ça? Réplique-t-il en haussant les sourcils d'une façon tellement prétentieuse que je commence à bouillir intérieurement et à regretter de l'avoir invité.
Quel con.
— Je suis censée rire à ça? Franchement préviens-moi quand je dois m'exécuter, parce que ce genre de blagues je les faisais quand j'avais douze ans, je réplique sèchement.
Sauf qu'à ce moment, il commence à retirer dangereusement ses mains de moi.
— Ne me lâche pas, imbécile! Je vais tomber! Je m'écrie.
Astan me rattrape à nouveau, un sourire jubilatoire aux lèvres. Forcément, quand il s'agit de se moquer de moi, il est toujours présent. Son arrogance est évidement au rendez-vous.
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Les Peuples des Ombres
ParanormalLors d'une rencontre brusque et inattendue avec trois jeunes hommes étranges à l'apparence surhumaine, Mia Tons, une jeune parisienne, apprend qu'elle est une demi-elfe. Son père décédé qu'elle ne connaît pas, lui aurait légué une arme très dangere...