Minuit trois.
C'est ce qu'affiche l'horloge au dessus du poste télévisé.Installés sur les canapés à des milliers de dollars, l'ensemble de ma famille n'attend qu'une chose, que les résultats nous parviennent enfin. C'est l'uns des seuls moments où on entend pas mon grand père paternel crier, ce dernier est calme, même bien trop. Il lit son livre préféré, son thé préparé par la cuisinière avec grand soin.
Mon regard passe sur le cadet de cette famille, Keith. Du haut de ses dix ans, sa vie va peut être prendre un autre tournant dans quelques minutes. Son enfance va soit resté à peu près normale avec quelques inconvénients, soit elle va être épié par des milliards de personnes à l'échelle mondiale.
Ce dernier a finit par s'écrouler mort de fatigue, sur les genoux de notre paternel. Lui aussi d'ailleurs, aborde un calme assez étrange.
Peut être que j'ai plus l'habitude de l'entendre me crier dessus, ou peut être que ce soir, à quarante sept ans, il va entrer dans l'histoire. Il se remémore certainement de tous les moments qui l'ont amené à cette soirée, lui assis sur ce canapé, à regarder la chaîne CNN qui depuis ce matin tout comme toutes les autres chaînes télévisées du pays, parlent de ce jour symbolique.
Le six janvier deux mille dix neuf.
Le trois novembre, jour où tous les américains étaient partis voter pour élire leurs grands électeurs, et aujourd'hui c'est le dépouillement des votes des grands électeurs pour savoir qui sera le nouveau chef d'Etat. Parmi les trois candidats qui se sont présentés, mon père était la grande surprise générale. On lui voyait prendre un poste de gouverneur, mais c'est mal connaître mon père. Être président c'est son rêve le plus cher.
Au moment même où je pose mes fesses aux côtés de ma mère qui pour se détendre, c'est mit à coudre, mon téléphone vibre contre ma cuisse. Je regarde de manière ennuyé, les allés et retours dans ce géant séjour. Allés et retours qui sont émis par tous les membres qui ont fait partie de la campagne présidentielle que James Richardson a mené tout au long de cette année à travers le pays, et les quelques amis proches que mes parents ont invités.
Mon téléphone qui vibre une nouvelle fois contre ma cuisse a au moins le don de me faire oublier pendant l'espace d'un instant, l'environnement stressant qui m'entoure. Un léger sourire étire mes lèvres, lorsque je déverrouille l'appareil Apple et clique sur le contact d'une personne qui elle, a le don de me sortir de cette bulle de stress permanente qu'est ma vie. Depuis maintenant onze mois.
AZE >3
C'est normal que je stresse ?
Alors que justement, un résultat désapprobateur, serait en notre faveur...En effet, si aujourd'hui mon père devenait le quarante cinquième président des États Unis, mon quotidien allait changer lui aussi, et notre situation avec ma bouffée d'air la plus fraîche également. On avait bien trop surmontés cette année, et malgré qu'on ne veut pas nous voir ensemble, je n'arrêterais pas. C'est bien trop tard à présent, je suis aussi amoureux qu'Adam pour Ève. Ça fait onze mois que notre relation est désapprouvée par une partie de ma famille, républicaine surtout, celle d'Azealya étant des pro démocrates.
S'exposer encore plus au grand jour avec la possible élection de mon père, ça ne semble pas effrayer Azealya alors que moi, je ne veux pas voir ma copine se faire lynché par tous les racistes que regorgent les quatre coins du pays, et au delà de ses frontières, bien que depuis onze mois elle en reçoit des commentaires de ce genre. Si mon père devenait président, ça empirera.
MOI
Quoi qu'il arrive, tu sais que rien ne changera de mon côté. On est sur la même longueur d'onde ?AZE >3
j'avais oublié à quel point tu savais charmer jeune homme <3
et félicitation à ton père baby !
et oui, on est sur la même longueur d'onde guapo.Car oui, lorsque je lève la tête tout le monde se met à crier, et s'enlacer.
Malgré moi, je souris de cette étreinte emblématique entre un fils dévoué à la politique, et un père qui lui promettait un avenir dans la médecine, tout comme lui.
MOI
je t'aime aze. Personne ne pourra changer cela. Tous ceux qui viendront t'attaquer devront faire face à moi, on se voit demain, avant que tout le processus ne commence.— C'est Azealya que tu textes autant ?
Mes yeux se posent sur cette femme, au beau regard bleue qui attend une réponse de ma part, alors qu'elle l'a déjà. Elle veut simplement me prendre face au fait accompli.
Je me lève, et préfère éviter la conversation en partant féliciter le nouveau président des américains du nord.
Je le félicite aussi amèrement, d'exposer ma vie à de milliards de personnes et de m'avoir empêché de me mettre avec celle que j'aime simplement à cause de son appartenance sociale, de son opinion politique et sa couleur de peau.
Alors oui, je vais le féliciter d'être sur le point de foutre ma vie en l'air plus qu'il ne l'a déjà fait.
©️ 𝐀𝐙𝐄𝐀𝐋𝐘𝐀
Édition, 2020-2021.***
voici un nouveau roman qui j'espère vous plaira car je n'ai jamais vu le concept sur cette plateforme, et je me suis dis, pourquoi pas !
bonne lecture ❤️
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𝐀𝐙𝐄𝐀𝐋𝐘𝐀 ; 𝘸𝘢𝘴𝘩𝘪𝘯𝘨𝘵𝘰𝘯 𝘥𝘤 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯
Teen Fiction« 𝐂𝐫𝐨𝐢𝐬 𝐦𝐨𝐢 𝐪𝐮𝐞 𝐦𝐞 𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞 𝐚̀ 𝐝𝐨𝐬 𝐥𝐞 𝐯𝐢𝐜𝐞 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐞́𝐭𝐚𝐭𝐬 𝐮𝐧𝐢𝐬, 𝐪𝐮𝐢 𝐞𝐬𝐭 𝐞́𝐠𝐚𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐦𝐨𝐧 𝐛𝐞𝐚𝐮 𝐩𝐞̀𝐫𝐞, 𝐜'𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚 𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐜𝐡𝐨𝐬𝐞 𝐚̀ 𝐥𝐚𝐪𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐣𝐞...