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En ouvrant les yeux avec difficulté, la première chose que mon regard intercepte et le regard bienveillant de ma mère. Cette dernière a comme habitude pour me réveiller, de me caresser les cheveux ou la joue. Je souris sans pour autant dévoiler mes dents, en m'étirant.



— Buen día cariña, il est douze heures. Je t'aurais bien laissé rattraper toutes tes heures de sommeil, sauf que je te rappelle que se déroule aujourd'hui le cocktail en l'honneur des actifs de l'université de ton père. Nous sommes attendus pour quatorze heures, alors debout et viens manger la bonne nourriture de ta mère. Ce n'est pas là-bas que ton estomac se remplira mi niña.



Je souris légèrement, des secondes après le bruit de la porte qui se ferme qui annonce la sortie de ma mère. Je souffle fatiguée, mes mains que je passe sur mon visage pour tenter d'enlever, toutes traces qui trahiraient mon état de la veille. Quoi de mieux qu'un bol de céréales, quelques larmes et devant la télévision pour me faire à l'idée que Mariano et moi ça ne sera plus possible ? Rien, à mon avis.

Je sais qu'au fond de moi, que je ne devrais pas tant m'en faire pour Savannah. Elle était au courant de ce qui c'est passé entre le brun et moi pendant les grandes vacances, et pourtant...



— Tout le monde a attaché sa ceinture ?



Mon frère et moi roulons des yeux, alors que le rire de ma mère incite mon père, à continuer à faire le clown. Je souris malgré moi, en vérifiant mon état par le biais de mon petit miroir de poche. J'ai emprisonné mes mèches dans un chignon bas et plaqué, quant au maquillage, moi qui ne me maquille pas du tout, j'ai juste mis un rouge à lèvre nude et de l'anti cerné sous ses poches qui se forment un peu trop vite à mon goût.

Le trajet est rythmé entre anecdotes des différents personnages que nous serons amenés à rencontrer pendant ce cocktail. Mon petit frère écoute ces anecdotes d'une oreille peu concentré, en vu de ses sourires que je devine être destiné à Nina, sa petite amie depuis des lustres maintenant, trois ans. Ils tiennent bien plus que moi, et mes neuf mois de relation comme durée maximum.


Mon père se stationne devant un imposant portail, dont nombreux arbres nous permettent pas d'avoir un aperçu de l'intérieur de la propriété. Mais de ce que je vois, à présent, ça m'a l'air très grand.


— Bonjour monsieur, le salue un garde alors que mon père baisse sa vitre, votre invitation s'il vous plaît.




Ma mère sort l'enveloppe soigneusement gardé dans son sac, et la tend à mon père qui la tend ensuite au garde. Après vérification, il nous souhaite une bonne fin d'après midi et dans la foulée, l'imposant portail s'ouvre. Mon père suit donc le chemin avant que des sons d'émerveillements sortent de nos quatre bouches en voyant l'immensité, de la maison qui nous fait face. Mon père est à peine garé que Kayden et moi avons la même action, qui est de sortir précipitamment pour fixer l'endroit qui nous entoure.



— Un jour, on l'espère vous aussi vous nous offrirez une maison de ce genre. Fait notre père en enroulant la nuque de mon frère et la mienne de ses bras.


Et c'est repartit. Fait mon frère en levant les yeux aux ciels.




Son intervention suscite nos rires, et notre avancée vers l'entrée, mon bras qui est cramponné à celui de ma mère plus resplendissante que jamais. Les regard curieux sur nos personnes peuvent le confirmer. Vêtue d'un pantalon large noire qui affine son corps, alors qu'un haut en tulle vert vient faire ressortir son teint, ma mère est la plus belle femme que j'ai eu à connaître.



𝐀𝐙𝐄𝐀𝐋𝐘𝐀 ; 𝘸𝘢𝘴𝘩𝘪𝘯𝘨𝘵𝘰𝘯 𝘥𝘤 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant