Chapitre 50 : Coup d'état

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                              Pdv Yor

-... Les Néphilims, les nouvelles forces de la descendante de la Ziz, candidate la plus légitime au trône, luttant pour que le pouvoir revienne entièrement aux archanges. Ça sonne plus glorieux qu'un groupe de terroristes cruels et sanglants, n'est-ce pas ? dit Andorra.
Lédinia eut l'air légèrement contrariée :
-Pourquoi voudriez vous encore peu ter avec nous alors que Sigfurd Aeren vient d'enlever tout sens à notre mouvement ? Ses réformes seront forcément appréciées du peuple, pourquoi voudriez vous encore résister ? Il me semble que si vous étiez aussi patriote que cela vous seriez revenue bien avant.
-Parce que je connais les dieux et leur fierté. Cette réaction n'est pas du tout celle qu'ils devraient avoir après avoir subi un affront tel que celui que vous leur avez infligé, et il se cache forcément quelque chose derrière tout ça. Quelque chose qui va porter préjudice aux archanges. répondit Andorra.
-Et c'est pour ça que vous voulez qu'on vous aide à accéder au trône ?
-Pour le moment, le peuple doit croire que c'est votre but si vous voulez encore avoir une chance d'obtenir son soutien. Si je deviens le symbole de vote rébellion, nous pourrions contrer les manigances des dieux. Mais on devra jouer selon nos règles. Plus de morts. Plus d'attentats causant autant de destruction. Si les Néphilims veulent survivre, ils devront devenir un symbole d'espoir, de justice et de liberté de la meilleure manière qu'il soit : sans violence. finit Andorra.
-Tu penses vraiment pouvoir nous imposer tes volontés ? réagit une des Néphilims se tenant près de Lédinia Baker.
-C'est pas un discours qui va nous achever. On est puissants. On est forts, on est capable de rivaliser avec les dieux. Nous sommes les vrais archanges libres ! renchérit celui de trouvant à sa droite, celui qui nous avait capturés.
Sous son masque, il y avait un visage balafré, les yeux plissés, le visage pâle, les yeux noirs, les lèvres fines, avec une carrure solide.
-On a encore tes amis en otage. rajouta la fille.
-Faux.dit Andorra.
Elle s'avança légèrement vers Lédinia :
-Vous êtes dans une pièce fermée, avec trois membres d'Athanatos. continua-t-elle.
Ses yeux devinrent rouges, rouge profond, brillant dans la pénombre qui a suivi le dysfonctionnement du système d'éclairage.
-Si il y a des otages, c'est vous. finit-elle.
Les Néphilims qui nous entouraient tombèrent tous à terre. Lisa et Lisbeth venaient de les assommer, Lisbeth s'étant libérée des menottes magnétiques avec une discrétion incroyable. Puis les regards de tous les Néphilims furent tournés vers Lisa. J'ai failli me retourner pour la regarder quand Lisbeth m'a dit :
-NE VOUS RETOURNEZ PAS !
Je me suis donc abstenue. J'ai vu les Néphilims pétrifiés de terreur, complètement paralysés. Andorra continua :
-Vous avez peut être la capacité de rivaliser avec les dieux, mais ce ne sont pas les seuls à détenir un pouvoir capable de faire trembler le monde. Mais ce pouvoir ne nous permettra pas de faire d'Oseron un endroit prospère où il fera bon vivre. Ce résultat doit être le fruit des archanges eux même, et je suis prête à tout donner pour qu'ils punissent y arriver, sans que les dieux s'en mêlent. Il faudra donc savoir dans quel camp vous vous situerez : avec ou contre nous.
Elle venait d'inverser totalement les rôles. Athanatos était réellement effrayant. Tout cela était-il vraiment nécessaire ? Lédinia sembla céder sous la pression :
-Eh bien... Soit. Les Néphilims n'auront aucun autre choix que de se mettre sous les ordres de l'héritière du trône. dit-elle, apparemment mécontente.
Comment réagir d'autre face à une menace qui ne laissait aucun autre échappatoire ?
-Parfait. On va bien s'entendre. Première étape, donc : ramener mes camarades chez eux à la surface. dit Andorra.
Et l'atmosphère devint tout de suite beaucoup moins pesante, l'aura menaçante qe Lisbeth, Andorra et Lisa arboraient disparut. En un clin d'oeil, on venait de prendre le contrôle des Néphilims. La seule partie du plan qui avait donc échouée était la transmission du message.
En deux secondes les Néphilims avaient docilement obéi à l'ordre d'Andorra, nous faisant remonter à la surface d'Oseron plus vite qu'on était descendus. Et ni une, ni deux, je me suis retrouvée devant chez moi, dans un quartier qui avait subi assez de dégâts à cause des explosions (évidemment les Néphilims avaient choisi des quartiers habités par des Nobles) et donc les rues étaient parsemées de débris, les trottoirs fissurés er certaines maisons démunies de diverses parties de leurs façades. Heureusement la mienne était miraculeusement intacte. Je n'avais même pas réfléchi à quelle excuse balancer à mes parents. J'étais trop absorbée par mes pensées, me demandant si ce ne serait pas mieux d'accepter les réformes des dieux, elles semblaient honnêtes, elles nous économiseraient des efforts considérables, des pertes. Nous n'auront plus à prendre des risques. Ce que j'avais en tête c'était surtout Thay, corrompu par les arts démoniaques. Cet idiot a sûrement pensé que c'était le seul moyen de sauver sa mère. Mais avait-il vraiment tort ? On se concentre trop sur la manière de leur faire face, pourquoi la collaboration et l'alliance étaient-elles si difficile à envisager ? Avais-je tort de croire qu'elles pouvaient être la solution ? Thay avait l'air de souffrir... Tout ça pourrait vraiment être évité. J'ai monté les marches de mon perron, ouvert la porte pour tomber sur mes parents, visiblement en stress absolu, totalement paniqués :
-Yor ! Ma chérie ! Où étais-tu ?! Nous étions si inquiets... Tu vas bien ? me dit mon père sans me laisser aucune occasion de répondre.
-Avec cette histoire d'attentats... Nous avons imaginé le pire ! renchérit ma mère.
Ils me serrèrent dans leurs bras, me touchèrent partout pour vérifier si j'allais bien. Le temps que je trouve une excuse à leur servir, ils ont ajouté :
-Il y a... Un invité pour toi... Dans le grand salon... dit mon père, timidement.
Ma mère, elle, était totalement intimidée :
-Ne le fais pas attendre...
Une voix provint alors du haut des escaliers :
-Mademoiselle Mespelhim, quelle joie de savoir que vous êtes saine et sauve ! Avec tous ces incidents tragiques, je n'aurais souhaité la disparition de votre beauté pour rien au monde.
Je fus comme totalement paralysée par la surprise et l'incompréhension. En haut des escaliers, radieux, d'une majesté aveuglante, se tenait Sigfurd Aeren, porta y les mêmes habits que dans lors du discours diffusé par hologramme.

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Les Immortels : La révolution du ciel, Tome 6Où les histoires vivent. Découvrez maintenant