Les Peuples des Ombres

Chapitre 25

— Bienvenue à Paris. Je lance à mes deux chers elfes, alors qu'on marche dans les rues de Montmartre.

— Ah tiens, je reconnais! S'exclame Riffin, gaiement.

— Effectivement, comme c'est l'endroit même où vous m'avez parlé pour la première fois et où Astan m'a fracassé contre un mur, comme une grosse brute, je lâche.

— Abuse pas, l'humaine. Je t'ai juste effleurée, lâche Astan.

— La mauvaise fois.

— Ça ne t'a pas fait trop de mal de toute façon. T'avais bien besoin qu'on te remonte les bretelles,

Je coupe la route alors à Astan, sentant mes poings se serrer.

— Pardon?

Le jeune homme hausse un sourcil.

— Quoi, « Pardon »?

— Répète ce que tu viens de dire, et je te fous la plus grosse gifle que t'ai jamais connu!

— Encore un prétexte pour pouvoir me toucher, à ce que je vois, ricane le demi-Drow.

Je sens alors mon sang bouillir dans mes veines. Astan était tellement insolent que j'avais envie de le fracasser comme il l'avait fait contre le mur, pour moi. Mais, étant donné la situation, je préfère garder mon calme. Il cherche à me titiller, à me pousser à bout: il n'attend que ça: que je m'énerve et je ne veux pas lui donner cette satisfaction.

— Oh mais tu as raison, cher équipier: je n'attends qu'un chose: attraper chaque partie de ton corps et tout broyer au mixeur afin que ça te fasse redescendre des dix étages desquels tu t'es auto-promulgué.

J'ai vraiment dit ça??

Contre tout attente, Astan éclate de rire.

D'ailleurs, je ne sais pas trop pourquoi.

— C'est bien d'avoir de l'ambition, mais ne te fais pas trop de film, je ne te laisserais jamais avoir le prestige de toucher un seul centimètre de ma divine enveloppe corporelle.

— C'est ça, continue de faire le malin et je te fais dormir dans le jardin, je réplique.

— Avec la fâcheuse tendance que tu as à oublier de fermer les portes, je ne devrais pas avoir trop de difficulté à rentrer.

Je me tourne subitement vers lui pour lui barrer le passage.

— Tu sais ce que c'est ton problème, monsieur le demi-Drow?

— A part de me trouver à moins de deux mètres de toi, non.

— C'est qu'en plus d'être détestable, t'es affreusement ridicule, je lâche.

— Tu veux que je te dresse la liste des choses gênantes et ridicules que t'as faites, pour qu'on compare?

— Ok, stoooop! On a dit que la mission devait se passer dans la joie et la bonne humeur, alors on prend sur soi et on se dit, à partir de maintenant, que des gentils mots doux, d'accord? Lance Riffin en s'interposant entre Astan et moi.

— Le pays des bisounours n'existe pas, Riffin. Mais, c'est vrai que ça, tu ne le savais pas, le tacle Astan, visiblement bien insupportable aujourd'hui.

— Astan...! S'indigne Riffin.

— C'est pas méchant...Souffle-t-il.

— Peut-être mais c'est vraiment chiant! Et.......Oooooh....! Mon Dieu ces oreilles sont affreuses sur moi! S'étrangle subitement l'elfe blond, après s'être admiré dans une flaque d'eau.